mardi, 26 octobre 2010
ROUGE BALA
Cécile Roumiguière et Justine Brax
Edition Milan
A Hannah...
Je l'ai trouvé dans ma boîte, ce soir en rentrant. Il avait dû s'écorner un peu pour y trouver place. Rouge Bala, je l'ai ouvert tout de suite remettant à plus tard les parties d'échec avec le frangin -de toute façon c'est plus souvent échec que mat pour moi. Je l'ai ouvert, touchée par la dédicace de Cécile Roumiguière. Depuis que j'ai parlé sur mes îles de Pablo de la Courneuve, elle continue de tisser le lien.
Bala à la frontière de l'enfance, Bala qui ne veut pas être marquée trop vite du bindi rouge de la femme mariée, Bala qui demande à choisir sa voie, rouge Bala.
Cécile Roumiguière fait partie de ces auteurs placés à la frontière, de celle que les ados franchissent le coeur à vif et le regard fier, voudraient être vite de l'autre côté et pourtant un bout de semelle renâcle au creux de leurs certitudes. A côté d'elle, je place Maryvonne Rippert. Pas étonnant que ces deux-là se soient retrouvées dans l'écriture à huit mains de Blue cerises. C'est ce que je me disais ce matin, coupée de tous, sous la couette, en lisant la saison 1 in extenso ou presque puisqu'Amos est introuvable ...
Heureuse que l'auteur de Métal mélodie ait rencontré une poignée de mes collégiens le week-end dernier au salon du livre de littérature jeunesse d'Evreux. C'est une chose d'être passeuse de frontières mais quand en plus les mots sonnent juste où il faut, ils franchissent la ligne moins écornés.
18:45 Publié dans ALBUM, ROMAN | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : rouge bala, cécile roumiguière, métal mélodie, maryvonne rippert | Facebook |
vendredi, 22 octobre 2010
JE DÉCHIRERAI LES RIRES BANANIA SUR TOUS LES MURS DE FRANCE
Tant que des emparfumeurs débagouleront sur des plateaux de télévision dans le silence général ou presque, je mettrai au seuil de mes îles, ce poème...
Poème liminaire
Vous Tirailleurs Sénégalais, mes frères noirs à la main chaude sous la glace et la mort
Qui pourra vous chanter si ce n'est votre frère d'armes, votre frère de sang?
Je ne laisserai pas la parole aux ministres, et pas aux généraux
Je ne laisserai pas -non!- les louanges de mépris vous enterrer furtivement.
Vous n'êtes pas des pauvres aux poches vides sans honneur
Mais je déchirerai les rires banania sur tous les murs de France.
Car les poètes chantaient les fleurs artificielles des nuits de Montparnasse
Ils chantaient la nonchalance des chalands sur les canaux de moire et de simarre
Ils chantaient le désespoir distingué des poètes tuberculeux
Car les poètes chantaient les rêves des clochards sous l'élégance des ponts blancs
Car les poètes chantaient les héros, et votre rire n'était pas sérieux, votre peau noire pas classique.
(...)
Léopold Sédar Senghor, Hosties noires
11:05 Publié dans BAL(L)ADE, ESPACES DES CRIS | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : senghor, hosties noires, banania | Facebook |
mercredi, 20 octobre 2010
LINGUA
Pins peints (1)
Langue de bois ou des signes
Langue d’usage ou d’Oc
Langue de bœuf ou de chat
Langue de Dante ou de Rabelais
Langue de feu ou de terre
Vous arrive-t-il
Sous couvert de lapsus
De vipérer ?
En réponse à la langue de vipère des impromptus littéraires...
06:46 Publié dans IMPROMPTUS LITTERAIRES, MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lapsus, langue | Facebook |
mardi, 19 octobre 2010
REJETE
"Si les meubles pouvaient parler, ils nous raconteraient sans doute des histoires d'Humain"
Nous dirait-il le lit que sur un sommier de fer et de briques, se prélasse toujours et encore le matelas?
