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vendredi, 01 février 2013

Aujourd'hui coup.

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Photo de Bernard

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Mercredi matin, mes Biobios rencontraient Jean-Michel Payet pour son roman 2065. Etant donné notre projet annuel autour du Développement Durable, ce bouquin, c'était un vrai cadeau: Emile, en une journée, se voit traiter de gros naze par sa copine et de bon à rien par ses parents. Il ne lui reste plus qu'une solution, aller voir dans le futur s'il sera ou non un mec bien. Justement son grand-père a un trou dans la cave qui remplit l'office de machine à voyager dans le temps... Lorsqu'il débarque plus d'un demi-siècle plus tard, les pires prévisions cataclysmiques se sont réalisées.
Mes Biobios ont dévoré ce roman, certains ont avalé les tomes 2 et 3. Je leur ai parlé aussi de Blue cerise, une écriture à huit mains du même auteur avec Sigrid Baffert, Cécile Roumiguière et Maryvonne Rippert : quatre auteurs, quatre personnages -Zic, Satya, Amos et Violette- quatre points de vue. J'avais pris ce jour-là dans ma bibliothèque la saison 1, L'ange des toits, espérant bien qu'il repartirait dans un sac à dos. J. s'en est emparée et elle avait le sourire d'une gamine heureuse du tête à tête qui se préparait entre elle et le roman.
Ce même mercredi, J. arrive, le sourire est toujours là mais quelque chose d'embarrassé s'y est rajouté. Elle me dit qu'elle n'a pas achevé la lecture de L'ange des toits parce qu'il y a "des trucs bizarres". Elle feuillette rapidement le premier récit, celui de Violette et me montre un paragraphe que ma mémoire avait complètement effacé: Violette refusant de se prêter avec son copain à une pratique sexuelle qu'elle ne peut assumer. En relisant ce passage, le regard de la gamine fixé sur moi, j'ai soudain regretté d'avoir joué le rôle de passeur avec ce roman: J., ses à peine douze ans et sa candeur n'étaient pas prêts à lire ces phrases. Je le lui ai dit, avec des mots maladroits, les premiers qui se sont pointés à mon esprit. Le soir venu, j'ai envoyé un mail à ses parents, non pas pour me protéger d'une plainte mais pour m'assurer qu'ils en discuteraient avec elle. Ce matin, la réponse de la mère dans ma boîte: "Ne vous inquiétez pas, J. m'en a parlé spontanément  et on prendra le temps de faire le point avec elle, nous sommes conscients que les livres peuvent cacher des trésors mais aussi des passages plus sombres. C'est  l'occasion de discuter avec J. et d'aborder des sujets qui  ne l'auraient peut être pas été." Du coup, le poids qui pesait sur ma poitrine depuis deux jours s'est volatilisé.

jeudi, 31 janvier 2013

Aujourd'hui moment lumineux.

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Photo de Bernard

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Cent pas sur le pavé, d'un bord du cadre à l'autre, le corps beau laisse ses pensées noires se volatiliser dans la roue à aubes. 

mercredi, 30 janvier 2013

Aujourd'hui oublié de.

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Aujourd'hui ai oublié de noter clairement et lisiblement ce que je voulais vous dire.
Cela me reviendra peut-être dans la journée. En attendant, ne pas oublier de passer dans un kiosque acheter le dernier Causette et le Canard Enchaîné. Merci Yves et Topa pour le rappel.

mardi, 29 janvier 2013

Aujourd'hui une princesse.

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Découpage de Maurice Pommier

305/366
On a déjà eu une contrainte dans ce domaine. C'était "conte de fée" et cela avait fini sur mes îles en un atroce massacre. Les princesses à la chaussure de vair ou au petit pois ne m'ont jamais fait rêver. D'ailleurs quand je lance mes élèves dans une écriture collective de conte, ils se retrouvent les pieds dans la rizière -les demoiselles évoquées ci-dessus n'ont pas l'habitude de venir y faire trempette- à tenter de contrer un Transgénie et le tout s'appelle Ô Graines Magiques.

lundi, 28 janvier 2013

Aujourd'hui bu.

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Eh bien, môôssieur le législateur des 366, c'est bien court cette contrainte de lendemain de cuite! Ce n'est pas avec cela que je vais boire du petit lait, ce matin. Vous auriez pu, par exemple, nous inviter à un inventaire de ces monosyllabiques en /u/. La langue française nous a largement pourvus en la matière:
Bu Cul Dû Du Eu Fut Hue Jus Lu Mu Nu Pu Ru Su Tu Vu Wu. Nous aurions dû alors les convier dans un texte. Vous auriez su appeler l'exercice du jour 17 mots pour une histoire.

dimanche, 27 janvier 2013

Aujourd'hui journée des pieds.

