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mardi, 27 août 2013

Qu'a fait

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Paul Cézanne, La femme à la cafetière

Cela pourrait être un billet sociologique ou balzacien. Partant du tableau de Cézanne et rassemblant toutes les cafetières croisées dans mes pérégrinations estivales, je me demanderais, en physiognomiste balbutiante, ce que la cafetière raconte de ses propriétaires.

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Cela sera surtout le signe que l'été s'achève et que je ne peux plus longtemps ignorer, sous peine de faire preuve d'indécence, ma table de travail. Me remplir d'abord une tasse d'un café bien fort, lire les programmes des théâtres de Louviers, d'Elbeuf et des Chalands, me dire que ce sera à nouveau une bonne année, appeler le théâtre de Rennes pour réserver deux places en novembre pour aller voir Henry VI mis en scène par Thomas Jolly, cycles 1 et 2, m'entendre dire que les réservations ne sont pas ouvertes avant octobre, le noter sur mon agenda.
Me resservir une tasse de café, trier quelques cours de l'année dernière, me rapprocher inexorablement de mon bureau, prendre une feuille blanche, la doubler d'une page word tout aussi blanche, donner corps et encre aux projets. Dans une semaine, ce sera reparti.

 

jeudi, 22 août 2013

Eucalyptique.

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Paul Celan.
Jusqu'à cet été, je n'avais rien lu de lui. Occulté. Ignorant même que c'était un survivant des décombres de la Shoah; arbre écorcé; ignorant même comment prononcer son nom. Celan. Célan.
Paupière décillée avec Leçons de solfège et de piano de Pascal Quignard.

"Celan celant.
Paul Celan est un poète qui se voulut hermétique en raison d'un séisme apocalyptique. Trois voiles épais, telles étaient les tentures prophétiques qui entouraient le tabernacle et le soustrayaient à la vue des fidèles. Paul Antschel sous le voile de Paul Aurel puis sous le voile de Paul Ancel puis sous le voile de Paul Celan. Paul Celan conçut son ultime pseudonyme à cette fin. Celan est celui qui écrit: "La bouteille qui est jetée à la mer contenant quelque chose qui a été écrit à l'encre sur un morceau de papier doit  nécessairement être hermétiquement bouchée." Elle flotte ainsi: parce qu'elle est célée. Ni l'eau externe ni les larmes ne la délavent. Ce scel est une part du poème. C'est ainsi que le poème prouve que la langue, dans son fond, appelle.
Une invocabilité erre en amont des langues naturelles, beaucoup plus profonde que leur sens."

Réapparu dans 7 femmes de Lydie Salvayre à côté d'Ingeborg Bachman: "fille d'un homme qui s'est résolument rangé du côté de Hitler, elle aime un poète juif qui a échappé aux camps d'extermination où ses deux parents moururent."

"En janvier 1948, elle rencontre Paul Celan. (...)
Il a vingt-sept ans, elle en a vingt et un.
Il écrit pour elle le poème "Corona" qui sera publié dans sa version définitive en 1952, dans le recueil Pavot et mémoire:
nous nous regardons,
nous nous disons l'obscur,
nous nous aimons comme pavot et mémoire,
nous
dormons comme un vin dans les coquillages,

comme la mer dans le rai sanglant de la lune.
Leur lien, qui restera jusqu'à la fin nécessaire à leur vie, à leur oeuvre, viendra buter sur mille impasses et mille incompréhensions. Mais ni leur fardeau de silence, ni les secrets ensevelis dans le fond de leur coeur, ni les questions imprononcées dont ils traquent les réponses sur la bouche de l'autre, ni le poids terrible dans leur vie des mécomptes de l'Histoire, n'auront raison de leur obscur amour."

La semaine dernière, j'ai renouvelé mon abonnement Médiapart. Un article venait d'être mis en ligne. A travers le miroir brisé de l'après-guerre allemand: Paul Celan. Je l'ai lu, étonnée de le trouver même là. Des mots universitaires qui n'osent effleurer le poète. Compte-rendu d'un livre qui vient de paraître. Ai eu envie de relire les mots, ceux de Quignard, ceux de Salvayre. Ai entrouvert aussi Renverse du souffle.

Engholztag unter
netznervigem Himmelblatt. Durch
grosszellige Leerstunden klettert, im Regen,
der schwarzblaue, der
Gedankenkäfer.

Tierblütige Worte
drängen sich seine Fühler.

Jour d'aubier sous
une feuille nervurée. Par
des heures vides à grandes cellules grimpe, sous la pluie,
beau-noir, le
scarabée de pensée.

