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samedi, 20 janvier 2018

Branche éplore

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Acte 1 : En 1957, Italo Calvino écrit Il barone rampante, où le jeune Côme décide de monter dans l'yeuse de son jardin et de ne plus en descendre. Le monde vu d'en haut.
Acte 2 : Trois ans plus tard, ce texte est traduit en français : Le baron perché.
Acte 3 : Soixante ans plus tard, Claire Diterzi n'ayant pu obtenir les droits sur ce texte intitule son spectacle L'arbre en poche.
Acte 4 : Mardi soir, nous allons voir ce spectacle à l'Arsenal et découvrons que l'un est l'anagramme de l'autre, y compris l'accent devenu apostrophe.
Tu dis, oui, et alors ? Comment ça, oui et alors ? C'est génialissimement oulipien, cette histoire !!! Tu imagines, peut-être qu'Italo lui même ne savait pas que Le baron perché contenait L'arbre en poche.

13:38 Publié dans ROMAN | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : oulipo |  Facebook |

samedi, 06 mai 2017

Chaîne de véloulipo (2)

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Les nuages en troupeau m'empêcheront-ils de monter sur mon vélo aujourd'hui ? Qu'à cela ne tienne, voici une chaîne de véloulipo réalisée la semaine dernière. Le mode d'emploi se lit sur mon billet Véloulipo.  

Rire d'un enfant

Ail des ours dissimulé

Espace de verdure

Espace de verdure


Espèce d'espace espéré


par les hommes-salades

Par les hommes-salades

Ils ne sont plus écoutés

Les vers de bitume

Les vers de bitume

Sentent la chaleur du goudron

et crient au secours

Et crient au secours

Sous le volcan des bombes

Un chant sans paroles. 

Les auteurs des haïkus par ordre d'apparition sont : Dom C., Antoine C. , la tenancière de ces lieux, Dom C. et Val L.

vendredi, 05 mai 2017

Chaîne de véloulipo (1)

véloulipo.jpg

La météo, l'emploi du temps à tout autre chose, tous les astres se sont alignés pour m'empêcher de sortir mon vélo cette semaine. Qu'à cela ne tienne, voici une chaîne de véloulipo réalisée la semaine dernière. Le mode d'emploi se lit sur mon billet Véloulipo.

Caresse des roues

Sur les courbes de la voie verte

Les saules nous saluent


Les saules nous saluent

Trois vieilles dames qui rient et rient

Je veux leur adresse.


Je veux leur adresse

Pour ne pas aller chez eux

Pour rester au calme


Pour rester calme

goûte le pourquoi des pinsons

et rêve en même temps


Et rêve en même temps

Qu'il tente de nous convaincre

Que de vaines paroles.

Les auteurs des haïkus par ordre d'apparition sont : la tenancière de ces lieux, Pili V., Eduardo B., Antoine C. et Grégory R.

lundi, 01 mai 2017

Véloulipo

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Festival Terres de Paroles, c'est fini pour cette année. Mais quelle fin !
Cinq oulipiens, Jacques Jouet, Frédéric Forte, Eduardo Berti, Olivier Salon et Paul Fournel (par ordre d'apparition de gauche à droite sur la photo ci-dessous) ont débarqué en Normandie pour une virée véloulipienne sur l'avenue verte.

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Monter sur son vélo
Rejoindre la voie verte
Pédaler quelques tours de roues
S'arrêter au premier banc
Laisser Eduardo Berti donner sa contrainte d'écriture
"Ecrire des haïkus"

Eduardo berti.jpg

Remonter sur son vélo
Pédaler, pédaler, pédaler lentement
Regarder, écouter, sentir

Laisser les trois vers apparaître
Pianoter sur son guidon 5,7,5

Descendre de son vélo
Ecrire, raturer et lire à haute voix
Recevoir la contrainte suivante
prendre le dernier vers de son voisin
en faire le premier vers du haïku suivant
- Je reçois donc en partage "Moi qui suis si fleur bleue". C'est joliment dit, d'habitude mes amis m'appellent l'utopiste. Puis "Bonjour souplesse". Beau détournement littéraire. Mais quand je me retrouve avec "Par les hommes-salade"...-
Demander à l'auteur de répéter
remonter sur son vélo
se demander quoi faire de ces hommes-salade
pédaler, pédaler encore plus lentement
essayer de gagner du temps
Descendre de son vélo
sans avoir trouvé les deux vers manquants
Regarder une oulipienne à genoux sur le macadam
Implorer l'inspiration
Remplir la page presque blanche
vous donner à lire l'ensemble...

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-1-

Blancheur des pommiers

Le long de mon vélo, l’eau

Voyage de printemps

Entendu en pédalant la réponse d’un gamin à qui son père demandait de serrer à droite pour éviter une bande d’oulipiens pédalant à contre-sens...

- C’est difficile de rester toujours à droite !
-
Faut voter Mélenchon !

-2-

Caresse des roues

Sur les courbes de la voie verte

Les saules nous saluent

-3-

A quoi pensent les saules

Penchés au-dessus du lac ?

