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dimanche, 20 octobre 2013

Effaçade

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Regarder la brouette lourde des travaux de façade et se dire qu'il n'est plus possible d'effacer son contenu à la déchetterie. Il y a dans ces capucines quelque chose du lotus surgi d'un étang boueux.

dimanche, 06 octobre 2013

Ignorance

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Je ne sais pas de ces deux branches laquelle atteindra la première le bord droit du cadre.

dimanche, 29 septembre 2013

Poussière d'étoile

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Ce matin, en préparant mes cours pour les Biobios, j'ai recherché sur la toile un texte d'Hubert Reeves, Terre planète bleue. De fil en touche de clavier, je suis tombée sur une conférence de l'astro-physicien. Il y avait encore de la place dans l'amphi, je m'y suis assise et je l'ai écouté de bout en bout.
Ce n'était pas vraiment une conférence -les intervenants y sont trop souvent cérémonieux et sententieux- mais plutôt une bal(l)ade pétillante au milieu des interrogations métaphysiques de Woody Allen: Qui sommes-nous? D'où venons-nous? Où allons-nous? Que mangeons-nous ce soir? Dans une demi-pénombre -de celles qu'apporte le début de la nuit et qui rendent à la parole sa densité, - il nous a menés de la 1ère poussière d'étoile à la peut-être extinction de notre espèce. Juste avant que la lumière ne soit à nouveau, il a conclu par ces mots: " L’important ce n’est pas d’être optimiste ou pessimiste, c’est d’être déterminé".
En quittant l'amphi, j'ai repensé au documentaire de Patricio Guzman, Nostalgie de la lumière.

 

mercredi, 25 septembre 2013

Le dévouement du suspect X, Keigo Higashino

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Je ne suis pas lectrice de polars. Il m'est, certes, arrivé d'excursionner* dans les romans de Fred Vargas, il m'est même arrivé de me laisser séduire puis de me lasser tout aussi vite.
Le dévouement du suspect X de Keigo Higashino: ce polar-là fera exception. Je me suis laissée happer et en suis ressortie époustouflée. Je ne me lancerai dans aucun résumé inutile. Juste vous dire que sa clef de voûte est dans cette interrogation récurrente: "Est-il plus difficile de chercher la solution d'un problème que de vérifier sa solution ?"
D'ailleurs, la lecture de ce roman m'a confrontée à un problème auquel je me suis déjà cognée en lisant des auteurs russes. Dès qu'un personnage réapparaît après une absence de quelques pages,je lui demande, tu es qui toi, déjà? A chaque fois, je prends la mesure de mon indécence et m'excuse par un affligeant expédient, que vos noms à mémoriser sont difficiles. Peut-être les éditeurs pourraient-ils prévoir, à l'usage de lecteurs aussi consternants que moi,  des didascalies de personnages au seuil de ces romans. Quelqu'un aurait-il l'obligeance de vérifier que je tiens bien là la solution de mon problème?

*Excursionner: cela n'est même pas un néologisme. Proposé par mon morveux alors que je cherchais un synonyme de "faire une excursion", je l'ai trouvé à la page 991 de mon Petit Robert. Il est rangé dans la catégorie vieilli. Je viens de le rajeunir.

mercredi, 11 septembre 2013

Suspension (3)

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Ce matin, j'ai suspendu de leurs fonctions les tomates de Ramallet. Elles avaient fini de recueillir l'été. Le temps était venu de les faire passer à l'étape suivante.
Cette variété-là, c'est la tenancière d'Espaces, instants qui me les avait fait découvrir, sur son île abreuvée de soleil. Elle m'avait envoyé des graines pour tenter l'expérience dans ma région imbibée d'eau. Plus tard dans l'année, en mars, elle m'avait donné des nouvelles de ses semis. Moi, ce même mois, je regardais la neige s'acharner à gommer le jardin.
Malgré un printemps qui se prenait pour un 2ème automne, nous avions lancé des semis, fin avril, alors que Zic mettait bas. J'ai déménagé les pieds en pleine terre enrichie de compost, fin mai. Je les ai abondamment arrosés en guise d'encouragement. Le soir-même, Colo m'écrivait: "rappelle-toi que ces tomates à pendre sont moins soiffardes que les autres sortes de la famille. Bon, contre la pluie on ne peut rien, mais ne les arrose pas trop en été sinon elles attrapent des taches noires et pourrissent." Le lendemain, il pleuvait à seau.
L'été s'est engagé, chaud contre toute attente. Les pieds, ceux de Ramallet et tous les autres, ont donné des fruits. Entre temps, nous avions égaré le papier désignant les variétés sur chaque butte. Les tomates de Ramallet devaient être cueillies au moment où le vert accepte de lâcher prise alors que les autres devaient être menées à maturité. Colo est venue à mon aide en glissant une photo de sa dernière récolte -sic- dans un mail:des tomates à foison et en abondance, du vert au rosé.
Ce matin, j'ai cueilli ma première et modeste récolte. M. l'a suspendue dans la cuisine. Ainsi, le matin, entre café et tartines,je la regarderai sécher. L'hiver venu, les tomates laisseront les jours d'été remonter à la surface.

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mardi, 10 septembre 2013

Suspension (2)

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Suspendus aux ressorts, les rubans de wax s'offrent à l'étreinte du vent avant qu'au-dessus ne recommence le grand chambardement.

lundi, 09 septembre 2013

Suspension (1)

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Les corps circassiens
dans l'instant de suspension
oublient la gravité

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dimanche, 01 septembre 2013

Couvercle

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Hier matin, ma morveuse est partie s'installer à Rouen. Les années-lycée sont derrière elle depuis peu.  Droit devant: une chambre d'étudiante, la fac de médecine et son impatience .
Une ultime fois, nous avons fait le tour de la biquetterie -avers et revers de chaque pièce-  pour trouver ce qu'elle aurait oublié d'emporter: housse de couette, bouilloire et rapeur manuel -ici les ustensiles sont rarement electro-ménagers!- indispensable pour les carottes rapées. Lui trouver dans la journée une théière. Essentiel pour soutenir les longues journées et nuits qui l'attendent. En profiter pour la lui apporter le lendemain avec les légumes des Hauts Prés.
On a pris un café et un jus d'orange avant que. La veille, j'avais laissé le couvercle sur la table au lieu de le ranger sous l'évier; celui qui couvre et qui fait passoire. Le moment était sans doute venu. En moi, ça se marrait bien. La scène de la montre dans Pulp fiction de Tarentino venait de faire une irruption impromptue et décalée. Bien que.
Ce couvercle, ma grand-mère en avait fait l'acquisition en 1957 à son arrivée en France. Elle venait de quitter définitivement Tunis et la Goulette avec ses six enfants pour rejoindre Aulnay-sous-bois et mon grand-père qui avait, le premier, fait la traversée quelques mois auparavant. Comme beaucoup d'autres familles juives et tunisiennes en cette année-là, ils avaient choisi la nationalité française et l'exil.
Ce couvercle, ma grand-mère l'a donné à ma mère, bientôt mariée et déjà enceinte de la tenancière de ces îles, en 1968, alors qu'elle s'installait dans une autre rue mais toujours à Aulnay-sous-bois. Cette année-là, l'ordre familial avait été quelque peu chahuté.
Ce couvercle, ma mère me l'a donné en 1990 alors que je partais enfin m'installer dans une chambre de bonne au-dessus des toits de Paris. Cette année-là, j'ai fait bouillir mon eau au-dessus d'une unique plaque électrique et le thé avait une saveur nouvelle. Les toilettes étaient à la turque et communes à tous les paliers du 7ème étage. Il ne fallait pas oublier le rouleau de papier rose avant d'y aller.
En un mot, a conclu ma morveuse, tu es en train de me dire que tu m'autorises à le prendre même si tu y tiens beaucoup!
Ce couvercle, je l'ai donc transmis, hier, samedi 31 août 2013, à ma fille alors qu'elle partait s'installer dans sa chambre d'étudiante. Cette année-là, je lui souhaite de la vivre pleinement. Qu'elle ose aller vers elle et pour elle. Pour son bien et pour son bonheur.

Ma morveuse vient d'appeler: quand je passerai la voir tout à l'heure, je dois absolument penser à lui ramener ses romans Le passage et Le choeur des femmes, oubliés dans sa chambre...
 

samedi, 17 août 2013

Biotope

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Cette photo est la preuve indéniable que je n'ai pas tenu mes résolutions. Celle de ne pas céder à la tentation de lancer de nouveaux travaux dans la biquetterie.
Nous y avions déjà suffisamment consacré de temps cette année. A partir d'une simple idée lancée par M. à la fin d'un repas même pas arrosé, début décembre -métamorphoser les derniers combles en chambre avec vue sur les coteaux de la Seine et le lever de soleil, le tout applaudi par quatre morveux enthousiastes- nous avions passé un trimestre à trimer, à aller-retourner à la déchetterie, à gratter les poutres -nous avions alors découvert sur l'une d'entre elles, à un endroit inaccessible jusque-là, un coeur gravé suivi de Hannah, le nom de ma morveuse- à isoler, à poser du parquet et du lambris, à désespérer d'en voir le bout, à se relancer, à lancer un S.O.S. à l'Ours pour qu'il conçoive deux marches. En février, les combles étaient devenus une chambre et je clamais haut et fort à qui voulait m'entendre qu'on ne m'y reprendrait plus avant les calendes grecques.
L'été est arrivé et avec lui les calendes romaines, celles de juillet et d'août. Je suis allée et venue, à l'Ouest et à l'Est. Entre deux voyages, je me suis reposée dans le hamac. Me suis dit que je ne me dédirais pas si je lançais l'idée de reprendre des travaux mais cette fois-ci à l'extérieur. Nous avons lancé un chantier coopératif -entendez par là que nous avons appelé les copains pour savoir qui nous filerait un coup de main- avons monté l'échafaudage, avons décrépité la façade, nettoyé les pierres et les briques, sommes allés saluer à nouveau la déchetterie; O. et A. se sont associés pour réaliser le nouveau crépis -l'un à l'eau et l'autre à la poudre; A s'est transformé en cariatide hilare, le pot de crépis sur la tête et moi sur le sommet de l'escabeau cherchant à atteindre les dernières pierres sous la toiture. M. a passé d'une main de maître l'éponge sur le tout.
Ce matin, au réveil, les pierres blanchies accrochaient les rayons de soleil. Quant aux trois quarts encore noircis de la façade, nous nous en occuperons, avant que les pluies diluviennes et le brouillard continu ne refassent leur apparition.

vendredi, 19 juillet 2013

Ursinesque

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« La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles. »
Gustave Flaubert, Emma Bovary

Si nous trouvions, cher Gustave, des mélodies capables d'entraîner les ours dans des danses improbables, les étoiles -petite et grande ourses- abandonneraient un peu de leur superbe au-dessus de nos têtes.

mercredi, 10 avril 2013

Buzz

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L'Atlas Punitions

Buzz: de l'anglais buzz "bourdonnement, brouhaha" ou "coup de fil"
Rumeur créée pour faire parler de soi.

Quelle est donc cette épidémie qui touche tous les collégiens et quelques inconscients de la salle des profs? Ces derniers jours, il suffit qu'une situation ou une parole soit jugée grotesque par les individus susnommés pour qu'ils se mettent à imposer à leur main une étrange gymnastique: ils replient l'annulaire et le majeur vers la paume, tendent le pouce, l'auriculaire et l'index puis montent le tout vers l'oreille. Dans le même temps ils infligent à leur visage une grimace d'ahurissement puis disent "non mais allô quoi". Demandez-leur d'où vient ce tic soudain et collectif. Ils vous parleront avec mépris d'une poupée siliconée et écervelée. Fabula acta est.

samedi, 06 avril 2013

Obscène

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Obscène: du latin ob scaenam, ce qui est devant la scène, par conséquent, ce qui n'est pas sur la scène offert aux regards.
Est-ce pour cela que, lorsque l'obscénité se retrouve propulsée sous les projecteurs, elle est toujours accompagnée d'un théâtralité bruyante?

mercredi, 16 mai 2012

Aujourd'hui la sécurité c'est.

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La sécurité, c'est le doublet savant de sûreté. Quelle finesse de sens s'est immiscée entre les deux? Sécurité sociale ou sûreté de l'Etat, frontière mouvante, confusion des sens. Une chose est sûre, tous deux descendent, encordés, du latin cura, le soin, le souci... Et l'ancien français escurer "nettoyer" a donné le jour  au to scour anglais -ça c'était par souci de ne pas oublier trop vite la contrainte d'hier- et au schevern allemand -ça c'était pour penser aux contraintes à venir.

Assurons-nous pour le moment de rendre la contrainte ludique. Parmi les mots suivants, lesquels sont entrés par effraction et n'ont rien à voir ni à toucher avec le latin cura?
Cure-dent, curium, procureur, cureton, curée, curetage, curcuma, incurie, curare, et curiosité.

dimanche, 25 mars 2012

CHANGEMENT D'HEURE

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Photo de moucheron

Changement d'heure: déhanchement subreptice d'un espace-temps, une nuit de mars. Inspiration, il est 2h, expiration, il est 3h.
Et au réveil, on se dit qu'une fois encore, on aura eu l'énergie de s'extraire de l'heure d'hiver pour se plonger avec insouciance dans celle d'été.
Pour remettre les pendules à l'heure avec Les impromptus littéraires...

mercredi, 21 décembre 2011

SOLSTICE

 

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Arrimer à la rive
Les chemins de râlage
Accrocher aux barbelés
Les breloques d’intranquillité
Et traverser le solstice d’hiver
De bord à bord
Comme on passe le fleuve Léthé.

 

mardi, 31 mai 2011

EN DROIT

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Fresque, Paestum

Hier soir, je n'ai pas voulu, pour rentrer, la route qui allait droit devant, de celles qui traversent le paysage sans questionnement. J'ai pris la mal-entretenue, à droite sous le pont, de celles qu'on monte obligatoirement en première. Là-haut, quand le coeur ne sait plus être régulier,  je retrouve l'ondulation des champs et l'insouciance des chevaux. Ai repensé alors au cahier gris de Nicolas Bouvier...

Dites donc! cet endroit m'a l'air fait avec des restes
avec les chutes d'autres paysages mieux foutus
mais ce qu'il a pour lui
ce qui me touche
ce qu'aucune indiscrétion ne pourrait lui prendre
c'est ce solide habit normand de l'herbe
et là-dessus ces chevaux noirs
qui me font "oui" éperdument avec la tête
tout pleins d'espoir et de projets
(...)
quand le coeur me manque
ces chevaux noirs, je les regarde
ancrés dans les prés comme de lourds navires
leur chevalinité m'est un bienfait.
Oshiamambe, 1905

 

jeudi, 26 mai 2011

ABANDON

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Ce soir, déferlante de rafales. Affalée dans la coque du hamac, je me laisse ballotter. L'olivier, le cerisier, tout ce qui ces dernières années a gagné en hauteur, plient. Ils auront l'audace du roseau. Seul reste inébranlable le poteau électrique et au dessus le ciel chargé: une fois encore il ne s'abandonnera pas en pluie.

Quelques mots venus lors d'un moment de répit, rare ces derniers temps, juste ce qu'il faut d'espace pour faire un aller-retour sur mes îles.

samedi, 09 avril 2011

TRACES

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J'écris pour me parcourir
Henri Michaux

Et cela fait sillon, pli, repli, hiatus, vague, impression, rigole, gondole sur ma peau...