Des mots à sang animal
se poussent devant ses antennes.

samedi, 17 août 2013

Biotope

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Cette photo est la preuve indéniable que je n'ai pas tenu mes résolutions. Celle de ne pas céder à la tentation de lancer de nouveaux travaux dans la biquetterie.
Nous y avions déjà suffisamment consacré de temps cette année. A partir d'une simple idée lancée par M. à la fin d'un repas même pas arrosé, début décembre -métamorphoser les derniers combles en chambre avec vue sur les coteaux de la Seine et le lever de soleil, le tout applaudi par quatre morveux enthousiastes- nous avions passé un trimestre à trimer, à aller-retourner à la déchetterie, à gratter les poutres -nous avions alors découvert sur l'une d'entre elles, à un endroit inaccessible jusque-là, un coeur gravé suivi de Hannah, le nom de ma morveuse- à isoler, à poser du parquet et du lambris, à désespérer d'en voir le bout, à se relancer, à lancer un S.O.S. à l'Ours pour qu'il conçoive deux marches. En février, les combles étaient devenus une chambre et je clamais haut et fort à qui voulait m'entendre qu'on ne m'y reprendrait plus avant les calendes grecques.
L'été est arrivé et avec lui les calendes romaines, celles de juillet et d'août. Je suis allée et venue, à l'Ouest et à l'Est. Entre deux voyages, je me suis reposée dans le hamac. Me suis dit que je ne me dédirais pas si je lançais l'idée de reprendre des travaux mais cette fois-ci à l'extérieur. Nous avons lancé un chantier coopératif -entendez par là que nous avons appelé les copains pour savoir qui nous filerait un coup de main- avons monté l'échafaudage, avons décrépité la façade, nettoyé les pierres et les briques, sommes allés saluer à nouveau la déchetterie; O. et A. se sont associés pour réaliser le nouveau crépis -l'un à l'eau et l'autre à la poudre; A s'est transformé en cariatide hilare, le pot de crépis sur la tête et moi sur le sommet de l'escabeau cherchant à atteindre les dernières pierres sous la toiture. M. a passé d'une main de maître l'éponge sur le tout.
Ce matin, au réveil, les pierres blanchies accrochaient les rayons de soleil. Quant aux trois quarts encore noircis de la façade, nous nous en occuperons, avant que les pluies diluviennes et le brouillard continu ne refassent leur apparition.

mardi, 13 août 2013

Jour de fête

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Depuis ce matin, Louviers compte une librairie de plus; de celles qui ne feront pas leur vitrine, l'été venu, avec des cahiers de vacances ou des invendus sur le tour de France; de celles où je pourrais commander Le rouge et le noir sans qu'on me demande c'est de Flaubert, n'est-ce pas; de celles où j'inviterai mes collégiens à aller acheter les livres que nous parcourront ensemble dans l'année; ceux qui se rendront en grande surface -c'est pratique on peut acheter le steak en même temps- ou sur internet -c'est trop bien, quitter fesse de bouc, aller sur Amazon, retourner sur fesse de bouc- seront collés le mercredi de 17h à 18h: cette heure se déroulera en ma présence, à Quai des mômes, la librairie susnommée, on lira des romans ensemble, les récidivistes seront conviés deux heures; de celles enfin dont le tenancier se contrefiche des pires pronostics qui pèsent sur les livres en papier à l'heure du tout numérique: cette aventure, il veut la vivre et nous avec lui.
Ce matin, donc, M., son genou attelé et ses béquilles, ma morveuse et moi, on y était quelques minutes après le premier lever de rideau. L'ancien tenancier du Grain de café nous y a rejoints et c'était vraiment jour de fête. On a fait un premier tour, puis un second moins intimidé. J'ai lu les titres sur la tranche des livres. Mis bout à bout, cela faisait un inventaire hétéroclite de premier choix. Quant à ma morveuse, c'est toute son enfance qui est remontée sans prévenir. Elle a poussé des "oh, regarde", Scritch scratch dip clapote, Bébé chouette, des "ah, incroyable" Chien bleu, Otto et  des "et celui-là, tu t'en souviens?" Mademoiselle sauve qui peut, Devine combien je t'aime. Ces moments-là, je les aime jusqu'à la lune et retour. J'en avais vécu un identique, quelque part en février, avec mon morveux.
M. a découvert que Xavier-Laurent Petit avait écrit un dernier roman, Itawapa, et a rattrapé son retard aussitôt. Moi, j'ai commandé 7 Femmes pour le transmettre en l'espace d'un instant à Colo et La puissance des mouches pour continuer mon parcours salvayrien. Fichu pont du 15 août, il me faudra attendre jusqu'à mardi prochain pour les récupérer et dire que je viens de finir La compagnie des spectres
!

vendredi, 09 août 2013

Hymne de Lydie Salvayre

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En sortant de la librairie La balançoire, je me suis trouvée nez à nez avec un dilemme. Pas cornélien, pas même sophocléen mais quand même. Allais-je enchaîner  la lecture de 7 femmes par Orlando de Virginia Woolf ou par un nouveau texte de Lydie Salvayre? Sans réellement poser le pour et le contre puis le contre et le pour -je vous avais prévenus, ma situation ne relevait d'aucune tragédie- sans même tirer au sort, j'ai ouvert Hymne.
Le 18 août 1969, à 9h du matin, à Woodstock, Jimi Hendricx monta sur scène. Il commença de jouer. Un hymne de trois minutes quarante-trois. The Star Spangled Banner.
Ce fut un cri qui déchira l'espace, un cri aux accents inconnus, un cri qui était comme une incantation aboyée dans un monde infernal, comme un sanglot terrible. Ainsi en parle Lydie Salvayre. Peu importe que cela ait été vécu ainsi ou autrement, le 18 août 1969, à 9h du matin, à Woodstock. J'ai envie de la croire. Elle se méfie de la Légende qui engonce l'homme au sang mélangé. Elle cherche ses mots et ses phrases pour l'approcher avec tendresse. Peut-être tisse-t-elle à son tour une autre légende. Quand le récit a atteint son terme, l'oreille abasourdie, je n'ai pas eu envie d'en rester à la dernière ligne. Je suis allée voir sur la toile si je trouvais une trace. J'ai repris la première page tout en écoutant.

mercredi, 07 août 2013

Bal(l)ade

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Il est des signes que je ne connais que trop. Il suffit de me remettre sur des chemins de randonnées -d'autant plus après une période d'autoroutisme- pour qu'ils apparaissent. Ce matin, ça n'a pas manqué: le fourmillement dans les pieds qui remonte jusqu'au sommet de la tête, les injonctions de mon cerveau qui me tirent sans ménagement de ce qui aurait dû être un pénultième rêve. J'ai cédé à l'impatience collective, ai ouvert un oeil et ai scruté le velux à la recherche d'un premier éclat de jour qui forcerait le réverbère à s'éteindre. Vous ne vous seriez pas un peu plantés? Il fait encore nuit noire. En même temps, j'espère moi-aussi que c'est déjà l'heure -la dernière de la nuit- celle d'aller faire couler un café, de griller des tranches de pain, de les recouvrir de purée d'amande, de remettre les semelles dans les chaussures puis d'aller réveiller M. Au programme du jour, Saoû-Roche Colombe, en passant par la Poupoune et le pas de l'Echelette.
Hier, c'était Piegros la Clastre - la chapelle St Médard, en passant par le pas du Faucon. Là-haut, la Drôme s'offrait à 360°. J'avais tenté de photographier la niche de St Médard pendant que M. élevait un cairn en signe de notre passage. Nous avions eu chaud lors de la montée et la cymbalisation incessante des cigales avait agacé ma descente.

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Après tout, ce pouvait être une bonne idée de partir encore plus tôt, aujourd'hui. J'ai fait confiance à mon instinct et ai descendu les marches de pierre. La pendule de la cuisine indiquait 5h15. Nous partirions donc avec le lever du jour, déjouant ainsi les plus chaudes heures. Comblée, je suis même allée voir ce que la météo concoctait comme record de canicule. La journée était estampillée "alerte orange" avec sa cohorte d'orages et d'averses qui annulait toute possibilité de randonnée.
Moi et ma tasse de café, nous nous sommes demandées comment employer ce temps libéré. Elle ne m'a pas proposé d'aller me recoucher, je lui ai suggéré de finir la lecture de 7 femmes -marcher et lire sont deux des cinq plus grands plaisirs de ma vie: Emily Brontë, Virginia Woolf et Ingeborg Bachmann. Trois autres vies sans concession et un usage salvayrien de la parenthèse qui me réconcilierait presque avec ce caractère typographique auquel je préfère le double tiret: elle y précède son récit, s'excuse bientôt pour la digression.
A 7h30, la dernière page de 7 femmes tournée, j'étais dans une nouvelle impatience: l'ouverture de la librairie de Crest. Il me fallait poursuivre au plus vite ma lecture par un roman de Lydie Salvayre ou de l'une des 7. C'était une bibliothèque entière qui venait de s'ouvrir à moi et août n'avait déjà plus assez de jours pour la parcourir.

