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dimanche, 05 août 2012

Aujourd'hui offre spéciale.

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J'offre à ceux qui passeront par là un espace particulier que j'ai investi pendant un mois et que je dois abandonner. Je m'y suis levée chaque matin avec l'unique désir d'habiter la journée balbutiante, en ignorant la suivante. J'y ai couru, écrit, marché et lu -découverte de Murakami et de 1Q84, fini dans un trou blanc de cette nuit et ce dernier paragraphe, rencontre du soleil et de la lune en un écho quelque peu fantastique à mon billet d'hier-. J'y ai tout simplement carpé le diem et la nuit à pleines dents, me suis lavée des fatigues accumulées, ai bu la lumière à grandes gorgées.
Et puis hier, il s'est pointé, mine de rien; on se connaît bien tous les deux, je l'ai tout de suite reconnu. Un petit air, un refrain, trois fois rien. Il se fiche éperdument d'Horace et de ses maximes et me parle de lendemains qui pour chanter nécessitent un minimum de préparation.
Aussi, aujourd'hui, il va me falloir traverser le jardin, pousser la branche de figuier qui a pris ses aises et rouvrir la dépendance qui assure la fonction de bureau. J'aime aussi cet espace, indépendant de la biquetterie. Mon cerveau et moi y cohabitons sans encombre. Histoire de m'échauffer, je trierai mes cours, en jetterai certains, en refaçonnerai d'autres et commencerai à songer à ceux que j'inventerai. J'oscillerai entre table rase et rangement d'étagère. Ce jour de transition sera sans doute inconfortable...

samedi, 04 août 2012

Aujourd'hui virilité.

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Virilité. Jamais mot n'aura encortégé autant de stéréotypes. Messieurs, gonflez vos biceps, triceps, pectoraux et phallus. Le mot vient du latin vir, l'homme, et désigne la vigueur, la bravoure et le courage. Pour la pensée antique, seul l'individu ci-dessus pouvait faire preuve de ces qualités. Nos super héros, Batman et autre Superman,  viennent de cette lignée-là.

Quant à la pensée moderne, nourrie qu'elle est de combats féministes, elle se rit, bien évidemment, de tous ces gonflements et n'hésite pas à l'occasion à sortir une aiguille, n'est-ce pas?
Alors que je réfléchissais à tout cela, assise sur le petit muret envahi par les roses trémières, me demandant comment sortir des sentiers battus avec ce fichu mot, une tasse de café dans une main et déjà une clope dans l'autre, j'ai vu ça. Un quelque chose qui dit la douceur d'une rencontre. Le premier rayon de soleil qui se donnait à l'ultime présence de la lune. Dans le silence du petit matin encore tout ébouriffé.

vendredi, 03 août 2012

Aujourd'hui phrases entendues.

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Entre les framboisiers et l'absinthe, phrases entendues qui ne m'étaient pas destinées.
Oh, rue de biquette, c'est amusant comme nom! Oui, en effet, tu crois qu'il y en a dans le champ au bout de la rue?

Celles-là sont arrivées par la rue du carrefour et au bruit de leur semelle et de leur bâton, elles font inévitablement le G.R. Elles vont hésiter quelques instants, chercher la marque rouge et blanche un peu en hauteur sur le poteau, se dire que peut-être elles se sont trompées puis fileront heureuses de ne pas s'être laisser dérouter. Dans le champ, au bout de la rue, elles trouveront des ânes, des mouches autour des oreilles asinesques et des moutons.
Ouffff... Rue...de... oufffffff... biquette, c'est marrant ouffff..comme nom, oufffffffff...
Sans doute aucun, ces deux-là sont arrivés par la côte des acacias. Ils n'ont plus l'ombre d'une pointe d'humour mais ont encore l'illusion que leurs mollets vont oublier la douleur de la course infligée au simple nom de ma rue.
Schliing... schliiiing...
Quelle est donc l'onomatopée qui dira la chaîne de vélo mise à mal par le vélocipède qui a décidé de monter la côte des anglais pour gagner les hauteurs du côteau? A celui-là, haletant, exsangue, qui ne s'extasie pas sur le nom de ma rue, j'expliquerai quand même qu'elle ne s'est pas toujours appelée ainsi. C'était rue de la biquette, jusqu'au jour où la commune résolument moderne a changé la panneau de bois, rongé par le temps, grignoté par les exclamations des uns et des autres, par un, inoxydable certes, mais allergique aux déterminants.

jeudi, 02 août 2012

Aujourd'hui horizontales et verticales.

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Sur la place de Brioude

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Il aura suffi d'incliner très légèrement l'appareil pour qu'horizontales et verticales s'associent en diagonales. Si tout est question de point de vue dans l'univers, quelle réponse apporterons-nous?
Je vais bientôt franchir la dernière ligne du tome 3 de 1Q84...
Mon indignation d'hier était-elle munie d'un quelconque pouvoir? L'auteur, à l'entrée de ce tome, a tout simplement pris la tangente et a annulé l'irrémédiable qu'il avait commis au tome 2...

mercredi, 01 août 2012

Aujourd'hui mangé.

