lundi, 08 juin 2009
D'UTILITÉ PUBLIQUE
Mon paquet de tabac a fini de m'inquiéter...
20:06 Publié dans MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lire | Facebook |
mercredi, 20 mai 2009
BATTERIE
A vos fourneaux –
Sous le rai du soir mitonnent
Maléfices et sorts.
Pour des recettes plus ragoûtantes, rendez-vous sur le site des Impromptus littéraires
19:16 Publié dans IMPROMPTUS LITTERAIRES, MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : impromptus littéraires | Facebook |
dimanche, 26 avril 2009
DÉCADE
Les hasards de l'étymologie provoquent des rencontres inattendues. Ainsi, décade se retrouve à cohabiter avec décadence. Dix ans -d'aucuns, minimalistes sans nul doute, veulent n'y voir que dix jours- sont ainsi suivis de près par un débagoulis d' affaissement, déclin, dépérissement et chute dans mon vieux Bob.
A la veille d'entamer ma cinquième décade, j'aime les plis qui se sont inscrits à la pointe du regard, replis des jours passés. La vie a marqué ça et là, c'est autant de souvenirs empilés.
Pour clôre cette journée, il me plaît de relire ces mots de Béatrice Fontanel qui provoque des rencontres plus heureuses que celles de mon vieux Bob.
Comme j’aimerai toujours
« le frais cresson bleu »
« le frais cresson bleu »
« le frais cresson bleu »
Cresson grésille sur les papilles
comme l’eau dans la poêle brûlante.
Le plancton qui s’infiltre
entre les fanons de la baleine
lui donne-t-il la même sensation ?
in Tentacules et manivelles
(recueil orphelin d'éditeur à ce jour)
22:47 Publié dans BAL(L)ADE, MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : fontanel | Facebook |
vendredi, 24 avril 2009
LE STAPEUR
Quant au garde-nid* placé dans le stapeur** hier soir, est-ce sa seule présence qui a convaincu les volatiles, stériles jusqu'alors, à pondre trois oeufs ou le message*** sans appel laissé sur sa coquille par Ours Gris?
Et l'hirondelle qui a décidé depuis deux jours de faire son nid dans l'entrée de la dépendance promet-elle le printemps?
Tout cela annonce bien qui vaille.
*: fac-similé d'oeuf mais aussi mode d'emploi injonctif du stapeur
**: néologisme du verbe "se taper". Selon Ours Gris, expert es nombreux domaines, les poules ont besoin d'un lieu étroit et couvert où se taper avant de faire don d'une masse ovoïdale.
***: les poules auraient-elles eu peur que leur appartenance à l'ordre des gallinacés soit ici remise en cause?
15:28 Publié dans MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : ours gris, stapeur | Facebook |
mercredi, 18 mars 2009
ABANDON
Les herbes se taisent
Luxe, calme et volupté
07:31 Publié dans IMPROMPTUS LITTERAIRES, MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : impromptus littéraires | Facebook |
lundi, 23 février 2009
AFFLEURER
L’arbre à papillons
En ses racines encore -
Entremêle ses fleurs
Contrainte florale proposée par Les impromptus littéraires
11:53 Publié dans IMPROMPTUS LITTERAIRES, MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : impromptus littéraires | Facebook |
mardi, 27 janvier 2009
DECALAGE
Pensée emmêlées
Sur le fil d'un poteau -
Le monde attendra.
Et le décalage horaire
De l'instant suspendu-
Imbroglio de fils proposé par Les impromptus littéraires...
11:45 Publié dans IMPROMPTUS LITTERAIRES, MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : impromptus littéraires | Facebook |
vendredi, 16 janvier 2009
PASSAGE
Et dans les étoiles
Lassée des bas-fonds baltiques
File l'astérie
Voyage interstellaire proposé par les impromptus littéraires...
17:56 Publié dans IMPROMPTUS LITTERAIRES, MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : impromptus littéraires | Facebook |
mercredi, 31 décembre 2008
CA SE PASSE! (2)
23:55 Publié dans BD, MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : bihel, exauce-nous, voeux, 1er janvier | Facebook |
mercredi, 10 décembre 2008
IMPASSSIBLE
Danse ta vie sans fin
Virevolte, pantin fragile
Dans l'hiver profond
Pour cette nouvelle contrainte des Impromptus littéraires, un visage rencontré sur les bords de Seine dans le rôle du maître de danse...