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Si l'envie vous venait de passer à la biquetterie aujourd'hui, à cheval ou en voiture, vous ne trouveriez à notre table ni pied de veau, de mouche, de cheval, de poule, de grue ou de cochon. Au menu aujourd'hui: des pieds à coulisse, de biche, de roi. Nous reprenons de pied ferme les travaux dans les combles qu'avaient interrompus froid et inspection et nous travaillerons d'arrache-pied jusqu'à ce que la nuit tombe. Quant aux pieds en bouquet de violette, ce sera pour plus tard.

samedi, 26 janvier 2013

Aujourd'hui numéro en couleur.

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Photo de Bernard

302/366
Hier, à la brunante, j'ai consulté la contrainte de ce jour. Numéro de couleur. J'ai pensé tout d'abord vous dire, comme ça, de but en blanc : "Tiens le numéro de février de Causette est en couleur!" Mais je connais certains blancs-becs fort bien renseignés qui auraient pris un malin plaisir à m'octroyer une volée de bois vert dans leur commentaire. Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire. Causette a toujours été imprimé en couleurs. Le numéro de février n'est toujours pas en kiosque puisqu'il ne sort que le dernier mercredi du mois. Et le tout dit avec beaucoup plus de sarcasmes.

J'ai alors déambulé dans ma photothèque. Rien. Pas le plus petit numéro. Même pas un minuscule chiffre glissé en arrière-plan au fronton d'une porte. La mine décomposée, suis allée découper un chou, bien blanc, en fines lamelles, pour le repas du soir. Une fois le chou bien blanc et en fines lamelles avalé, je me suis résignée à envoyer un mail à mon emminence grise. Tu n'aurais pas par hasard quelque numéro haut en couleurs?
Ce matin, à l'heure bleue, j'avais dans ma boîte l'embarras du choix: des bouées de chenal, la coque d'un goémonier, un alphabet maritime. Et surtout ce vingt démantibulé sur un "mur en bois du nord passé au goudron qui s'est fait bouffer par le sel stocké pour les terre-neuvas".

vendredi, 25 janvier 2013

Aujourd'hui ce qui vous empêche d'écrire.

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Photo de Bernard, en écho à celle d'hier

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Il est un espace où j'aime avant tout écrire: dans les derniers plis de la nuit. Le monde silencieux m'y offre, jour après jour, un tête à tête avec les mots.

Ce matin quand j'ai soulevé une première paupière, l'usine en contre-bas donnait déjà sa cadence à la journée et les poubelles dans la rue avaient entamé leur étrange chorégraphie entre les machoires du camion. J'ai posé au sol un pied encore tout étonné de l'ivresse d'hier: les Latinistes en M1 qui se sont démenés comme des experts au-dessus des annonces de combats de gladiateurs que j'avais décrochées pour eux des murs de Pompéi et l'enthousiasme en M3 d'une Inspectrice pétrie d'humanité.
Je vais attendre un peu avant de poser le second pied et me blottir dans cet entre-deux.

jeudi, 24 janvier 2013

Aujourd'hui c'est long.

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Photo de Bernard

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Aujourd'hui va se jouer dans la rapidité. En moins de temps qu'il ne faut à une vague pour se fracasser sur le sable puis se retirer. En M1 comme on dit dans notre jargon -comprenez en 1ère heure de la matinée- je ferai cours avec mes latinistes et Mme l'Inspectrice observera. En M3, elle et moi, nous aurons une heure pour parler de M1, mais aussi de toutes mes autres classes, de mes projets, de mes rêves et de mes désillusions.
En M4, la tempête qui sévit dans mon crâne depuis sept jours lâchera enfin prise.
Le soir venu, je reprendrai ma vie là où je l'ai laissée il y a une semaine et je relirai Lulu femme nue.

mercredi, 23 janvier 2013

Aujourd'hui mélange.

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Retrouver le temps de rêver, de me mélanger à l'air avec insouciance.

mardi, 22 janvier 2013

Aujourd'hui la force.

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Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force.
Blaise Pascal

lundi, 21 janvier 2013

Aujourd'hui dégoût et des couleurs.

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Ah, le jeu de mots facile, môôssieur le législateur des 366, d'autres l'ont fait avant vous! Vraiment, ce n'est pas ça qui va rendre ma journée plus poétique. Dire que j'espérais trouver ici, en me levant ce matin, un bol d'air frais et quelques rayons de soleil. Je suis déçue, osons le dire, dégoûtée. Il ne me reste plus qu'à retourner à ma monochromie, blanc sur blanc.

dimanche, 20 janvier 2013

Aujourd'hui sans pitié.

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C'est un météore aqueux qui se montre sans pitié depuis hier. Il sait jouer de la diversité, de la paillette au flocon chargé. La terre et le ciel rivalisant de monochromie. Anxieusement je regarde les prévisions pour la semaine prochaine. Si jamais il neigeait encore jeudi -jour de mon inspection- le ramassage scolaire n'aurait pas lieu et le collège serait vide... Je me vois déjà faire cours dans ma salle orpheline de tous ses élèves et au fond, Mme l'Inspectrice.

samedi, 19 janvier 2013

Aujourd'hui dilemme.

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Dilemme: grec di- "deux" et -lemma "enveloppe extérieure, pelure, peau" à ne pas confondre avec lemna "lentille d'eau"
Quand la lumière réapparaîtra à l'horizon, mes guiboles me supplieront de mettre fin au rythme d'hier -de la table de travail à la cheminée, de la cheminée à la table de travail- et d'aller voir à quoi cela ressemble, la campagne blanchie par la neige bourrasquée. Elles avanceront sans doute l'argument suivant: les Hauts Prés sous la neige, tu verras c'est encore plus beau que craquelés de givre. Elles seront étonnées. Je ne leur offrirai aucune résistance cornélienne. J'enfilerai une première pelure -une polaire- puis une deuxième -un blouson- et je les suivrai.

vendredi, 18 janvier 2013

Fragments d'aujourd'hui raconté en recette de cuisine.

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Aujourd'hui, c'est vendredi. Journée de préparation des cours...
Videz votre sac. Prenez la pochette dédiée aux Biobios. Posez-la sur votre bureau. Ajoutez à ce début de pile, les classeurs de latin. Rajouter un ou deux livres. Le Gaffiot sera du meilleur effet. Si vous possédez en réserve Le Von Mopp, n'hésitez pas à le placer sur ce fragile équilibre. Il apportera indéniablement une touche pimentée à la préparation. Regardez le pain sur la planche d'un air satisfait, puis laissez reposer au moins deux heures.
Attrapez alors le T1 -ma reconnaissance éternelle plus un jour à M. qui l'a trouvé à l'Orielle hier en sortant du boulot- et le T2 de Lulu femme nue de Davodeau puis filez sous la couette pour les avaler.
Il peut se faire que le temps de repos de la pâte devienne soudain inutile. Par exemple, vous venez d'apprendre que la semaine prochaine vous êtes inspectée. Dans ce cas, abandonnez aussitôt les T1 et 2, vos envies de procrastination et malaxez énergiquement tous les ingrédients citez ci-dessus.

Au final, j'ai lu in extenso Lulu, femme nue, hier soir. Nouvelle baffe davodienne...

jeudi, 17 janvier 2013

Aujourd'hui film dont vous êtes le héros.

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Artémis d'Ephèse

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Aujourd'hui je débraye. Je me rends à une journée de stage pour les professeurs de lettres classiques. Au programme, ce qu'il y a dans les tuyaux de la loi Peillon. Nous sommes les bêtes noires de l'éducation nationale. Optionnels, le latin et le grec représentent une dépense -le pays est en crise, nous nous devons de participer au plan d'austérité- que le gouvernement rêve de trancher, version Amazone, en nous coupant le sein nourricier. Peut toujours essayer, des mamelles, on en a en réserve. On continuera à nourrir nos élèves avec la mémoire du monde, on continuera de les enraciner et d'aiguiser leur regard critique sur la société dans laquelle ils grandissent.
Aujourd'hui, ce sera donc A l'attaque!de cet obstacle...

mercredi, 16 janvier 2013

Aujourd'hui mal.

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"C'est un mal pour un bien". Ainsi se résume la philosophie de D. Comme une colonne vertébrale joyeuse. Présentez-lui un mur a priori infranchissable, un paquet de noeuds que vous étiez prêt à jeter. Ses mots creuseront et ses paroles dénoueront.
Si vous croisez D. en ce mois de janvier, elle vous souhaitera une année riche en obstacles. A transformer en gravas et charpie.

mardi, 15 janvier 2013

Aujourd'hui j'attends.

