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dimanche, 09 novembre 2008

RÉSISTANCE

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Ce mois de novembre est celui du "à suivre"...
À suivre Le souffle des marquises: certaines pages du web annonçaient le 5 novembre mais toujours rien sur les rayons de L'oiseau ni même dans ses cartons. Eléonore, donc, va devoir prendre son peut-être bientôt bonheur en patience avant de pouvoir swinguer à nouveau dans les bras de Jim.

À suivre La déclaration: La résistance est bien au rendez-vous au jour dit et sa couverture -le summum du mauvais goût- aux fumeroles evanescentes, un regard surchargé de fard -celui d'Hannah?- qui transperce, même les murs de briques. Peter, -mais est-ce bien lui?- baisse la tête, tu ne fais pas le poids... Ramené triomphalement à la maison. Posé crâneusement sur la table basse. Un moment d'inattention -quelques préparations de cours vivement expédiées- et disparu. L'une et l'autre s'en sont emparé, ont organisé leurs journées en fonction. À l'aube, l'une, à peine la paupière soulevée, se propulse hors du lit, court à l'autre bout de la maison, monte à l'étage et récupère le bouquin. Puis à nouveau, descendre l'escalier, traverser la maison, se jeter sous la couette et enfin lire. L'autre n'a pas bronché et ne bronchera pas avant midi: une nuit de lecture a entamé sa résistance. Les heures critiques se situent l'après-midi, l'une a encore de l'énergie pour quelques pages et l'autre bout d'impatience pour reprendre la page interrompue. J'ai bien proposé de les départager en me mettant sur ce créneau. Mais à leurs regards -reportez-vous à la couverture, c'était quelque chose comme ça- j'ai remballé. Pour la peine, Le souffle des marquises, lorsqu'il sortira, je le planquerai sous une latte du plancher, sous mon lit!

Momentanément vaincue, j'ai proposé au fils de l'aider à préparer son autodictée. Sur son agenda, il l'avait recopiée pour combler un mercredi laissé vide. L'encre avait fui, il en avait même rajouté un peu après  la fuite pour voir l'étrange dessin que cela pourrait produire en refermant le livre des choses à faire: le sous-marin avait-il égaré sa balle dans l'Atlantique? Le monde en semblait tout tourneboulé, disparue la Méditerranée et accrochée l'Afrique à l'Europe. Sainte Thècle, l'invincible, n'avait rien pu empêcher.

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Et les deux là-bas, si je leur mettais une épingle d'uraniOmE dans leur soupe pour les booster un peu dans leur lecture..
À suivre...

mardi, 24 juin 2008

COMBAT D'ÉTÉ

Dimanche, le centre de rétention des sans-papiers -il faudra que je cherche dans un dico la différence avec détention- de Vincennes a brûlé, de l'intérieur. Camp de la honte, l'enfer s'est enflammé. Les retenus ont sans aucun doute médité cette dernière issue. On pourra même les accabler de préméditation. Lu à l'instant le billet de François Bon sur tiers livre. Ses mots justes, juste ce qu'il faut.

Lu ces derniers jours La déclaration de Gemma Malley...

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Angleterre, an de disgrâce 2140
Un elixir de jouvence a accordé à chacun l’immortalité. Mais ce programme de Longévité est bientôt suivi de la Déclaration. L’immortalité a un prix : il devient impossible d’avoir des enfants. Tout contrevenant verra sa progéniture enfermé dans un centre de rétention de Surplus -esclaves des Légaux, ils doivent savoir Où-Était-Votre-Place.

La surplus Anna est détenue à Grange Hall. D'avant, elle a tout oublié. Elle ne se pose pas la question d'enflammer son enfer quotidien. Jusqu'au jour où Peter arrive qui se dit envoyé par ses parents...

"Les Légaux ont tous deux noms. Parfois plus. Moi non. Je suis juste Anna. Les gens comme moi n'ont pas besoin d'avoir deux noms, d'après Mrs Pincent. Un seul suffit. Elle n'aime pas le nom d'Anna, d'ailleurs; elle m'a même expliqué qu'elle avait essayé de m'en faire changer quand je suis arrivée ici. Mais j'étais une enfant bornée, je ne répondais qu'à Anna, alors elle a fini pa laisser tomber. Tant mieux -il me plaît moi ce nom. même si ce sont mes parents qui l'ont choisi.

Lu ces avant-derniers jours un autre roman dit d'anticipation Combat d'hiver de Jean-Claude Mourlevat...

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Dans un pays tout droit sorti de l'imagination de l'auteur, de jeunes gens vivent dans un centre de rétention, euh, dans un orphelinat. Lorsqu'ils apprennent qu'ils sont la descendance d'hommes et femmes éliminés par la faction totalitaire qui a pris le pouvoir quinze ans plus tôt, ils s'évadent et entrent à leur tour en résistance.


"Sur un signe de la surveillante, une fille du premier rang se leva et alla tourner le bouton de l'interrupteur métallique. Les trois ampoules nues éclairèrent la salle d'étude d'une lumière blanche. Depuis longtemps déjà, on pouvait à peine lire, tant il faisait sombre, mais le règlement était strict: en octobre, on allumait les lampes à dix-huit heures trente, pas avant. Helenpatienta encore une dizaine de minutes avant de prendre sa décision. Elle avait compté sur la lumière pour dissiper cette douleur qui logeait dans sa poitrine depuis le matin et remontait maintenant dans sa gorge, une boule oppressante dont elle connaissait bien le nom: tristesse. Pour avoir déjà éprouvé cet état, elle savait qu'elle ne pourrait pas lutter et qu'attendre ne ferait qu'aggraver le mal. Alors, oui, elle irait voir sa consoleuse, et tant pis si on était seulement en octobre et que c'était trop tôt dans l'année."


Comment dit-on déjà dans les films? Vous savez le rapport avec la réalité qui serait fortuit... Au train où nous allons, si nous continuons à nous laisser souffler dans les bronches -je rends à Toc-Toc sa suffocante expression- nous aurons bientôt une locomotive d'avance sur les romans d'anticipation.