07:45 Publié dans IMPROMPTUS LITTERAIRES, MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : impromptus littéraires | Facebook |
jeudi, 27 novembre 2008
ECTOPLASME
in Le sac du mousse de maurice Pommier
Les injures du capitaine Haddock, on se les traîne pendant des années dans une bulle entourée de postillons sans chercher vraiment à les comprendre.
Ectoplasme tête de mort deux points d’exclamation un point d’interrogation bombe à retardement.
Mais un jour, elles reviennent à la surface et alors c’en est fait. Elles explosent et c’est tout un monde qui part en fumée avec son cortège venu des bas fonds.
Ainsi pour "Mille sabords?????!!!!" Ce fut longtemps une armada de pirates, le poignard entre les dents, le corsaire rayé rouge, style Contrebandiers de Moonfleet, prêts à tomber sur la Castafiore en criant « à l’abordage ».
Il aura fallu une fenêtre d’abécédaire pour que les sabords s’éteignent en hublot!
in The Schooner de David Mac Gregor
Merci à Ours Gris pour ses recherches...
09:06 Publié dans MOTS ITINÉRANTS, PICTURA | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : maurice pommier, le sac du mousse, ectoplasme, ours gris | Facebook |
jeudi, 06 novembre 2008
OUBLI
J’ai oublié d’où je viens
Et être là pourtant sur mon monticule,
J’ai oublié d’où je viens
Du Cagire, parfois, gardien décapité des Pyrénées
De Léry, le plus souvent possible, la nonchalante déridée par son écluse
De Kinshasa, la noire à la ligne de vie cisaillée
De Safed, l’orientale, brûlée par le soleil mourant sur les tombes bleues,
Je reviens de loin.
06:05 Publié dans MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : oubli | Facebook |
mardi, 04 novembre 2008
ITINÉRAIRE
Si tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens.
Proverbe africain
Ce mercredi 5 novembre d'ambre et de gingembre
Aujourd'hui un homme noir entre à la maison blanche...
Entre hier et demain, de nouveaux chemins où aller...
20:39 Publié dans BAL(L)ADE, MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : impromptus littéraires | Facebook |
vendredi, 24 octobre 2008
POIL
Les singes ont l'air méchants, aigris, amers, perpétuellement vexés d'avoir raté l'humanité à un quart de poil. Ca les obsède à l'évidence, ils ne pensent qu'à ça.
in Courir, Jean Echenoz, Les éditions de minuit
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vendredi, 03 octobre 2008
CERNE
Notre petite vie cernée de rêves
Il se joue tant et tant entre un titre de roman et son peut-être lecteur. Il suffit, sur fond de crise persistante, de quelques mots discernés trop rapidement pour que la rencontre ne s’engage pas bien.
Notre petite vie cernée de rêves
Celui-là avait tout pour déplaire et ma mémoire, mon inconscient et humeur du jour ont sorti les banderoles pour me le dire. Allez savoir pourquoi j’ai pensé à Un tramway nommé désir, de la noirceur en plus (!) et à Mathilda, l’humour en moins. Et ce n’est pas le regard fixe de la femme sur la couverture qui a changé la bobine de mon écran intérieur.
Qu’y a-t-il derrière ce « notre » ? Un couple désillusionné pour qui le rêve n’est plus que la trace d’une fatigue extrême qui bleuit les contours d’une vie bien rangée ? Les rêves ont-ils encore le pouvoir d’assiéger une vie aussi petite soit-elle ?
Pas envie de lui décerner mon temps. Recherchais plus de l’anti-cernes par ces temps qui courent sans reprendre leur souffle. Mais la tenancière de L’Oiseau lire ne s’est pas sentie concernée par mes réticences. Le roman, elle me l’a posée d’une main ferme sur une pile semblable à la tour de Babel juste avant que l’Eternel n’envoie tout valdinguer. Alors, je l’ai pris. Et même que pour le comité de lecture de la semaine prochaine, je l’ai ouvert…
09:38 Publié dans CONTES ET MYTHES, MOTS ITINÉRANTS, ROMAN | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : oiseau lire | Facebook |
mardi, 09 septembre 2008
IMPASSIQUIÉTUDE
Réveillée en sursauprise, Bou panitrouilla en visant les zours et se carapata par la fenestrine.
