lundi, 04 juin 2012
Aujourd'hui une action soignée.
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Chaque année, j'attends son apparition avec impatience. Suis toujours aussi étonnée que Dame Nature place autant de soin en une fleur aussi éphémère, au sens premier du mot, qui ne dure qu'un jour. Elle sort toute fripée de sa coque végétale et je ne sais où elle trouve l'énergie de se redresser, de se repasser.
L'année dernière, à cette même époque, j'avais partagé cet étonnement avec une ado qui portait trop lourd, qui doutait de pouvoir à nouveau reprendre la route. Toutes deux se ressemblaient tellement: l'une a parlé à l'autre...
Aujourd'hui, comme la nécessité d'être passeuse de métaphore n'est plus, j'ai eu envie de savoir ce que cachait son nom. D'abord écrit par coquelicoq (1545), son nom est une variante de l'ancien français coquerico, désignant le coq par onomatopée. Il s'agit d'une métaphore entre la couleur de la fleur et celle de la crête du coq.
Le coq, justement, j'en ai un en réserve depuis une semaine, envoyé par l'Ours. J'attendais qu'une idée surgisse sous mes cheveux...
06:19 Publié dans 366 réels à prise rapide | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : 366 réels à prise rapide, ours gris, coquelicot | Facebook |
Commentaires
Ce coq doit éloigner tous les autres oiseaux, non ?
Écrit par : Obni | lundi, 04 juin 2012
Tu le trouves si offensif que ça?
Écrit par : la bacchante | lundi, 04 juin 2012
L'ours vient de me confier que pour sûr ce coq fait fuir les volatiles car il gigote en plus d'en imposer!
Écrit par : la bacchante | lundi, 04 juin 2012
1 coquelicot m'occupe 1h et j'oublie, là, le monde
Écrit par : telos | lundi, 04 juin 2012
Calme, luxe et volupté.
Écrit par : la bacchante | lundi, 04 juin 2012
Bien joli ce parallèle déploiement ado-pétale!
J'ignorais l'étymologie du mot, du coup je suis allée voir celle du mot espagnol "amapola", joli mot...il vient de l'arabe, rien à voir!
Écrit par : colo | lundi, 04 juin 2012
Ce que ton commentaire oublie de dire, c'est le sens du mot arabe. Ce serait drôle de faire cette enquête sur plusieurs langues.
Écrit par : la bacchante | lundi, 04 juin 2012
Complétons alors: amapola vient de habapaura, un arabisme-hispanique des mots arabes habb (semence) et du latin papaver qui est la plante dont on extrait l'opium..
Oui, ce serait amusant de continuer...le poppy anglais semble venir aussi du latin papaver.
Écrit par : colo | lundi, 04 juin 2012
Seul le français aurait abandonné l'idée que le coquelicot est de la famille du pavot?
Écrit par : la bacchante | lundi, 04 juin 2012
Que nenni, en allemand me dit-on ici (en se marrant, je ne sais pourquoi), c'est Klaschmohn dont j'ignore bien entendu l'étymologie ou Mohnblume; peu à voir avec votre fier coq ni avec le papaver semble-t-il.
Écrit par : colo | lundi, 04 juin 2012
Mohn, c'est le pavot... Je ne trouve pas klasch.
Écrit par : la bacchante | lundi, 04 juin 2012
Le coquelicot est aussi appelé ponceau ou pavot coquelicot. Son nom botanique est papaver rhoeas. J'aime beaucoup les noms botaniques des fleurs !
Écrit par : Obni | lundi, 04 juin 2012
Ponceau, ponceau, tu as dit ponceau. Quelle en est donc l'étymologie?
Écrit par : la bacchante | mardi, 05 juin 2012
Ah, celle-ci je la connais; ça vient de paon, par analogie de couleur suppose-t-on.
Écrit par : colo | mardi, 05 juin 2012
Un coq et un paon: une véritable basse-cour! Au fait, le paon est rouge?
Écrit par : la bacchante | mardi, 05 juin 2012
Beau jasmin ou les mémoires d'un ponceau…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Benjamin_ou_les_Mémoires_d'un_puceau
Euh… Je ne serais pas un peu décalé sur ce commentaire ? :o)
Écrit par : Obni | mardi, 05 juin 2012
Qu'as-tu (par)fumé aujourd'hui?
Écrit par : la bacchante | mardi, 05 juin 2012
En Turc, pour rebondir joyeusement sur l'interrogation du jour de la bacchante, "pavot" se dirait "Haşhaş", ce qui est étrange car pavot et haschich n'ont rien à voir (botaniquement parlant). Alors, comment les Turcs en sont-ils venus à mêler les deux plantes dans leur langue ? Pas par les Assassins qui consommaient bien du haschich et non de l'opium...
Ce qui nous emporte évidemment, par association d'idées volutes, au Club des Hashischins, à Baudelaire et donc à Thomas de Quincey... Oh just, subtle and mighty opium !
Tout se tient ! Je vais me coucher...
Écrit par : Anlor | mardi, 05 juin 2012
Et moi je me lève avec tes interrogations nocturnes.
Écrit par : la bacchante | mercredi, 06 juin 2012
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