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mardi, 11 décembre 2012

Aujourd'hui reproches.

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1. Prenez quatre personnes. Pour que la démonstration soit plus convaincante, intégrez-vous dans le groupe. Faites naître en elles l'envie d'aller voir une expo parisienne. Hooper par exemple. Inévitablement, vous allez vous retrouver dans la file d'attente à former un cercle dont le diamètre ne dépassera pas le mètre.
2. Laissez la proximité précédente se déliter. Vous vous retrouverez peut-être seul à attendre tandis que les autres iront se dégourdir les jambes ou se rafraîchir l'arrière-train sur un banc de pierre.
3. Laissez les portes du musée s'ouvrir. Vous verrez inévitablement vos quatre congénères vous rejoindre. Le diamètre du cercle se sera encore rétréci. Laissez monter en vous cette pensée: en 1, ils étaient proches, en 3, ils sont re-proches et ne tarissent pas de remerciements à votre égard.
CQFD

mercredi, 07 novembre 2012

Aujourd'hui j'ai l'habitude de.

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Edward Hopper, Room in Brooklyn, 1932
Museum of Fine Arts, Boston

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C'est la première fois que, ayant affirmé quelque chose la veille, je viens ici me dédire.
Hier soir, pour m'ôter l'ombre d'un doute, j'ai envoyé un message à K. Ce gars-là, après avoir tenu sa boîte à images pendant des années, officie désormais avec sa chronique hebdomadaire sur Arrêt sur images. En m'adressant à lui, je savais bien que, s'il y avait une malheureuse fleur perdue dans toute l'oeuvre hopperesque, il la dénicherait. Room in Brooklyn donc. La fleur n'y est même pas malheureuse: sur son guéridon, elle s'adonne au soleil en toute volupté.

mardi, 06 novembre 2012

Aujourd'hui une fleur.

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Il serait trop simple d'ouvrir la porte de la biquetterie et de choisir une fleur. Une de celles qui résistent aux premières présences du froid. Si vous m'y autorisez, je vais rendre un peu plus complexe la contrainte en vous parlant encore un peu d'hier. Ce qui donne: hier une fleur.

C'est d'ailleurs avec cette idée en tête -vous ramener une fleur- que je suis arrivée hier devant le Grand Palais. A 8h30, le labyrinthe des barrières était quasiment vide. Seule une poignée de ceux qui n'avaient pas réservé leur billet mais qui voulaient avoir la certitude d'entrer était déjà là. Nous n'avions plus qu'à attendre une heure trente. J'aurais pu en profiter pour photographier un des chrisanthèmes qui meublent le jardin du musée tout aussi uniformément que nos cimetières. Mais ça aurait été simple, trop simple de ramener la première fleur entrevue.
Dans la file d'attente qui peu à peu se compactait, j'ai porté mon regard vers le haut et n'ai croisé qu'une nudité indifférente à tous ces hominidés soudain épris d'art américain.

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Puis est venue l'heure -la dixième- où, nous aussi, nous avons vu les choses d'en haut...

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J'allais enfin pouvoir déambuler dans des salles presque vides à la recherche d'une fleur hopperesque.
Dans ma quête,
j'ai observé les talus d'une station essence...

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Gas

J'ai scruté une prairie haute jusqu'au mollet juste devant le seuil d'une maison...

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Cape cod evening

Ne trouvant rien dehors, je suis entré. Chez Phillies.

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Nighthawks

Puis dans le Chop Suey.

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J'ai frappé à quelques portes de particuliers. Suis toujours tombée sur la même femme que j'interrompais en pleine luminothérapie.

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A woman in the sun

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Morning sun

J'ai tout examiné, j'ai même vérifié sur internet de retour chez moi. Je suis formelle: Hopper n'a jamais consacré un poil de son pinceau à une fleur.
Bonus bien malgré moi.