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samedi, 21 février 2009

LE CHANT DES SIRÈNES (FIN)

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Je dis à Chaker:
- Qu'ils fassent vite. Je ne leur en voudrai pas. D'ailleurs, je n'en veux plus à personne.
Puis je me concentre sur les lumières de cette ville que je n'ai pas su déceler dans la colère des hommes.
In Les sirènes de Bagdad, Yasmina Khadra

jeudi, 12 février 2009

LE CHANT DES SIRÈNES

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Beyrouth retrouve sa nuit et s'en voile la face. Si les émeutes de la veille ne l'ont pas éveillée à elle-même, c'est la preuve qu'elle dort en marchant. Dans la tradition ancestrale, on ne dérange pas un somnambule, pas même lorsqu'il court à sa perte.
In Les sirènes de Bagdad, Yasmina Khadra, Julliard

lundi, 07 juillet 2008

IMAGIER

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IMAGIER: faiseur d'images (Littré)

A l'Hôtel de Mora, centre de l'illustration à Moulins, se tient jusqu'au 12 octobre une exposition consacrée à Solotareff. Ce faiseur d'images a amené son imagier. Toutes ses images sont là, dépunaisées lors d'un dernier déménagement: celles de ses personnages mais aussi des photos, des tableaux. Dissonante galerie. Au lieu de les rendre au silence d'un carton, il a voulu les montrer, ailleurs, les exposer.
Il orchestre le tout en une réflexion essentielle sur son travail.

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"Les montrer, les publier toutes, les unes à côté des autres, en vrac, faire une exposition, un livre, interminables, autrement dit sans doute ne pas mourir.
Non, ne pas les montrer toutes, impossible. Et pas en vrac. Il y a  des images qui ne vont pas ensemble, qui se détruisent, qui n'existent pas à côté d'autres plus percutantes, parce que trop délicates. Les deux sont pourtant des qualités.
Car il y a deux sortes d'images. Celles que l'on fait à toute vitesse, en urgence, pour arrêter le temps et saisir l'idée qui naît à peine. Et puis celles au contraire qui mettent du temps à se faire qui se caressent, qui se grattouillent, qui sont davantage le fruit d'une réflexion mûrie et apaisée.
Le temps, l'humeur, l'énergie se lisent sur un dessin autant qu'en muisque. Il y a des dessins puissants, brutaux, bruyants, d'autres gracieux, sensibles hésitants, silencieux. Si l'écriture est danse, le dessin est musique."

In Solotareff imagier, éditions MeMo, 2008
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vendredi, 16 novembre 2007

REX ET MOI

 

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Depuis la nuit des temps, les grands mangent les petits et les petits piquent les grands. Je suis une terreur chez les insectes, les myriapode et les arachnides. Pas de la bricole! Mes plats préférés? Les libellules d'un mètre de long, les mille-pattes énormes et les araignées gigantesques. Moi, je ne pique pas. Je n'ai ni dard ni aiguillon, aucun venin, et je m'appelle Pick. Iggy Pick.

Rex et moi, Fred Bernard et François Roca, Albin Michel jeunesse

 

 

 

 

 

21:20 Publié dans ALBUM, INCIPIT | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bernad et roca |  Facebook |

dimanche, 02 septembre 2007

DEUX MOIS DEUX SEMAINES ET DEUX JOURS...

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...que Les Îles Indigo existent, avec trente-trois arpents de terre explorés et pas la moindre trace de François Place! Pas si simple d'écrire sur un Géant. Ce n'est pas faute d'avoir effectué quelques excursions: relire Les Derniers Géants, en regarder l'affiche accrochée dans la chambre de mon fils chaque fois que je passe devant, mettre au pied de mon lit les trois tomes de L'Atlas des géographes d'Orbae, en parcourir les contrées et toujours le garder ouvert à la page Les Îles Indigo, laisser en évidence sur une étagère un livre oublié par un ami François Place, Illustrateur, texte de François Bon. Il y est question de Moby Dick. Relire dans la traduction de Giono  l'embarquement pour Nantucket d'Ishmaël et de Queequeg. Remonter aux premières phrases du roman:
"Je m'appelle Ishmaël. Mettons. Il y a quelques années, sans préciser davantage, n'ayant plus d'argent ou presque et rien de particulier à faire à terre, l'envie me prit de naviguer encore un peu et de revoir le monde de l'eau. C'est ma façon à moi de chasser mes cafards et de me purger le sang. Quand je me sens des plis amers autour de la bouche..."
Et découvrir que le titre du premier chapitre est Mirages...
Mirages aussi ces illustrations d'Ours Gris pour une édition de Moby Dick chez Gallimard qui ne vit pas le
jour?
 

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vendredi, 10 août 2007

LES LARMES DE L'ASSASSIN

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Ici, personne n'arrivait jamais par hasard. Car, ici, c'était le bout du monde, ce sud extrême du Chili qui fait de la dentelle dans les eaux froides du Pacifique.

Sur cette terre, tout était si dur, si désolé, si malmené par le vent que même les pierres semblaient souffrir. Pourtant, juste avant le désert et la mer, une étroite bâtisse aux murs gris avait surgi du sol: la ferme des Poloverdo.

Anne-Laure Bondoux, Les larmes de l'assassin, Chapitre 1, Bayard jeunesse

lundi, 06 août 2007

Ô BUCK!

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(...) O je ne veux surtout pas non commencer un livre par sa quatrième de couverture effroyable résumé propre à assécher toute écriture je veux dire oui à la première phrase aux sons de son verbe encore trébuchant surgi du tohu-bohu-en-vrac à elle la délicate tâche de mettre en route ou non mon cinéma mental

"Majestueux et dodu, Buck Mulligan parut en haut des marches, porteur d'un bol mousseux sur lequel reposaient en croix rasoir et glace à main"

Ainsi commence l'Ulysse de Joyce. Et apparaît à l'arrière plan le vers de l'Odyssée:

"Ô Muse, conte-moi l'aventure de l'Inventif"

Et d'imaginer le Mulligan en robe de  chambre dans le rôle de la Muse à moins que ne lui colle mieux à la peau celui d'un Ulysse, inventeur de la mousse à rasée, bien décidé à en découdre avec l'Agitateur des marées hautes. Odysseus bing bang!

Il arrive que mon cinéma mental se joue de moi et me sorte une bobine mi-peplum mi-keaton hors de propos, bien que.... D'ailleurs, faites-moi penser à vous parler d'Oedipe schlac schlac de Sophie Dieuaide, écriture iconoclaste d'un mythe qui rend nos divans intarissables.

J'ai dit oui à la première phrase d'Ulysse je veux bien Oui dire oui aux suivantes et même à la toute dernière.

 

15:20 Publié dans INCIPIT | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : ulysse, joyce |  Facebook |