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dimanche, 09 septembre 2012

Aujourd'hui reflet.

366 réels à prise rapide,le latin,play-boy,flirt

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Je vous parlais la semaine dernière de mon coup de gueule provoqué par un article paru dans le canard local "Le latin ressuscite". Mon droit de réponse est paru jeudi, c'est tout à leur honneur.
Depuis, j'ai l'impression que la langue morte vivace se met en frais pour faire parler d'elle.

Episode 1
Hier, alors que j'étais abureautée, j'écoutais d'une oreille distraite Marc Voinchet et son invité Heinz Wismann sur France Culture. Ces deux-là se sont lancés dans une analyse du rapport au monde du couple franco-germanique.
Retranscription approximative:
Marc Voinchet - Nous les Français, nous aimons le latin parce que c'est l'Empire, l'unité, la pyramide avec un chef au sommet. (sic)
L’invité - Les Allemands aiment le grec, parce que c'est les cités et le pouvoir fédéral. (sic bis)
Il n'y a que sur France Cul que ces choses-là arrivent.

Episode 2 ou comment la tenancière de ces lieux montre qu'elle n'a pas oublié la contrainte du jour.
Les empourprés du Vatican pour continuer à parler latin entre conciles, couloirs et conciliabules doivent réactualiser leur lexique. Donc, si vous me suivez bien la langue de Catulle et Properce doit tenter d'être le reflet de notre monde. Ainsi, cette année, entrent dans leurs carnets: le play-boy ou juvenis voluptarius, "un jeune homme qui s'adonne aux plaisirs", le flirt ou amor levis, "un amour léger" et la minijupe ou tunicula minima. A quand une radio Vatican Cul?

dimanche, 02 septembre 2012

Aujourd'hui emballage.

latin 2.jpg

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Sans m'emballer ou comme dit le poète "festina lente", j'ai usé, ce matin, de mon droit de réponse à cet article paru dans La Dépêche, cette semaine...

Après lecture de votre entrefilet Le latin ressuscite, je me suis dit qu'il me fallait répondre plutôt que de grincer des dents, seule devant mon journal. Vous le savez aussi bien que moi, verba volant, scripta manent...
Primo, le titre: on sent bien que vous n'avez pas résisté à un facile jeu de mots, résurrection d'une langue morte... Mais sachez que vous déclenchez un casus belli en vous aventurant ainsi sur une terra incognita. C'est la première chose que j'explique à mes latinistes de 5ème: le latin est une langue vivace et racine du français, non une langue morte.
Secundo, l'article: il est vrai que les élèves demandant cette option sont très nombreux et le Hamelet n'est pas une exception. Mais a priori et a posteriori, l'enseignement du latin n'est pas la priorité de l'Education Nationale, loin de là. Il faudrait pour cela que la Vieille Demoiselle se persuade qu'ouvrir deux groupes de latinistes en 5ème n'est pas un luxe et qu'elle trouve indécent de ne pas pouvoir offrir l'option latin à tout élève désireux de la suivre. Il faudrait pour cela qu'elle se dise que l'école est un lieu où interroger le monde dans sa durée et non dans son immédiateté.  J'aime à croire que les gamins qui demandent cette option l'ont compris et que cela n'a rien à voir avec un quelconque "charisme" du prof. Cette année, lorsque je les verrai entrer si nombreux en salle 207, je me dirai que, malgré tout, cette option fluctuat nec mergitur en attendant des jours meilleurs.
Belle journée ou carpe diem!

Post-scriptum : les profs de maths du Hamelet se portent bien et vous saluent.