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Aujourd'hui, très exactement, j'ai mangé la 122ème contrainte des 366 réels à prise rapide. Un tiers du chemin parcouru...

Hier j'ai terminé le tome 2 de 1Q84. Deux tiers du chemin parcouru. Par contre Môôssieur Murakami, si je disposais d'un peu plus de cent mots, je ne me gênerais pas pour réagir violemment à ce que vous avez osé imaginer au chapitre 23. Aviez-vous été malmené par le trentième kilomètre d'un marathon la veille? Subissiez-vous les effets de quelque indigestion? Comme je l'avais dit à Mourlevat, les auteurs n'ont pas tous les droits sur leurs personnages, d'autant plus lorsque votre lecteur les suit depuis plus de mille pages.

mardi, 31 juillet 2012

Aujourd'hui juste un seul mot.

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La jetée

lundi, 30 juillet 2012

Aujourd'hui un objet par terre.

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Etant donné la contrainte du jour, on a essayé pourtant de ne plus rien laisser traîner par terre!

dimanche, 29 juillet 2012

Aujourd'hui sport.

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Je passerai sous silence le boulevard tendu par la contrainte, ce temps passé à canaper devant les J.O.
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Je voudrais plutôt dire ce qui précède, cette montée toujours recommencée chaque matin jusqu'au panorama de St Pierre, en courant, pour saluer le premier rayon de soleil au-dessus de la Seine encore embrumée par la nuit. A l'aller, la pente ne se laisse pas faire et la semelle renâcle. C'est le moment que je choisis pour lancer dans mon IPod Masar du trio Joubran. Le bruit de la foulée soudain est en accord avec les battements de mon coeur et le rythme de l'oud peut s'accélérer.
"Simplement je cours. Je cours dans le vide. Ou peut-être devrais-je le dire autrement: je cours pour obtenir le vide. Oui, voilà, c'est cela, peut-être. Mais une pensée de-ci, de-là, va s'introduire dans ce vide. Naturellement. L'esprit humain ne peut être complètement vide. Les émotions des humains ne sont pas assez fortes ou consistantes pour soutenir le vide. Ce que je veux dire, c'est que les sortes de pensées ou d'idées qui envahissent mes émotions tandis que je suis en train de courir restent soumises à ce vide. Comme elles manquent de contenu, ce sont juste des pensées hasardeuses qui se rassemblent autour de ce noyau de vide."
Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, Haruki Murakami
Au retour, c'est encore à ce texte de Murakami que je pense: la course comme métaphore de l'écriture... Comme mon corps a moins besoin de moi pour avancer, j'écoute Les bonnes feuilles de France Culture. Effeuillement des romans de la rentrée. Une tentative chaque fois recommencée par les auteurs de dire ce que c'est que cet acte d'écrire.




samedi, 28 juillet 2012

Aujourd'hui ce qui a été le plus court.

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Ecrire ce billet.

vendredi, 27 juillet 2012

Aujourd'hui le fil.

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Aujourd'hui le fil de ma pensée cherche à se débobiner. Recherche du vide. Et pour combler le manque d'hier, j'ai commencé 1Q84 de Haruki Murakami.

jeudi, 26 juillet 2012

Aujourd'hui manque.

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Aujourd'hui me manque Sumire. Sumire et sa dame blanche à la frontière du réel.

Les amants du Spoutnik, Haruki Murakami
Aujourd'hui me manque Adrien, à côté du réel; pas à côté de la plaque. Cultivateur passionné de son désir, pétrarquiste jusqu'au dernier acte.
Place de la trinité, Alain Monnier
Et puis me manque aussi Paulette ou plutôt tous ceux qui l'entourent  -parce que Paulette, elle n'apparaît qu'au dernier chapitre, incognito- en un lieu où il fait bon vivre, Solidarvioc.
Et puis Paulette, Barbara Constantine
Ils ont accompagné ma semaine ardéchoise avec plus de réalité que les Hollandais qui avaient envahi le camping.
Chaque fois, je ne m'y fais pas. Lire c'est accepter d'atteindre la dernière page, un arrière goût dans la bouche, celui d'être au mauvais moment au mauvais endroit. Après la dernière ligne, je range le miroir promené au bord de la marge à contre corps.

Il me faudra un jour les relire, moins goûlument, comme on suçait enfant un bonbon, avec l'illusion de le faire durer jusqu'au bout du jour.

mercredi, 25 juillet 2012

Aujourd'hui mauvais endroit ou mauvais moment.

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Au mauvais endroit  au mauvais moment les volatiles? Vous croyez que ça se maîtrise si facilement que ça une envie subite de picorer des confettis illusoires?

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Château d'Aubenas

mardi, 24 juillet 2012

Aujourd'hui est un parc d'attractions.