 

samedi, 29 janvier 2011

NOCTAMBULE

 

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Ce proverbe turc, alors que je devisais avec mon frangin et avec plus de colère que de sagesse sur tout ce qui me rend grommeleuse en ce moment: "Les nuits sont enceintes et nul ne sait ce qui en naîtra"...

 

mercredi, 12 janvier 2011

INTERROGATION (2)

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Les habitants de la rue des masures qui avaient plus de la cinquantaine ont-ils été délogés?

mardi, 21 décembre 2010

SOLSTICE


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A l'Ours qui doutait que cela fût encore possible...

Nous y voici donc et la neige est en fleurs.

La dame météo va rentrer son attirail de mauvais augures et trouver d'autres joies que celles de réduire les jours. Malgré toutes les apparences, la courbe n'était pas inexorable. Sol sistere, le soleil, condensé par le froid, s'est figé, aux arrêts, déjà aux aguets.
21/12: à quel axe de symétrie cette date répond-elle? A la fois seuil de l'hiver et préliminaire de jours qui vont s'étendre sur le fil à linge et sur le sujet.
Dans cet interstice, je me glisse pour vous chuchoter deux voeux: que cette année vous apporte ce que vous voudrez bien y mettre et laissez-vous surprendre par tout le reste.

 

mercredi, 20 octobre 2010

LINGUA

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Pins peints (1)

Langue de bois ou des signes

Langue d’usage ou d’Oc

Langue de bœuf ou de chat

Langue de Dante ou de Rabelais

Langue de feu ou de terre

Vous arrive-t-il 

Sous couvert de lapsus

De vipérer ?

 

En réponse à la langue de vipère des impromptus littéraires...

 

 

mardi, 19 octobre 2010

REJETE

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Laurent Martin

"Si les meubles pouvaient parler, ils nous raconteraient sans doute des histoires d'Humain"
Nous dirait-il le lit que sur un sommier de fer et de briques, se prélasse toujours et encore le matelas?
Nous dirait-il que sous le pavé battu, la plage bruisse encore et toujours pour les parlementaires? Faut-il vous convaincre? Allez donc voir l'amendement n°249 rejeté par l'assemblée nationale.
Comme le dit Philippe Meyer dans sa chronique aujourd'hui muette sur France Culture: "que le ciel vous tienne en joie".

 

lundi, 18 octobre 2010

LAPSUS

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Kézive la ville mensonge (fragment)
Gérard Garouste, 2002

LAPSUS: du latin lapsus linguae, faux pas de la langue.
Est-ce à cause de l'étymologie du mot qu'ils lapsussent tous dans le même domaine en ce moment? Après la fellation de Rachida Dati, voici les empreintes génitales de Brice Hortefeux. Pour les images, c'est par ici.
A qui le tour?

dimanche, 17 octobre 2010

INTRANQUILLITE

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La Dive Bacbuc (fragment)
Gérard Garouste, 1998

Au seuil de L'intranquille de Gérard Garouste -autoportrait aux mots du peintre - une phrase délimite les lignes de fuite...
"Ne demande jamais ton chemin à celui qui le connaît. Tu risquerais de ne pas t'égarer"
Rabbi Nahman de Bratslav

