Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 09 novembre 2012

Aujourd'hui hommes et femmes.

P1070810.jpg

223/366
Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari, goncourtisé.
Dans les jours qui viennent, vous allez en lire tant et plus des critiques littéraires qui vont essayer de parler du bistrot corse, des hommes et des femmes qui s'y arrêtent pour projeter, de leur chute inévitable.
Vous aurez l'embarras du choix. Les qui auront trouvé un chemin et s'y promèneront comme sur une avenue. Les qui heurteront les parois de leur propre labyrinthe et qui clameront que cette oeuvre-là résiste. Les qui la presseront comme un citron et brandiront la pauvre écorce, victorieux.  Les qui l'empaquetteront avant de passer à la suivante.
Je ne me prêterai pas à ce jeu. J'aurai bien trop peur de ne pas réussir à rendre au roman les frémissements tremblés qui m'ont traversée à sa lecture. Je déposerai seulement ici un lien: l'auteur y parle de son roman, avant tout ce chambardement.
Quant à moi, je retourne à la lecture de Où j'ai laissé mon âme.

366 réels à prise rapide,sermon sur la chute de rome,jérôme ferrari,où j'ai laissé mon âme


dimanche, 28 octobre 2012

Aujourd'hui rondeurs.

P1070756.jpg

211/366
Ce matin, mon corps a oublié que le monde a rejoué cette nuit une heure deux fois. Levée encore plus tôt que d'habitude donc, j'entre dans cette période toujours recommencée; de l'heure d'hiver au solstice d'hiver.

Aujourd'hui aura les rondeurs d'un jour qu'on peut consacrer à la lecture. Pleinement, longuement.
Je vais suivre Lakhdar dans sa dernière ligne droite, de Tanger à Barcelone. Rue des voleurs, Mathias Enard.
"Chaque jour de nouveaux cadavres fleurissaient quelque part, une banque s'effondrait, un cataclysme emportait un lambeau de plus de ce monde en ruine. (...) Le monde réclamait quelque chose, un mouvement, un changement, un pas de plus vers le Destin."
Plus tard dans la journée -l'obscurité sera peut-être déjà revenue, une heure plus tôt qu'hier- j'ouvrirai Le sermon sur la chute de Rome de Jerôme Ferrari.
"Mais nous savons ceci: pour qu'un monde nouveau surgisse, il faut d'abord que meure un monde ancien. (...) Peut-être pouvons-nous même reconnaître les signes presque imperceptibles qui annoncent qu'un monde vient de disparaître, non pas le sifflement des obus par-dessus les plaines éventrées du Nord mais le déclenchement d'un obturateur, qui trouble à peine la lumière vibrante de l'été."