lundi, 23 décembre 2013
Lune diurne
Photo de Flore
Sur ma route, ce matin, j'ai croisé une lune diurne. Elle avait entendu dire que les nuits s'étaient mises à rétrécir. L'espace lui a soudain semblé étroit. Elle a débordé sur le jour naissant.
10:37 Publié dans BAL(L)ADE, EXPRESSIONS ITINERANTES | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : lune diurne, solstice d'hiver | Facebook |
samedi, 21 décembre 2013
Solstice d'hiver
Aujourd'hui solstice d'hiver.
Les arbres, désoeuvrés, contemplent leur nudité dans l'eau. En ce jour le plus court, savent-ils que leur reflet est compté? Une dernière fois.
06:25 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : solstice d'hiver, solstice, hauts prés | Facebook |
jeudi, 19 décembre 2013
Le livre des questions (2)
Pourquoi les vers à soie
vivent-ils si déguenillés?
Pablo Neruda
06:20 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : pablo neruda, le livre des questions | Facebook |
lundi, 16 décembre 2013
Le livre des questions
"Quel est l'outil le plus tranchant? La hachette qui écourte un rêve? Ou bien la faux qui ouvre le chemin à un autre rêve?"
Pablo Néruda
09:42 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : pablo neruda, le livre des questions | Facebook |
samedi, 07 décembre 2013
Rolihlahla Mandela
Rolihlahla Mandela s'est éteint avant-hier. Depuis hier, tout le monde souffle sur le feu de sa mémoire. De tout ce que j'ai lu et entendu, je veux déposer sur mes îles deux braises: le poème Invictus de William Ernest Henley dans lequel "celui qui vient poser des problèmes" a puisé, dit-on, sa force à Robben Island:
Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.
In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.
Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.
It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
... et l'hommage de Christiane Taubira qui se referme sur ces phrases:
"J'ai envie de me réconforter moi-même, de me consoler. Et je me dis, quoiqu'il arrive, le monde qui a donné naissance à Rolihlahla "celui qui vient poser des problèmes" et n'a pu l'empêcher de devenir Madiba, malgré, malgré tant et tout, ce monde ne sombrera plus jamais dans l'ignoble et l'horreur. Mais je sais qu'en ce moment même, je me mens. Alors, désemparée, avec Pablo Neruda je cède:
"Si je pouvais pleurer de peur dans une maison abandonnée
Si je pouvais m'arracher les yeux et les manger
Je le ferais pour ta voix d'oranger endeuillé
Et pour ta poésie qui jaillit en criant
Parce que pour toi poussent les écoles
Et les hérissons s'envolent vers le ciel"
Repose en paix, Madiba. Nos cœurs, ton linceul."
08:27 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (15) | Facebook |