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La semaine dernière, je vous parlais de Un homme est mort. Un bouquin comme ça, on n'a pas envie de s'en remettre. C'est une baffe et on s'assure les jours suivants que la joue continue de brûler. Vendredi, je suis allée rafler à la médiathèque tout ce qui était estampillé Davodeau: Quelques jours avec un menteur, Rural!, Les ignorants, Les mauvaises gens et Lulu Femme Nue T2. Quant au T1, il n'est dans aucun bac et sur la carte d'aucun emprunteur. Disparu.Volatilisé.
J'attends de pied ferme le gougnafier qui a osé le piquer. Je lui laisse jusqu'à demain pour le ramener. Sinon, il ne perd rien pour attendre.

lundi, 14 janvier 2013

Aujourd'hui transparences.

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La vitre effacée
dédouble le monde-
effare le soleil.

dimanche, 13 janvier 2013

Aujourd'hui ce qui ne fonctionne pas.

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Et pour cause.

samedi, 12 janvier 2013

Aujourd'hui description du comportement des humains.

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Après mon ras-le-bol d'hier, le soleil s'est décidé à pointer un rayon à l'aube. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, je vais maintenant lui demander de se retirer jusqu'à lundi matin. Je vais même aller jusqu'à espérer qu'il pleuve à seaux, qu'il neige à pots de chambre. Que le tout se transforme en une bouillasse innommable. Si l'Eternel est dans le coin, je le prie de renouveler deux des dix plaies d'Egypte: la pluie de grenouilles et la grêle qui se transforme en feu. Il aurait tout à y gagner: ce serait la preuve indiscutable qu'il a revu son jugement depuis l'accident de Sodome et Gomorrhe.
Que tout cela s'abatte en des quantités telles qu'il ne sera plus possible d'écoper quoi que ce soit, sur ceux qui, demain, manifesteront contre le mariage pour tous.
La bacchante, dans quelle catégorie allons-nous ranger ton comportement du jour?
9h: l'Eternel a ouvert les robinets. Il pleut.

vendredi, 11 janvier 2013

Aujourd'hui à midi pile.

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Photo de Bernard, pour ne pas oublier à quoi ressemble un ciel qui s'embrase.

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Je ne suis que sur le côté face de la journée et je n'ai pas envie sous prétexte de contrainte méridienne de reporter le moment d'écriture de ce billet.

Au lever, j'ai scruté le ciel cherchant une étoile qui m'indiquerait l'espoir d'une trouée dans la masse nuageuse. Ici, nous vivons dans la grisaille et le brouillard depuis tant de jours qu'aujourd'hui j'aspire seulement à un quart d'heure de soleil. Je suis même prête à aller poutser* les nuages stéatopyges** pour obtenir gain de cause. Cela aura peut-être lieu à midi pile. Si le coeur vous dit d'attendre avec moi, ababouinez*** votre weyschuyt**** et, pour passer le temps, gondolons-nous au-dessus du Dictionnaire subjectif des mots difficiles et imprononçables plus couramment appelé Le Von Mopp illustré.
Merci à Jean-Claude d'avoir déposé ce dico sur son blog et à mon libraire de l'avoir commandé illico presto.

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*: "Poutser est un synonyme d'origine helvétique des verbes astiquer ou nettoyer. La spécialité de la Suisse est la propreté, au point que même leurs banques blanchissent l'argent."
**: "Stéatopyge est un adjectif signifiant qui possède de très grosses fesses."
***: "Ababouiné: se dit d'un navire coincé au milieu de l'océan, faute de vent." Le Van Moop ne précise pas si la forme impérative d'un hypothétique verbe ababouiner existe.
****: Weyschuyt: barque à fond plat prévue pour naviguer sur les canaux hollandais et le long des îles indigo.
La tenancière de ces lieux souffre aujourd'hui d'une astérisnite aigüe.

jeudi, 10 janvier 2013

Aujourd'hui livre posé.

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"Quand je pense à ceux qui se donnent tant de mal pour effacer certaines mémoires..." René Vautier
A peine avais-je posé cette bande dessinée-là, hier après-midi, que j'ai eu envie de la parcourir à nouveau. Me laisser dériver encore de planche en planche.
Brest 1950. La ville est un immense chantier qui tente d'effacer les béances laissées par la dernière guerre. Les revendications des ouvriers du bâtiment, celles des ouvriers de l'arsenal. La grève générale. Le drame du 17 avril: la police tire sur les manifestants. Vingt blessés et un mort, Edouard Mazé. Le lendemain, René Vautier arrive sur les lieux pour tourner un documentaire. C'est une bonne chose que ce soit justement ce gars-là qui arrive. Cinéaste militant, il est alors recherché activement par la police pour son film anti-colonialiste Afrique 50... Autant dire qu'il n'a pas sa caméra dans sa poche. Sur les plans muets tournés, il improvise une bande sonore: le poème d'Eluard, Un homme est mort. Le jour où la bande sonore lâche lors d'une n'ième projection devant les grévistes, un ouvrier, de mémoire, récite le poème. Ses tripes l'adaptent. L'émotion d'Eluard lorsqu'il entendra "son poème digéré par le peuple".
De ce documentaire, aujourd'hui, il ne reste rien. L'unique copie a rendu l'âme lors de la 150ème projection. Il ne reste rien si ce n'est la bande dessinée de Kris et Etienne Davodeau...
Merci à l'Ours d'avoir déposé ce livre chez moi parce qu'il avait entendu parler d'insurrections singulières sur les îles indigo.