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Le parc d'attraction: je n'ai jamais eu aucune attirance, aimantation pour ce genre de lieu. Espace programmé pour s'amuser dans l'overdose de cacophonie et les relents de frites barbapapées. L'humanité collée à elle-même, en recherche d'émotions fortes, et au final, juste ses ovaires dans la bouche.

Faut dire que je reviens d'une semaine en Ardèche où la seule attraction était celle terrestre du pas toujours recommencé sur le chemin et le brouhaha des grillons.

lundi, 23 juillet 2012

Aujourd'hui toujours vieux.

366 réels à prise rapide
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dimanche, 22 juillet 2012

Aujourd'hui encore jeune.

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samedi, 21 juillet 2012

Aujourd'hui le destin a encore frappé.

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vendredi, 20 juillet 2012

Aujourd'hui ce qui a un sens.

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jeudi, 19 juillet 2012

Aujourd'hui sur le réseau.

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mercredi, 18 juillet 2012

Aujourd'hui pas malin.

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mardi, 17 juillet 2012

Aujourd'hui vite vite.

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lundi, 16 juillet 2012

Aujourd'hui ça ressemble presque à une blague.

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Après des jours, des mois, des saisons de temps épouvantable, il fait beau et chaud.

Vous apprécierez la contrepétrie finale.

dimanche, 15 juillet 2012

Aujourd'hui option a ou option b.

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Option a: couteau à palette

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option b: contours postérisés

... mais de toute façon, je m'en vais chercher le soleil! Pendant quelques jours, je passe de cent mots jamais respectés à sans mot. Seule une photo dialoguera avec la contrainte.

samedi, 14 juillet 2012

Aujourd'hui un défilé de.

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Aujourd'hui un défilé de, ou plutôt un défi laid des filets.
Le tout sur un air de la mauvaise réputation...



vendredi, 13 juillet 2012

Aujourd'hui prouve que le sol présente quelques failles.

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Des failles, des failles, comme vous y allez! Ce ne sont que de modestes traces du Chamoh d'hier.

jeudi, 12 juillet 2012

Aujourd'hui prouve que le sol remue.

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Il faudrait qu'il soit bien insensible le sol pour rester immobile sous l'effleurement d'une telle machine...

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Chamoh de la compagnie Paris Bénarès

mercredi, 11 juillet 2012

Aujourd'hui prouve que j'ai aussi les pieds sur terre.

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Tellement sur terre qu'il leur arrive même de me supplier de leur octroyer un peu de repos en optant pour la position allongée.

mardi, 10 juillet 2012

Aujourd'hui quelque chose que je ne comprendrai jamais.

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Une chose que je ne comprendrai jamais, qu'on déchire un livre. Qu'on s'entende bien, je ne parle pas de ces pages trop de fois tournées qui finissent par craquer. Il serait peut-être plus juste de dire qu'on ampute un livre de sa partie supérieure. Alberto Manguel nous racontait qu'une vieille tante avait commandé tout un tas de bouquins, dont le vert de la tranche se mariait parfaitement avec le papier peint du salon. Certains malheureusement se sont révélés beaucoup trop hauts pour les planches qui devaient les recevoir.

Qu'a-t-elle choisi de faire?
a. elle les a placés dans une autre bibliothèque située dans la chambre bleue et tant pis pour l'assortiment de couleurs.
b. elle a démonté la bibliothèque de départ -la tâche fut rude car le dit-meuble ne venait pas d'ikéa- puis l'a remontée en calculant un espace plus grand entre les planches.
c. elle était experte en couteau à pain et a utiliser ses compétences pour reduire les fauteurs de troubles de quelques centimètres.

Bonus: Marie-Lou, une ancienne élève, m'a hier envoyé ce lien. Je lui ai proposé de réécrire les fragments manquants en contraintes oulipienne...

lundi, 09 juillet 2012

Aujourd'hui une liste.

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Aujourd'hui une liste, celle des livres qui sont en pile au pied du lit et qui m'accompagneront cet été.

Relire:
Une histoire de la lecture et Une bibliothèque, la nuit.
Lire:
Nouvel éloge de la folie, texte édits et inédits.
Tous les trois d'un même grand môôssieur: Alberto Manguel. Il avait été président du jury du Prix Inter en 2008. Du coup j'avais même postulé pour être juré et avais appris que ma lettre faisait partie de la dernière sélection, avant qu'il n'en reste que vingt-quatre.
L'homo lector était là au théâtre de l'Ephéméride, à Val de Reuil, la semaine dernière, pour le festival Terres de paroles. Marie-Christine Barrault a prêté sa voix à son nouvel éloge de la folie.

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samedi, 07 juillet 2012

Aujourd'hui matière vive et mémoire morte.

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Matière vive,
à vif, avide de vide
mémoire engorgée.

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vendredi, 06 juillet 2012

Aujourd'hui c'est bien une vache.

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Etant donné que ceci n'est pas un âne, je peux tout aussi bien décréter que c'est une vache.