vendredi, 18 mai 2018
Les Amnésiques, Géraldine Schwarz
Mauer Park
Berlin, mai 2018
"La bande frontalière fut détruite autour de Berlin-Ouest, une enclave en territoire ennemi cernée par un mur de 184 km de longueuret 3,6m de hauteur, derrière lequel s'étendait une zone militaire large de 30 à 500 mètres, délimitée par un autre mur haut de 2 à 3 mètres, côté Est. Sa démolition laissa place à de grands espaces vides bordés d'immeubles abandonnés. Après avoir symbolisé l'oppression, la frontière devint un terrain de jeu inépuisable pour les Berlinois qui prirent possession de cet espace gratuit où tout était possible. (...)
Peu à peu, ces espaces se remplirent et l'on oublia presque qu'un mur avait été érigé là. (...) Je trouve dommage qu'on n'ait pas conservé davantage de pans, même étroits, dispersé dans la ville ; il n'y a rien de plus efficace qu'un mur pour se souvenir que la liberté de mouvement n'est pas un droit immuable. "
Les amnésiques, Géraldine Schwarz
17:13 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mur, berlin | Facebook |
mardi, 15 mai 2018
Biffure 43
Mur de Berlin, East Side Galery
Mai 2018
où mène
chaque pas ?
près de la vie
dans un souffle qui fait trembler
les fantômes
je crois.
Biffures de la page 20 d'Une verrière sous le ciel de Lenka Hornakova-Civade, lu dans le train qui me ramenait de Berlin et dont l'avant dernière phrase est "Le mur est tombé, quelque chose a changé."
06:18 Publié dans BIFFURES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : berlin, mur | Facebook |
dimanche, 13 mai 2018
Biffure 42
Mur de Berlin, East Side Galery
Mai 2018
Nous ne sommes jamais
retournées au bord
d'un lointain souvenir
bras dessus bras dessous
le soleil clapote
frivole
sur un après-midi lent
Biffures de la page 271 de Giboulées de soleil de Lenka Hornakova-Civade, lu dans le train qui me menait à Berlin et dont la dernière phrase est "L'Europe enceinte d'une envie de liberté, a fini par en accoucher dans un craquement de mur le 9 novembre 1989."
13:44 Publié dans BIFFURES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : berlin, mur | Facebook |
samedi, 12 mai 2018
Fraternité
Sur les rives de la Spree
Berlin, mai 2018
De retour d'une semaine à Berlin. Coupée des informations pendant autant de temps. Ce matin, au lever du jour, j'ai retrouvé mon potager et l'oiseau sur la plus haute branche. Accroché à mon poirier, mon transistor déversait la dérive du monde : Trump qui prétend postuler au Prix Nobel de la Paix, le plateau du Golan sillonné de roquettes et toujours et encore nos frontières fermées. J'ai posé la grelinette contre le tronc et suis allée chercher Destinée arbitraire sur une étagère...
Chant pour la belle saison, Robert Desnos (mort à Theresienstadt)
Rien ne ressemble plus à l'inspiration
Que l'ivresse d'une matinée de printemps,
Que le désir d'une femme.
Ne plus être soi, être chacun.
Poser ses pieds sur terre avec agilité.
Savourer l'air qu'on respire.
Je chante ce soir non ce que nous devons combattre
Mais ce que nous devons défendre.
Les plaisirs de la vie.
Le vin qu'on boit avec des camarades.
L'amour.
Le feu en hiver.
La rivière fraîche en été.
La viande et le pain de chaque repas.
Le refrain que l'on chante en marchant sur la route.
Le lit où l'on dort.
Le sommeil, sans réveils en sursaut, sans angoisse du lendemain.
Le loisir.
La liberté de changer de ciel.
Le sentiment de la dignité et beaucoup d'autres choses
Dont on ose refuser la possession aux hommes.
(...)
12:02 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : berlin, migrants | Facebook |
mardi, 01 mai 2018
Biffure 41
Dans l'entre deux
© Pili Vazquez
On se tait
ta présence a les couleurs
vives des robes légères
- veux-tu que ..
la clarté de ton rire
une main dans mon dos
des gestes qui ont
la mine des choses intimes
En attendant que le tome 3 arrive à la médiathèque, mots rescapés des biffures des pages 45 et 6(6) des tomes 1 et 2 d'A la place du coeur d'Arnaud Cathrine...
14:54 Publié dans BIFFURES | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |