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mardi, 01 août 2017

Biffure 20

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Les géants de Royal de Luxe
Le Havre, juillet 2017

Sur le trottoir
les talons au pas de course
je suis en retard
machine à espresso
et en porcelaine
dire
ça fait vraiment mal
et vivre
pour rire

*Mots rescapés des biffures de la page 399 de Les visages de Jesse Kellerman

dimanche, 07 mars 2010

LA BIQUETTE RIT


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Découpage de Maurice Pommier

Elle rit, la biquette,
d'un brin de soleil charmeur
derrière le carreau.

Et si un Ours venait à vous raconter qu'un tigre a dévoré la biquette, n'ajoutez pas foi à ses racontars...

jeudi, 10 décembre 2009

PLEURIRE

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Au fond de la brume
Le bruit de l'eau
Je pars à sa rencontre-
Ozaki Hôsai

dimanche, 22 mars 2009

PARADOXE

 

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Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux.
Alphonse Allais

mercredi, 11 mars 2009

EN RIRE

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Hier, nous rîmes des rimes.

dimanche, 08 mars 2009

L'AFFICHE AU MUR

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Il n'y a pas de saisons pour la poésie, voici un temps pour s'en souvenir: Le printemps des poètes
En rires, je vous passe ce poème de Jean l'Anselme, L'amour fou.
Et pour vous, L'amour fou c'est quoi?

L'amour fou
Je suis à toi comme la sardine est à l’huile,
le maquereau au vin blanc, le loup au
fenouil, le brochet au beurre blanc.
Je suis à toi comme la glace est à la pistache,
le poulet aux hormones, la soupe à la
grimace, mon père avec la bonne.
Je suis à toi comme le vinaigre est à l’estragon,
la pêche à l’espadon, la salade aux lardons,
les gaîtés à l’escadron.
Je suis à toi comme le moutard à sa nourrice,
le motard à la police, les aristos à la lanterne,
les peupliers à la poterne.
Je suis à toi comme le yaourt est à la vanille, ton
sexe au parfum de glaïeul, le petit salé
aux lentilles, la mémère à son épagneul.
Je suis à toi comme tu es à moi, comme le ver
est à soie, comme l’avenir est à nous,
comme le garde est à vous, comme le train
est à l’heure.
Je suis à toi
comme les tiques aux bœufs.
On dit n’importe quoi
quand on est amoureux.

N.B. – Soyons honnête quand je dis « ton sexe au parfum de
glaïeul », ce n’est pas de moi mais d’André Breton.

Jean L’Anselme
in « La chasse d’eau » (Rougerie Ed., 2004)

 

dimanche, 19 octobre 2008

RIRE EST LE PROPRE DE L'HOMME

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Je reviens d'une drôle de rencontre où l'on parla de Babeth 1ère, de Riton IV et de Poléon. D'aucuns appellent cela une conférence. Jugez par vous-même. Mettez à une même table, certes imposante, dans une salle, certes dite de conférence, une Dame pétrie d'humanisme et une réincarnation Brueghelo-Dumassienne, dixit la Dame à ses côtés. La Dame se nomme Béatrice Fontanel et derrière la double réincarnation se cache Ours gris. Laissez-leur le temps de conférer -l'une l'oeil pétillant et le verbe humble, l'autre hilare et le poil hirsute- et vous obtiendrez un échange truculent autant dire rabelaisien.

Ces deux-là étaient venus nous parler de leur Histoire de France dessinée pas encore -à peine?- sortie chez Gallimard. L'Histoire avec sa grande hache, ils s'y étaient déjà frottés avec Riton IV et Babeth 1ère. Et moi à les entendre parler,  j'ai regretté de ne pas avoir qu'une poignée d'années au compteur. Le Monde, j'aurais aimé le rencontrer par le biais de leurs plumes et miquets. De -750 à 1968, double page après double page, il leur a fallu sélectionner des tranches de saucisson (1), réincarner des événements pétrifiés par leur célébrité sans céder à la tentation de seulement les resucer pour les recracher ensuite, trouver dans cette matière odeurs et couleurs. Parce que raconter l'Histoire, cela passe aussi par l'anecdote, ils nous ont dit Saint Louis le cul par terre sous son chêne, Jules et ses rouflaquettes qui avait inscrit les noms des parents récalcitrant à l'éducation nationale sur la place publique, Charlemagne et son éléphant -était-il indien ou africain?-, la chaleur terrifiante de la Saint-Barthélémy, le froid des maisons au Moyen-Âge et la houppelande, tenue de mise pour traîner chez soi.

Lorsque vous regarderez les illustrations de l'Ours, n'oubliez pas que le moindre centimètre carré a été au préalable documenté, vérifié, digéré puis aquarellisé. A chaque fois, d'un semi-remorque plein, il a dû garder une brouette.Lorsque vous lirez les textes de la Dame, souvenez-vous que sa maxime est: il n'y a rien de plus émancipateur que d'apprendre quelque chose chaque jour. Entre la prose de l'une et les illustrations de l'autre, il est une matière que vous ne pourrez pas lire mais que peut-être vous sentirez en tournant les pages. L'Ours, à chaque expédition d'un nouveau miquet par les tuyaux d'internet direction Gallimard, s'est laissé aller à des textes défoulatoires. La Dame s'est laissée aller à dialoguer avec eux. Ils circulent actuellement sous cape ouverte à tous vents. En voici quelques passages.

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Après avoir donné ses armes à César Jules , Vercingétorix est couvert de chaînes, puis il est  invité  a un voyage organisé vers Rome.  Dans cette belle cité, il va participer au grand triomphe de Jules et pour que la fête soit complète, le même Jules le fera étrangler dans le bungalow où il était
hébergé.César t’es un salop, ton fils aura ta peau! Je vais aller faire un tour chez les gallo-romains.
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1347 Les rats arrivent à Marseille et débarquent avec la peste dans les bagages. Le bacille va faire une tournée grandiose!
Tiguidiguidi voilà la grande peste!
Tiguidiguidi tout’l’monde  râle et crêve!
Tiguidiguidi  elle rentre partout!
Dans les palais dans les taudis!
Tiguidiguidi elle franchit  mêm’les limites du pays!!
Allez pour vous remonter le moral faut pas oublier qu’il y a  une guerre de cent ans sur le feu! Quand les pestiférés auront réchappé au bacille ils seront bons pour aller faire le soldat, ou subir les soldats.

Vercingétorix, la grande peste, les têtes coupées gaillardement au moment de la révolution parce qu'elles étaient bon marché, tout cela fait partie de notre histoire. Mais que dire alors de celle qui est encore chargée de souvenirs, de celle sur laquelle encore nous sommes assis. Dire aux enfants d'où ils viennent, cela revient à dire l'histoire de leurs arrière-pépés et arrière-mémés. A la question "par quelle illustration avez-vous commencé?", l'Ours ne cherche pas ses mots, rejette du revers de la main un begaiement: celle de la Shoah. L'illustration, je vous laisse aller la découvrir dans leur livre. De ce qu'il en dit l'Ours pour se défouler, je vous laisse le lire...

Ben moi ça me met le moral à zéro cette soirée diapo qui a commencé avec la “grande” guerre qui faisait partie des récits des grands pères et qui se termine avec l’arrivée des cousins pieds-noirs, des harkis avec leurs cabanes dans la forêt et des gros cons qui organisaient  des “ratonnades”. Ce qui est coincé entre n’est pas reluisant, quel sandwich!
Une chance, les prochaines pages sont sur mai 68, les rêves ne dureront pas, d’accord, ça fera feu de paille mais le temps que le feu aura brûlé on aura vu clair…

Au moment de refermer ce billet, je m'en voudrais d'avoir parlé de tout cela sans jamais évoquer le gallicé. L'ours l'avait peintuluré mais Gallimard l'a ignoré. Qu'à cela ne tienne...

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(1): la tenancière des Îles Indigo a toujours rêvé de noter mot pour mot la gouaille de l'Ours. Assise dans la salle de conférence, elle en a abusé et retranscrit ici quelques entrechoquements de mots doux à son imaginaire. (ndlr)

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jeudi, 03 juillet 2008

TIRE L'IRE

 

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En rire
Des sires et des sbires
Des spires et des saphirs
Des kirs et des fakirs

Et Le Roi Lear

En rires
Les hetaïres et les tire-lire
Tyr et l’Epire
Les menhirs et les zéphirs

Et Shakespeare

En rires écrire des ires