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A 9h30, j'ai franchi le seuil de La Balançoire tout en me demandant si son enseigne répondait à quelque désir poétique ou économique. Côté littérature jeunesse, c'était l'heure de l'éveil musical: trois loupiots assis à même le sol cymbalisaient sous le regard attendri de leurs parents. Le tympan à nouveau malmené, j'ai sorti des rayons Hymne de Lydie Salvayre et Orlando de Virginia Woolf. Je n'ai rien trouvé d'Ingeborg Bachman; j'ai évité la frustration malgré tout avec un recueil de Paul Celan, Renverse du souffle.
L'alerte orange peut maintenant prendre son temps...

lundi, 05 août 2013

Vivrécrire

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Lydie Salvayre: récemment encore, je n'avais rien lu d'elle. La semaine dernière, Dw. m'a offert La compagnie des spectres. Elle l'avait sorti des rayons de la librairie La Belle Aventure avec la certitude de l'y remettre aussitôt. Ca, bien sûr, tu connais! Ni le titre, ni l'auteure.
J'avais prévu de le mettre dans mon sac avant de quitter la biquetterie, pour le lire à Lyon et Crest. Oublié dans la chambre. Je l'ai revu dans la librairie viennoise Lucioles et avec lui La conférence de Cintegabelle, Et que les vers mangent le boeuf mort, Le vif du vivant. Une pleine table et un libraire, le cheveu dru savamment agencé et la lunette impertinente, si enthousiaste qu'on a envie de l'entendre parler de chacune des références répertoriées en ce lieu.
A la librairie lyonnaise Passages, 7 femmes était généreusement empilé sur la table réservée aux nouveautés. C'est à ce moment-là que j'ai fait le lien avec l'auteure de La compagnie des spectres. Quelque part dans l'année, j'avais noté ce titre: 7 femmes. Je ne sais plus où j'en ai entendu parler. Etait-ce à la Grande Librairie, sur le blog de Tania, dans La nuit rêvée ou sous L'arbre à palabres? Ce qui est sûr c'est que cette femme en mal d'écrire qui se ranime et se regénère à la lecture de 7 autres femmes m'avait marquée.
"En me penchant sur l'existence de ces femmes, je fus contrainte de faire un constat qui contrevenait à la postulation proustienne: écrire et vivre étaient, selon elles, une seule et même chose. Tsvetaeva, la plus radicale, la formula ainsi: il ne s'agissait pas de vivre et d'écrire, mais de vivrécrire.
Ecrire, pour ces femmes, ne connaissait d'autre autorité que celle du vivre."

Emily Brontë, Djuna Barnes, Sylvia PLath, Colette,  Marina Tsvetaeva, Virginia Woolf, Colette, Ingeborg Bachmann: j'ai commencé par lire les pages consacrées à la deuxième. Elle m'était absolument inconnue. Une passionnée qui n'est pas dans l'évitement du désir. Comme sans doute les 6 autres. Trouver dans la prochaine librairie Le bois de la nuit.

lydie salvayre,7 femmes
Djuna Barnes, Man Ray

samedi, 03 août 2013

Galvanisée

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Quand je descends chez mon frangin à Lyon, j'ai toujours l'espérance que cette fois-ci on aura le temps de, qu'il aura laissé un espace pour. Aller visiter le site gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal. A chaque fois, c'est le même scenario recommencé: le temps file, l'espace se remplit sans qu'on fasse le détour. De là à le soupçonner de tout mettre en oeuvre pour ne pas y aller, il y a un pas que je franchis allègrement.
Du coup, hier matin, nous avons quitté la Biquetterie à une heure où le soleil n'était pas assez perspicace pour éclairer le premier essai d'enduit effectué la veille sur la façade; nous avons laissé Zic et sa portée comme uniques gardiens du lieu et avons filé. A10 -se réjouir d'avancer sur un périphérique parisien fluide alors que la Pythie futée avait classé la journée orange- A7 -passer devant Lyon sans s'arrêter, nous y reviendrions le soir- A6 -goulot d'étranglement, 5km de bouchons, s'échapper par les départementales. A 15h, nous y étions. Le mistral soufflait sur la canicule, l'attisait et le Rhône chaotait entre ses deux rives. Même si nous n'avions pas eu ce projet, nous aurions trouvé refuge dans le musée antique.

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L'antique climatisé y dialoguait avec des objets de notre quotidien. Biennale internationale design St Etienne 2013 oblige. Des rapprochements qui appellent l'interrogation: dans deux millénaires, mon Mac, à côté de quoi se retrouvera-t-il?

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à suivre par manque de temps: mon frangin a prévu un programme bien chargé pour ce jour. Pourtant, le risque que je lui propose d'aller à St-Romain-en-Gal n'est plus...

jeudi, 01 août 2013

Autoroutisme

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Retour de Poitiers par l'A10 puis l'A28. Montée de la façade ouest. Après Tours, la circulation devient fluide, mes pensées un peu moins. Champ de blé divisé. Ca file droit sans anicroche. On regrette de n'avoir pas eu le courage d'emprunter le réseau des départementales. Le regard cherche malgré tout l'accroche d'un détail dans le paysage uniforme. Sur l'asphalte, des traces noires dessinent un rythme sinusal. On se dit que l'électrocardiogramme sur la bande d'arrêt d'urgence est celui d'un type mort. Se concentrer sur les deux voies. Faire abstraction de la marge.
Demain, descente de la façade est, par l'A6. Lyon puis Crest...

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