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jeudi, 23 août 2007

ESPÈCES D'ÉCRITS MERSIENS (1)

 

Il y avait mes photos, elles attendaient vos textes. Les rencontres eurent lieu, jamais les mêmes, effleurement prolongé ou fracas tonitruant. Vous ne saviez si c'était du minéral ou du végétal, la caresse de votre imagination aura choisi. Je vous ai laissé faire, je vous ai regardés.

Recette

Prenez un toit de vieilles tuiles
Un peu avant midi.

Placez tout à côté
Un tilleul déjà grand
Remué par le vent.

Mettez au-dessus d'eux
Un ciel bleu, lavé
Par des nuages blancs.

Laissez-les faire.
Regardez-les.

Guillevic, Avec

Je veux prolonger la rencontre aussi longtemps que met le loukoum à la rose pour fondre dans la bouche. Aussi chaque jour, je posterai un toit de vieilles tuiles frôlé par un tilleul.

Voici donc le premier:

Rouille
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Dans sa tête, y avait comme des échafaudages. Une sorte de labyrinthe ascendant. On aurait dit des escaliers. Sa nuit, c'était une course de fond. Un véritable contre-la-montre pour y trouver l'issue. Et de l'air, surtout.
Pas étonnant qu'au matin, ses forces semblaient l'avoir abandonné. Déjà. Avant même qu'il n'ait ouvert les yeux.
...
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Dans sa tête, la rouille avait pris le relais, à présent. A chaque respir', elle accroissait son avance sur le vieil homme. Depuis un moment, il la sentait. Là, tout près. Au début, il avait senti son souffle, froid, dans son dos. Juste cela. Ensuite il avait perçu le tap-tap-tap de ses pas qui foulaient le sol en un sprint effrené, chaudement dépensé. Ainsi, avant même qu'il n'ait pu jeter un oeil derrière son épaule, il la vit qui franchissait son champ de vision, le doublait. Sans qu'il n'y puisse plus rien. Plus que quelques foulées seulement, et ça y était. La victoire était inéluctable. SA victoire. A ELLE.
...
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Dans sa tête, y avait comme des échafaudages. Une sorte de charpente effondrée. On aurait dit des ruines. Sa nuit c'était une détente. Un véritable délassement que plus rien ne pourrait troubler. Un soulagement, surtout.
Pas étonnant qu'au matin, ses douleurs semblaient l'avoir abandonné. Enfin. Avant même qu'il n'ait pu refermer les yeux.

sophiegda

Commentaires

SOPHIEGDA:" Ensuite il avait perçu le tap-tap-tap de ses pas qui foulaient le sol en un sprint effrené, chaudement dépensé"
Cette phrase, j'aurais aimé l'écrire...

Écrit par : indigo | vendredi, 24 août 2007

sophiegda : je l'attendais avec impatience, quel plaisir, merci.

Écrit par : moucheron | vendredi, 24 août 2007

INDIGO et MOUCHERON : merci bien ;-)
toute petite, modeste participation...
c'est en écrivant qu'on affine son écrivaillon, je suppose...

Écrit par : sophiegda | vendredi, 24 août 2007

Les commentaires sont fermés.