mardi, 27 novembre 2018
Un vent-terre
Ile d'Houat, octobre 2018
désarroi des arrhes rois
dessalage des sales âges
démon des monts
descente des sentes
descendant des sans-dent
désir des ires
désastre des astres
décor des corps
mais
décibel des si belles décences des sens
08:42 Publié dans MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
dimanche, 25 novembre 2018
Biffure 54
Ile d'Houat, octobre 2018
© Pili Vazquez
Plongée dans des espoirs
qui s'avancent sans faire de bruit
elle ose rester en vie
et repartir d'un pas rapide
Biffures de la page 134 de Mala Vida de Marc Fernandez
18:59 Publié dans BIFFURES | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
lundi, 19 novembre 2018
Dame - assez !
Castanet-le-Haut, juillet 2018
La semaine dernière, au détour d'une journée "Les poètes n'hibernent pas" , j'ai découvert que les mots tissu et texte avaient une étymologie commune : lat. texere, participe passé textus "tisser, tramer entrelacer"...
File sur la trame
mode portrait
flane elle
texte il ou soi.e
c'est coton car d'âge retors
alors file sur la chaîne
mode paysage
visse causes
des nids d'abeille
et veux lourd pied de poule
11:22 Publié dans MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
mardi, 13 novembre 2018
Mi-rage
elles étaient nombreuses
encore la semaine dernière
serrées les unes contre les autres
houppelande contre les frimas de la nuit
houppe balayée par le vent d'est
hop hop hop
ce matin elle est la dernière
réceptacle solaire
tenant à un fil à la branche
je dirais bien qu'elle est courageuse
mais tu me répondrais
que les feuilles n'ont pas de courage
pourtant je t'assure
qu'à tendre ainsi son cou
elle est un mirage doré
09:01 Publié dans MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cerisier | Facebook |
dimanche, 11 novembre 2018
Les uns contre les autres
Berlin, mai 2018
Dimanche 11 novembre 2018, 11h, au son des cloches
Depuis tôt ce matin, je me suis posée dans l'interstice d'une matinée pluvieuse, au-dessus d'une soixantaine de copies : compte-rendu de lecture de La traversée.
Dans la cuisine, j'ai laissé France Inter en sourdine et ses programmes chamboulés : tout le gratin mondial s'est donné rendez-vous à Paris pour commémorer le centenaire de la fin d'une grande boucherie dont la seule utilité a été de préparer les suivantes.
How long is now...
Et demain ? Chaque dirigeant, derrière ses frontières de fer et de barbelés, reprendra les commandes de ses certitudes nationales. Qui y aura-t-il alors pour leur sonner les cloches ?
11:11 Publié dans ESPACES DES CRIS | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
dimanche, 04 novembre 2018
Biffure 53
Ria d'Etel, octobre 2018
© Pili Vazquez
Essayons la route nocturne
dans nos corps
fluidité
et confiance
au creux des bras
l'aube et l'épine*
des aboiements du clocher
ne nous arrêteront pas
Biffures de la page 387 de Valentine ou la belle saison d'Anne-Laure Bondoux
* me suis autorisée à transformer "l'aubépine" en "l'aube et l'épine", parce que Huit Nuits...
19:59 Publié dans BIFFURES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : bondoux | Facebook |
samedi, 03 novembre 2018
Mordicus.a
Quiberon, octobre 2018
Nous sommes rentrées la veille du Morbihan. Ce matin-là, il ne me reste plus qu'à rejoindre la biquetterie. Après une semaine estivale, un froid de gueux fige la campagne mordorée. Pare-brise embué, soufflerie à son maximum, je file sur la route en compagnie du 6/9 de France Inter, histoire de reprendre contact avec le monde après ces jours suspendus, de côte sauvage d'Arz en côte sauvage d'Houat.
Le monde continue de se perdre un peu plus : Bolsonaro s'apprête à remporter les élections au Brésil, Trump en appelle à la peine de mort et Blanquer envisage de placer des flics dans les écoles et de rouvrir - appelons un clébard, un clébard- les maisons de correction. Quelle morgue chez tous ces dirigeants et l'Histoire qui n'en finit pas de se mordre la queue.
Alors, ce matin-là, l'invité de Patricia Martin - l'avocat Thierry Illouz et son Même les monstres - est un coup de vent vivifiant, une pensée sauvage pour nous sauver de la déroute : "la seule division, le seul scandale, c'est la pauvreté. D'elle découlent toutes les autres dérives. Défendre ces gens-là, se coller à leur souffrance, c’est aussi et surtout défendre l’humanité en chacun. Et guérir ses propres failles."
10:00 Publié dans ESPACES DES CRIS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : thierry illouz | Facebook |