Elle traboula la forest à toute berzingue et retrouva illico presto sa casa où sa maïe et son païe l'attendrissaient avec impassiquiétude.
Bou et les 3 zours, elsa valentin et ilya green, L'atelier du poisson soluble
19:12 Publié dans ALBUM, MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : bou et les 3 zours, elsa valentin, ilya green | Facebook |
jeudi, 04 septembre 2008
TORCHE-CUL
Torche-cul inaugure donc au-delà de toute bienséance cette nouvelle catégorie dite Mots itinérants. Mots saisis au fil de mes lectures, à découvrir dans le texte.
- Je suis vraiment content que tu te sois joint à nous, Thomas, me confie Pavot sur le chemin du retour. Mais revenons à ton nouveau rôle de parrain. L'adoption est une chose grave, tu sais! Subséquemment, il te faudra prendre ton rôle au sérieux!
- Pas de souci! Je ferai de mon mieux. Au fait, je ne me souviens plus de votre mot à vous!
- Torche-cul, ne vous déplaise jeune prince!
- Raté! Torche-cul est bien vivant! J'avais un prof de maths qui appelait toujours nos contrôles des torche-culs!
- Vraiment? Cet homme mérite qu'on lui délivre la médaille d'honneur des SPDM*! Tu vois, ça, c'est le sauvetage des mots! Faisons un calcul. Disons qu'en trente ans d'enseignement, ce prof aura vu défiler en gros quelques cinq mille élèves à qui il aura transmis ce mot, et qui eux le transmettront à leurs proches, leurs copains. Et le tour est joué.
*SPDM: Société Protectrice Des Mots
in Suivez-moi- jeune-homme, Yaël Hassan, Casterman
12:10 Publié dans MOTS ITINÉRANTS, ROMAN | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : hassan, suivez-moi-jeune homme, torche-cul | Facebook |
samedi, 19 juillet 2008
FUITER
L'on connaissait le verbe fuir, pour l'avoir trop souvent conjugué à la troisième personne à l'école lorsqu'un robinet perdait tant de gouttes par heure, gouttes qu'il fallait ensuite transcrire en termes de litres par jour. Inévitablement s'en suivaient des oh la la d'étonnement: que de bains qui s'étaient égouttés incognito! Plus personnellement, depuis hier, je connais le verbe fuir à gros flots dans la salle de bain en travaux, devenue pour l'occasion une pataugeoire, pis-aller des bains perdus.
Or, dans la colonne de fuir vient d'apparaître dans l'édition du Larousse 09 (1) un doublon en la personne du verbe fuiter. A l'heure où j'écris ce billet, aucune fuite quant à la définition de ce verbe...
Ces derniers jours, lorsque mes activités de peintre-carreleuse se déroulent sans trop d'encombres -autant dire lorsque le mur à peindre ne se révèle pas pourri au point de le changer ou lorsque les carreaux se décident enfin à tenir sur un mur qui gondole- je lis. Fini en début de semaine un roman de Claudie Gallay que la franco-québécoise m'a apporté en attendant de récupérer Les déferlantes à la médiathèque.
Office des vivants: le parallèlle s'imposait avec l'office des morts. Influencée par la couverture, j'avais même imaginé que le récit tourbillonnerait dans un camp d'extermination. Personnages en survie, certes, mais dans Les Cimes, là haut, là où au pied de l'arbre on enterre le cordon, celui qui reliait à la mère. Marc et Simone ont le leur mais pas Manue, née de l'éblouissement du père pour Mado. Manue venue avec la pluie et l'éblouissement de Marc qui parle aux arbres, pour les loups, pour Manue.
Lu ensuite, juste derrière sans reprendre mon souffle, quand elle sera reine de Rachel Hausfater.
La fatigue aidant et les problèmes de fuite de robinet, je ne sais plus lequel des deux j'ai dans les mains. Les personnages fuitent. Mira et Manue, toutes deux de mère inconnue, filles flamboyantes en marge d'une société pensant à mal de préférence. Et Mira qui tourbillonnera, elle, dans un camp.
Croyant souffler, j'écoute la Fille, à la dernière page de Le souffle des marquises de Muriel Bloch et Marie-Pierre Farkas, exclamer (2) à qui veut bien l'entendre son mécontentement. De la saga, seul est disponible le tome 1. En suspens, Eléonore que tout destinait à frotter les cuivres dans la cuisine et qui, malgré l'interdiction paternelle, jouera du cornet à piston. Elle, son tourbillon, c'est la Commune, l'exposition universelle, les frères Sax et Jim Mississippi venu de Nouvelle-Orléans.
Croyant me reposer, le soir venu, je propose au Fils de me rejoindre sur le banc, dehors, pour poursuivre la lecture de Coeur de Louve à la lueur de l'éclairage public -ceci est possible jusqu'à 23h après l'éteigneur de réverbère passe. Les personnages fuitent à nouveau. Demain, je dirai à la Fille qu'en attendant septembre pour le tome 2, il y a Mauve et la Commune et la fuite pour Québec.
Fuiter, vb intr.: se dit de tout personnage de littérature jeunesse s'amusant à passer d'un roman à l'autre.
(1) ndrl: l'indigotière ne jure que par son vieux Bob, dit aussi Petit Robert et fait en général peu de cas du Larousse.
(2) Ce verbe-là existe-t-il autrement qu'à la forme pronominale? Je viens peut-être de trouver un néologisme pour le Larousse 10...
10:14 Publié dans MOTS ITINÉRANTS, ROMAN | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : larousse 09, office des vivants, quand elle sera reine, le souffle des marquises, coeur de louve, hausfater | Facebook |
lundi, 07 juillet 2008
IMAGIER
IMAGIER: faiseur d'images (Littré)
A l'Hôtel de Mora, centre de l'illustration à Moulins, se tient jusqu'au 12 octobre une exposition consacrée à Solotareff. Ce faiseur d'images a amené son imagier. Toutes ses images sont là, dépunaisées lors d'un dernier déménagement: celles de ses personnages mais aussi des photos, des tableaux. Dissonante galerie. Au lieu de les rendre au silence d'un carton, il a voulu les montrer, ailleurs, les exposer.
Il orchestre le tout en une réflexion essentielle sur son travail.
"Les montrer, les publier toutes, les unes à côté des autres, en vrac, faire une exposition, un livre, interminables, autrement dit sans doute ne pas mourir.
Non, ne pas les montrer toutes, impossible. Et pas en vrac. Il y a des images qui ne vont pas ensemble, qui se détruisent, qui n'existent pas à côté d'autres plus percutantes, parce que trop délicates. Les deux sont pourtant des qualités.
Car il y a deux sortes d'images. Celles que l'on fait à toute vitesse, en urgence, pour arrêter le temps et saisir l'idée qui naît à peine. Et puis celles au contraire qui mettent du temps à se faire qui se caressent, qui se grattouillent, qui sont davantage le fruit d'une réflexion mûrie et apaisée.
Le temps, l'humeur, l'énergie se lisent sur un dessin autant qu'en muisque. Il y a des dessins puissants, brutaux, bruyants, d'autres gracieux, sensibles hésitants, silencieux. Si l'écriture est danse, le dessin est musique."
05:40 Publié dans ALBUM, INCIPIT, MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : solotareff, imagier | Facebook |
lundi, 24 mars 2008
PANNE
Photo de la chum Sophie
La pluie souffle sur la voile
La houle s’enroule.
Panne : subst. fém
MAR. Mettre, rester, se tenir en panne; prendre la panne. Équilibrer l'effet du vent dans la voilure en disposant celle-ci de façon à immobiliser le bateau ou à ne le soumettre qu'à l'effet de dérive.
In TLF
15:59 Publié dans IMPROMPTUS LITTERAIRES, MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : impromptus littéraires, tempête, panne | Facebook |
lundi, 17 mars 2008
FRAGILE
Aube balbutiante
A tes lèvres incertaines
Le monde se suspend.
05:41 Publié dans IMPROMPTUS LITTERAIRES, MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : impromptus littéraires | Facebook |