jeudi, 29 septembre 2016
Cubisme
Gaspard Lieb, Le cube
Pour se mettre ainsi en boîte devant le Musée des Beaux Arts de Rouen, Gaspard Lieb doit être pourvu d'un sacré sens de l'humour.
Gaspard Lieb, Le cube
15:59 Publié dans PICTURA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gaspard lieb | Facebook |
vendredi, 16 septembre 2016
L'ombre d'un verre de vin
Aux gens heureux on y va
pour étirer son sourire
comme on allongerait ses jambes
après un jour de fatigue
pour ralentir le temps
deux ou trois heures
le monde peut bien
s'agiter tout autour
courir à sa banqueroute
on s'y sent en terre parallèle
on s'y pose s'y dépose
à livres ouverts
et quand la coupe est vide
et quand sur la planche
il n'y a plus de pain
on pousse à la roue
pour l'ombre d'un verre de vin
09:24 Publié dans LE SEL DE LA VIE | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : les gens heureux | Facebook |
mardi, 13 septembre 2016
Nouveau jour
Factorie, Léry
Apesanteur des rêves
pas léger sur la terrasse
enivrement
de volute hier
de jasmin ce matin
je m'étire vers aujourd'hui
09:36 Publié dans LE SEL DE LA VIE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : factorie | Facebook |
mardi, 06 septembre 2016
Aux jours qui viennent
Pavement du Duomo
Siena, août, 2016
"Nul ne sait le passé qui nous attend", Orlando Luis Pardo, in Cuba, année zéro
Dans le Duomo de Sienne, je n'ai pas résisté au plaisir de mettre mes pieds face à ceux de la Sibylle de Cumes, prêtresse d'Apollon, experte en prophéties. Entre nous deux, plusieurs siècles et cette légende : "Sibylla Cumana cuius meminit Virgilius Eclog. IV." Comprenez : la Sibylle de Cumes dont Virgile se souvient dans l'églogue IV (des Bucoliques). De retour à la biquetterie, je suis allée regarder de plus près le passage en question. Le poète fait annoncer à la prêtresse le retour de l'âge d'or...
Première semaine de reprise des cours. Sauf que cette année, je n'ai pas l'impression de reprendre mes cours mais de débuter après vingt-deux ans de bons et loyaux services. La Réforme, malgré nos protestations, a tout chamboulé, promettant monts et merveilles. Mais en Langues et Culture de l'Antiquité, le bilan est amer. Le Latin n'est plus une matière et est relégué à l'obscure catégorie " enseignement complémentaire ". Mes latinistes perdent la moitié ou le tiers de leurs heures. Comment fait-on pour inviter à un voyage antique une classe de 5ème en une heure hebdomadaire ? Nous n'allons quand même pas rester sur le rivage et regarder les bateaux tendre leur voilure vers le grand large ? Mes latinistes gagnent néanmoins le grand honneur de fermer le collège chaque soir puisque la pause méridienne est désormais d'une heure trente, incompressible et intouchable. A nous la case de 16h à 17h, dans le silence d'or enfin revenu.
Je m'en vais de ce pas , pour préparer un cours, ouvrir le fameux chant VI de l'Enéide où l'on croise à nouveau la Sibylle de Cumes qui guide Enée dans sa descente aux Enfers. Quand le printemps reviendra, je descendrai avec mes latinistes en Toscane, dans le Latium et en Campanie. Et j'aime déjà les pages de notre passé que nous y écrirons...
Pavement du Duomo
Siena, août, 2016
09:34 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : toscane, siena, sibylle, virgile, énéide, bucoliques | Facebook |
samedi, 03 septembre 2016
Il barbiere è di ritorno
Lucca, août 2016
Il faisait particulièrement chaud ce jour-là à Lucca. Nous avions laissé la voiture - nous ne savions pas encore qu'une durite avait lâché - sur le parking à l'extérieur des murailles et nous dirigions à pied vers la via Fillungo. Tu en avais plein les bras -carton de victuailles, pot de basilic- j'en avais plein le dos et le ventre -un sac derrière, un sac devant- mais mes mains étaient encore libres d'attraper l'appareil-photos quand nous sommes passées devant ce lieu improbable, via Vittorio Emanuele.
Lucca, août 2016
Chez BISB -the barber is back- ce n'était plus exactement la Toscane. C'était l'Italie passée par Il était une fois en Amérique ou Le Parrain.
Lucca, août 2016
Nous en avons oublié notre chargement. Nos regards ne savaient plus où donner de l’œil. Tout se reflétait dans tout par un jeu de miroirs : barbiers, clients, tissus rayés, murs plus chargés que ceux d'un musée. Et surtout le sérieux imperturbable de l'enfant.
Lucca, août 2016
11:12 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : toscane, lucca, barbier | Facebook |
vendredi, 02 septembre 2016
Etonnement
Lucca, août 2016
Oui, même quand la journée a été bien pleine, alors même qu'on pensait ne plus pouvoir rien voir ni écouter, se laisser surprendre par la caresse du reflet sur les carreaux et s'attarder devant les courbes dessinées.
18:47 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
jeudi, 01 septembre 2016
Il faudra
Lucca, août 2016
Malgré tous les discours
vigilance-attentats
protection contre
interdiction de
patrouille de
vigilance si
il faudra oser
ôter les barreaux
et regarder le ciel libre
ouvrir grand les fenêtres
et laisser les bruissements entrer
desceller les murs de briques
et aller et venir dans le monde ;
et le soir venu se laisser surprendre
par un reflet dans les carreaux
11:18 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : toscane, lucca | Facebook |