Nous dirait-il que sous le pavé battu, la plage bruisse encore et toujours pour les parlementaires? Faut-il vous convaincre? Allez donc voir l'amendement n°249 rejeté par l'assemblée nationale.
Comme le dit Philippe Meyer dans sa chronique aujourd'hui muette sur France Culture: "que le ciel vous tienne en joie".
08:16 Publié dans ESPACES DES CRIS, MOTS ITINÉRANTS, PICTURA | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : meuble, amendement, pavé | Facebook |
lundi, 18 octobre 2010
LAPSUS
Kézive la ville mensonge (fragment)
Gérard Garouste, 2002
Est-ce à cause de l'étymologie du mot qu'ils lapsussent tous dans le même domaine en ce moment? Après la fellation de Rachida Dati, voici les empreintes génitales de Brice Hortefeux. Pour les images, c'est par ici.
A qui le tour?
17:34 Publié dans MOTS ITINÉRANTS, PICTURA | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : garouste, lapsus | Facebook |
dimanche, 17 octobre 2010
INTRANQUILLITE
La Dive Bacbuc (fragment)
Gérard Garouste, 1998
Au seuil de L'intranquille de Gérard Garouste -autoportrait aux mots du peintre - une phrase délimite les lignes de fuite...
"Ne demande jamais ton chemin à celui qui le connaît. Tu risquerais de ne pas t'égarer"
Rabbi Nahman de Bratslav
17:55 Publié dans MOTS ITINÉRANTS, PICTURA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : garouste, la dive bacbuc, rabbi nahman de bratslav | Facebook |
mardi, 12 octobre 2010
CENSURE
Exposition Larry Clark au musée d'Art Moderne, à Paris: interdite aux mineurs
Exposition Reiser à Saint Malo dans le cadre du festival Quai des bulles: interdite aux mineurs non accompagnés
L'origine du monde, Courbet
Musée d'orsay
Mais que fait le Musée d'Orsay?
09:20 Publié dans ESPACES DES CRIS, PICTURA | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : censure, courbet, larry clark, reiser | Facebook |
lundi, 04 octobre 2010
SUKKWAN ISLAND
Refermé hier soir après le dernier mot de la dernière ligne de la dernière page. Je savais que je ne voulais pas le réouvrir aujourd'hui. Ne pas avoir à replonger dans cet univers une nouvelle journée. Déposé ce soir à la médiathèque. Le mettre au plus vite à l'écart. Voici un roman que je ne relirai pas, l'expérience la plus violente en littérature que j'ai vécue jusque-là.
Le point de départ: un père et son jeune fils partent vivre en Alaska, sur une île habitée par le vent et les ours, pendant un an. Pour se prouver quoi? Pour réparer quoi? Le lecteur ne le saura jamais tout à fait. Un roman en dyptique, la première partie sous le regard du fils , la seconde sous celui du père -et pour cause.
Nombre de critiques ont trouvé à ce premier roman un équivalent cinématographique: Délivrance. Nulle scène de sodomie au rythme de couinements. On est au-delà. L'indicible y est dit.
Revenue de la médiathèque avec un autre titre sélectionné pour le prix Médicis étranger: Purge de Sofi Oksanen. J'aimerais que celui-ci lave ma mémoire de celui-là.
Revue de presse par là.
18:04 Publié dans ROMAN | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : médicis, sukkwan island | Facebook |
dimanche, 03 octobre 2010
PENSEES ITINERANTES BRUTES
Si vos pieds ampoulés aujourd'hui vous font regretter les marches piétinantes dans les rues d'hier
Si les sondages étatiques vous convaincraient presque d'aller travailler pour combler le gouffre des retraites plutôt que de perdre des journées de travail,
Voici un petit cours d'arythmétique à regarder de toute urgence:cliquer ici
07:20 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |