dimanche, 21 mai 2017
Biffure 15
Lisbonne, février 2017
Au début
quelques mots
dans le corps
faisant semblant de
connaître
la marche arrière
on compte
en silence
la vie, le temps, la patience
*Mots rescapés des biffures de la page 87 de Une présence idéale d'Eduardo Berti
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dimanche, 14 mai 2017
Biffure 14
Rome, avril 2017
Peau d'oignon
sur
l'eau
éteinte
sombre lampadaire
sur l'asphalte
léger
Je me suis rapatriée dans
un livre
voyage au bout
de la nuit
incolore
*Mots rescapés des biffures de la page 136 de Les vies de papier de Rabih Alameddine
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mercredi, 10 mai 2017
Chaîne de véloulipo (4)
Pour poursuivre cette nouvelle semaine sereinement, une nouvelle chaîne de véloulipo. Le mode d'emploi se lit sur mon billet Véloulipo.
Rayon de soleil
Ou de vélo, souvent
Tu m'emmènes au loin
Tu m’emmènes au loin
Chemin tu avances plus vite
Plus vite que mes efforts
Plus vite que mes efforts
L'impatience ne vaincra pas
Bonjour souplesse
Bonjour souplesse
Je compte les syllabes
Le nez au vent
Le nez au vent
Pour trouver l'inspiration
Vélo sans parole.
Les auteurs des haïkus par ordre d'apparition sont : Angeline R., Eduardo B., Dom C., la tenancière de ces lieux et Angéline R.
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dimanche, 07 mai 2017
Chaîne de véloulipo (3)
Lisbonne, février 2017
Je me souviens que la semaine dernière, en écoutant Antoine C. lire son 3ème haïku, je m'étais dit : ce sont ces mots-là que j'aimerais mettre sur mes îles dimanche prochain...
Que chantent les nuages
aux oreilles des plus grands arbres ?
des poèmes de lutte
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samedi, 06 mai 2017
Chaîne de véloulipo (2)
Les nuages en troupeau m'empêcheront-ils de monter sur mon vélo aujourd'hui ? Qu'à cela ne tienne, voici une chaîne de véloulipo réalisée la semaine dernière. Le mode d'emploi se lit sur mon billet Véloulipo.
Rire d'un enfant
Ail des ours dissimulé
Espace de verdure
Espace de verdure
Espèce d'espace espéré
par les hommes-salades
Par les hommes-salades
Ils ne sont plus écoutés
Les vers de bitume
Les vers de bitume
Sentent la chaleur du goudron
et crient au secours
Et crient au secours
Sous le volcan des bombes
Un chant sans paroles.
Les auteurs des haïkus par ordre d'apparition sont : Dom C., Antoine C. , la tenancière de ces lieux, Dom C. et Val L.
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vendredi, 05 mai 2017
Chaîne de véloulipo (1)
La météo, l'emploi du temps à tout autre chose, tous les astres se sont alignés pour m'empêcher de sortir mon vélo cette semaine. Qu'à cela ne tienne, voici une chaîne de véloulipo réalisée la semaine dernière. Le mode d'emploi se lit sur mon billet Véloulipo.
Caresse des roues
Sur les courbes de la voie verte
Les saules nous saluent
Les saules nous saluent
Trois vieilles dames qui rient et rient
Je veux leur adresse.
Je veux leur adresse
Pour ne pas aller chez eux
Pour rester au calme
Pour rester calme
goûte le pourquoi des pinsons
et rêve en même temps
Et rêve en même temps
Qu'il tente de nous convaincre
Que de vaines paroles.
Les auteurs des haïkus par ordre d'apparition sont : la tenancière de ces lieux, Pili V., Eduardo B., Antoine C. et Grégory R.
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mardi, 02 mai 2017
Tu es
Marais Vernier, avril 2017
Entre deux prairies
l'odeur des jours funambulesques
les heures de la clepsydre écourtées
la clarté des désirs étendue
sur le fil
des chemins essorés
des terres sèches
des instants buissonniers
le crissement dans l'allée
le crépitement des pensées
le murmure des paumes
le raffut sous la peau
les choses tues
tu es
et l'après rit
19:59 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
lundi, 01 mai 2017
Véloulipo
Festival Terres de Paroles, c'est fini pour cette année. Mais quelle fin !
Cinq oulipiens, Jacques Jouet, Frédéric Forte, Eduardo Berti, Olivier Salon et Paul Fournel (par ordre d'apparition de gauche à droite sur la photo ci-dessous) ont débarqué en Normandie pour une virée véloulipienne sur l'avenue verte.
Monter sur son vélo
Rejoindre la voie verte
Pédaler quelques tours de roues
S'arrêter au premier banc
Laisser Eduardo Berti donner sa contrainte d'écriture
"Ecrire des haïkus"
Remonter sur son vélo
Pédaler, pédaler, pédaler lentement
Regarder, écouter, sentir
Laisser les trois vers apparaître
Pianoter sur son guidon 5,7,5
Descendre de son vélo
Ecrire, raturer et lire à haute voix
Recevoir la contrainte suivante
prendre le dernier vers de son voisin
en faire le premier vers du haïku suivant
- Je reçois donc en partage "Moi qui suis si fleur bleue". C'est joliment dit, d'habitude mes amis m'appellent l'utopiste. Puis "Bonjour souplesse". Beau détournement littéraire. Mais quand je me retrouve avec "Par les hommes-salade"...-
Demander à l'auteur de répéter
remonter sur son vélo
se demander quoi faire de ces hommes-salade
pédaler, pédaler encore plus lentement
essayer de gagner du temps
Descendre de son vélo
sans avoir trouvé les deux vers manquants
Regarder une oulipienne à genoux sur le macadam
Implorer l'inspiration
Remplir la page presque blanche
vous donner à lire l'ensemble...
-1-
Blancheur des pommiers
Le long de mon vélo, l’eau
Voyage de printemps
Entendu en pédalant la réponse d’un gamin à qui son père demandait de serrer à droite pour éviter une bande d’oulipiens pédalant à contre-sens...
- C’est difficile de rester toujours à droite !
- Faut voter Mélenchon !
-2-
Caresse des roues
Sur les courbes de la voie verte
Les saules nous saluent
-3-
A quoi pensent les saules
Penchés au-dessus du lac ?
A rire un peu plus
-4-
Moi qui suis si fleur bleue
Je n’ai pas vu une seule fois
Un champ de lin
-5-
Bonjour souplesse
Je compte les syllabes
Le nez au vent
-6-
Par les hommes-salade
Ils ne sont plus écoutés
Les vers de bitume
-7-
Ici je m’enivre
De l’oulipisme caché
En toutes paroles
12:56 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : oulipo, terres de paroles, éduardo berti, paul fournel, véloulipo | Facebook |