lundi, 20 septembre 2010

ECHOUAGE

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L'emploi du temps qui commence une heure plus tard ce matin. Une heure libérée, l'occasion d'aller voir la contrainte hebdomadaire des impromptus littéraires:" Un jour, il vous heurta dans la rue. Il a des yeux bleus à en chavirer plus d’une… un sourire… et au lieu de s’excuser vous dit :"Il n'y a pas de bémol avec une jupe rouge". Racontez-nous la suite. Sous la forme qui vous sied…"
La forme qui me sied d'habitude -le haïku- m'échappe complètement. La contrainte m'énerve, comment répondre en trois vers à cet abruti faiseur de femme-objet sexuel? Le résultat final est accablant. J'ai échoué.
"- Prends garde au bécarre
De mes mains, mon p’tit gars
Si elles se mettent à jouer de ton piano à bretelle.
Le regard du p’tit gars s’est rembruni. Etonnant non pour des yeux bleus ? Toujours est-il que son atout majeur venait de chavirer et qu’il est rentré la queue entre les jambes."
De dépit, je m'en vais ouvrir King-Kong théorie de Virginie Despentes. J'aurais mieux fait d'ouvrir l'essai d'abord et d'écrire après.
Mais il était déjà l'heure de rejoindre mon emploi du temps. Au programme, ma classe de 3ème et nos déambulations dans les contraintes de l'OULIPO en général et plus particulièrement celle du prisonnier.
Un prisonnier veut envoyer un message mais ne dispose que d’un papier minuscule. Pour gagner de la place, il formule son message en évitant toutes les lettres à jambages.
Ne restent que  a, c, e, m, n, o, r, s, v, w, x, z.
Si le prisonnier dispose d’un peu plus de papier, il pourra se permettre d’utiliser le i.
Texte de départ un "je me souviens" écrit la semaine dernière: "Je me souviens avoir vu une tête de lapin dans la cour."
Après application de la contrainte, cela donne: "Souvenir: vu un crâne saurien sur un mur."
Mille respects, jeunes gens.

 

samedi, 11 septembre 2010

AUTODAFE

 

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Mon Bob m'apprend qu'Auto da fé est un emprunt au portugais auto ("acte, jeu" au sens théâtral) da fe ("de la foi"), expression appliquée au supplice des hérétiques par le tribunal de l'Inquisition. Traduction du latin actus fidei.
Devenu synonyme de "supplice du feu", il a été appliqué au XIXème à une destruction par le feu pour des raisons idéologiques.

Acte 1: Un illustre inconnu prévoit devant une assemblée de tout autant illustres inconnus de brûler des Corans pour commémorer le 11 septembre.
Acte 2: Fesse de bouc -ou était-ce twitter?-prend tout en finesse le relais et élargit à la planète l'acte de foie de veau de cet inquisiteur.
Acte 3: (à écrire...)
L'illustre inconnu désormais mondialement connu et sa boîte d'allumettes sont rentrés chez eux.

 

lundi, 06 septembre 2010

LES P'TITS PAPIERS, BIS

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Samedi 4 septembre, les p'tits papiers, mouchoirs ou buvards, collants ou carbones, ont été hymnés dans des dizaines de villes.
Pourtant les SPF (Sans Papiers Fixes) se  terrent encore et toujours, à nous de ne pas nous taire.
Aussi serai-je très terre à terre: répondez à l'appel du 18 septembre, à Bercy.

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mardi, 31 août 2010

RENTREE

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Puisque les fraisiers fraichement replantés s'envoient en pleine terre...

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Puisque au creux du bientôt four à pain, un dialogue s'est établi entre les briques réfractaires, le sable et la bauge...

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Puisque je viens de terminer Le cercle des incorrigibles optimistes de Guenassia...

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... je peux rentrer.

 

lundi, 23 août 2010

EXIT

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Sur les blogs, le mot est lancé ces derniers jours: la rentrée, littéraire ou scolaire. Qu'importe, elle fait parler, on s'essaie à sortir des sentiers battus. Même le ministre de l'éducation nationale fait la sienne, dans un hebdo à la hauteur de ses réformes.
Dans le même temps, on interdit à certains -les Roms aujourd'hui et demain?- de continuer de fouler nos sentiers. Le mot d'ordre de cette rentrée: par là, la sortie.
On peut trouver cela honteux, mais c'est insuffisant.
On peut aussi signer la pétition Non à la politique du pilori, participer aux manifestations qui s'organiseront ici et là le 4 septembre. Cela suffira-t-il face à un gouvernement qui n'a que faire de nos paraphes et de nos cris?