A rire un peu plus

-4-

Moi qui suis si fleur bleue

Je n’ai pas vu une seule fois

Un champ de lin

-5-

Bonjour souplesse

Je compte les syllabes

Le nez au vent

-6-

Par les hommes-salade

Ils ne sont plus écoutés

Les vers de bitume

-7-

Ici je m’enivre

De l’oulipisme caché

En toutes paroles

 

 

mercredi, 06 juin 2012

Aujourd'hui un jeu.

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66/366
Jeu, jeu, je ne sais par quel coup de hasard lancer la contrainte du jour.

S+7
Jingle, jingle, je ne sais par quel coupe-circuit de hast lancer le contravis de la joute.

mardi, 07 décembre 2010

OuLiPo!!!!!!!!

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Fragment de La dive bacbuc, Garouste

 

Disparition ? Ah non alors!
L’OuLiPo a son anniv’, quinqua donc !
Contraints, soufflons d’un pffuit un flambô par an puis ouvrons la radio .

lundi, 20 septembre 2010

ECHOUAGE

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L'emploi du temps qui commence une heure plus tard ce matin. Une heure libérée, l'occasion d'aller voir la contrainte hebdomadaire des impromptus littéraires:" Un jour, il vous heurta dans la rue. Il a des yeux bleus à en chavirer plus d’une… un sourire… et au lieu de s’excuser vous dit :"Il n'y a pas de bémol avec une jupe rouge". Racontez-nous la suite. Sous la forme qui vous sied…"
La forme qui me sied d'habitude -le haïku- m'échappe complètement. La contrainte m'énerve, comment répondre en trois vers à cet abruti faiseur de femme-objet sexuel? Le résultat final est accablant. J'ai échoué.
"- Prends garde au bécarre
De mes mains, mon p’tit gars
Si elles se mettent à jouer de ton piano à bretelle.
Le regard du p’tit gars s’est rembruni. Etonnant non pour des yeux bleus ? Toujours est-il que son atout majeur venait de chavirer et qu’il est rentré la queue entre les jambes."
De dépit, je m'en vais ouvrir King-Kong théorie de Virginie Despentes. J'aurais mieux fait d'ouvrir l'essai d'abord et d'écrire après.
Mais il était déjà l'heure de rejoindre mon emploi du temps. Au programme, ma classe de 3ème et nos déambulations dans les contraintes de l'OULIPO en général et plus particulièrement celle du prisonnier.
Un prisonnier veut envoyer un message mais ne dispose que d’un papier minuscule. Pour gagner de la place, il formule son message en évitant toutes les lettres à jambages.
Ne restent que  a, c, e, m, n, o, r, s, v, w, x, z.
Si le prisonnier dispose d’un peu plus de papier, il pourra se permettre d’utiliser le i.
Texte de départ un "je me souviens" écrit la semaine dernière: "Je me souviens avoir vu une tête de lapin dans la cour."
Après application de la contrainte, cela donne: "Souvenir: vu un crâne saurien sur un mur."
Mille respects, jeunes gens.

 

jeudi, 23 juillet 2009

PILLOTER

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photo de moucheron

"Les abeilles pillotent deçà delà les fleurs, mais elles en font après le miel, qui est tout leur ; ce n'est plus thym ni marjolaine." Montaigne, Essais, I, 26

A sauts et à gambades, je quitte donc les traboules réputées pour leurs holothuries grattonées et me risque à vous parler de l'oulichi. Toujours chez Bob, ce mot se retrouve coincé entre l'ouléma -ar. oulamâ, un savant- et l'oullière -lat. ouliare, creuser, espace laissé entre les ceps.
L'oulichi est donc l'espace savant qui sépare le thym et la marjolaine du miel. L'emploi de ce terme n'est pas réservé à la seule apiculture, il est même fortement conseillé de l'employer en littérature. Bob donne deux exemples chiffrés, les 807 et la page 48.
Ouvroir, sésame-toi!
Au commencement des 807, était un aphorisme de Chevillard en ouverture de son auto-fictif:
"
J'ai compté 807 brins d'herbe, puis je me suis arrêté. La pelouse était vaste encore."
Convaincu que tout projet de comptage est vain, Franck Garot, deux fois par jour à 8h07, décline cette proposition. Le 807ème aphorisme sera-t-il l'ultime?
Au commencement de la page 48 était un "I remember" de Joe Brainard:
“Je me souviens d'avoir projeté de déchirer la page 48 de tous les livres que j'emprunterais à la bibliothèque publique de Boston mais de m'en être vite lassé.”
Qu'à cela ne tienne
, Pierre Ménard s'est emparé de l'idée, de page 48 en page 48 une nouvelle oeuvre se crée à haute voix.

Et au commencement de l'oulichi, était bien sûr l'OuLiPo.

A signaler, à passer au fluo, à stabilobosser cette anthologie -tiens tiens encore une histoire de fleurs- qui vient de paraître, sous la direction de Marcel Bénabou et Paul Fournel.

anthologie-de-l-oulipo,M24275.jpg