dimanche, 05 août 2012
Aujourd'hui offre spéciale.
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J'offre à ceux qui passeront par là un espace particulier que j'ai investi pendant un mois et que je dois abandonner. Je m'y suis levée chaque matin avec l'unique désir d'habiter la journée balbutiante, en ignorant la suivante. J'y ai couru, écrit, marché et lu -découverte de Murakami et de 1Q84, fini dans un trou blanc de cette nuit et ce dernier paragraphe, rencontre du soleil et de la lune en un écho quelque peu fantastique à mon billet d'hier-. J'y ai tout simplement carpé le diem et la nuit à pleines dents, me suis lavée des fatigues accumulées, ai bu la lumière à grandes gorgées.
Et puis hier, il s'est pointé, mine de rien; on se connaît bien tous les deux, je l'ai tout de suite reconnu. Un petit air, un refrain, trois fois rien. Il se fiche éperdument d'Horace et de ses maximes et me parle de lendemains qui pour chanter nécessitent un minimum de préparation.
Aussi, aujourd'hui, il va me falloir traverser le jardin, pousser la branche de figuier qui a pris ses aises et rouvrir la dépendance qui assure la fonction de bureau. J'aime aussi cet espace, indépendant de la biquetterie. Mon cerveau et moi y cohabitons sans encombre. Histoire de m'échauffer, je trierai mes cours, en jetterai certains, en refaçonnerai d'autres et commencerai à songer à ceux que j'inventerai. J'oscillerai entre table rase et rangement d'étagère. Ce jour de transition sera sans doute inconfortable...
06:35 Publié dans 366 réels à prise rapide | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : 366 réels à prise rapide, haruki murakami, 1q84 | Facebook |
Commentaires
bon courage
ceci est bien dit ma foi!
Écrit par : telos | dimanche, 05 août 2012
De biquetterie en dépendance, partout indépendante !
Écrit par : Tania | dimanche, 05 août 2012
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