mercredi, 09 janvier 2013

Aujourd'hui tentative de liberté.

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Si vous tapez sur Google "tentative de ...", vous obtenez par ordre d'apparition: tentative de suicide, de coup d'état, de conciliation, de meurtre, de contre-coup d'état. La tentative de contre-meurtre ne figurait pas et pour cause il est difficile de revenir sur l'irrémédiable depuis que les Erinyes ont déserté nos contrées. Ne figurait pas non plus la tentative de liberté.
Peut-être qu'une fois que chaque écriveron* des 366 réels à prise rapide aura mis en ligne son post "tentative de liberté" sans oublier de remplir la case tags, la tendance s'inversera-t-elle?
* "c'est en écrivant qu'on devient écriveron" Queneau

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mardi, 08 janvier 2013

Aujourd'hui une question lue quelque part.

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C'est une affirmation que j'ai lue ce matin en effeuillant mon calendrier. Un aphorisme tiré des Feuillets d'Hypnos de René Char. La pensée condensée à sa plus courte expression: "L'impossible, nous ne l'atteignons pas, mais il nous sert de lanterne". Libre à vous d'y ajouter un point d'interrogation dubitatif.
Ensuite, pour donner un peu de rigueur à ce billet qui en manque sacrément jusque-là, allez donc lire comment des spécialistes ès crises financières ont pris des vessies pour des lanternes.


lundi, 07 janvier 2013

Aujourd'hui surprise.

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Photo de Bernard
qui vit décidément sous des cieux luxurieux


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Après avoir encensé le 21 décembre, brocardé le 24 décembre et le 6 janvier, je suis étonnée, surprise serait sans doute plus juste (!!!), de mettre en lien ce qui suit. Découvert sur le blog de Colo, Espaces instants, sous le titre extraordinaire: le jeu d'un vitrail halluciné au solstice d'hiver.

dimanche, 06 janvier 2013

Aujourd'hui que deviendra cet enfant plus tard?

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Saint-Pierre de Penmarc'h
Photo de Bernard

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Môôssieur Le Législateur des 366 réels à prise rapide, je dois reconnaître que la contrainte du jour m'a déroutée. Qu'est-ce qui dans ce 6 janvier a bien pu faire naître chez vous cette interrogation du devenir d'un enfant? Serait-ce parce qu'aujourd'hui, on se souvient de l'arrivée des Rois Mages  devant la crèche? Et dans la crèche, un enfant de Nazareth promis à une courte vie dont on ne cessera de reparler. A coup de conciles, de synodes et de quelques conciliabules, son existence va être emmaillotée en une longue procession de dogmes et autres certitudes: ils appellent cela "épiphanie".
Vous ne m'en voudrez pas, M. Le Législateur, mais quand j'ai enfin retrouvé une route face à la contrainte du jour, cela n'a pas donné la flamboyance d'un ciel irradié par l'étoile du berger. J'ai préféré placer ici la volupté titanesque de l'étreinte d'un nuage: laissez-moi appeler cela "épicalypse".

samedi, 05 janvier 2013

Aujourd'hui acheté.

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Le cri du peuple, Tardi

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Ils n'ont pas réussi à l'acheter parce que le seul ruban rouge qu'il accepte c'est un lambeau du drapeau de la Commune. Tardi a donc refusé de se laisser épingler par la légion d'honneur. Il s'en explique dans un communiqué à l'AFP: "Etant farouchement attaché à ma liberté de pensée et de création, je ne veux rien recevoir, ni du pouvoir actuel, ni d'aucun autre pouvoir politique quel qu'il soit. C'est donc avec la plus grande fermeté que je refuse cette médaille. Je veux rester un homme libre. Je n'ai cessé de brocarder les institutions. Le jour où l'on reconnaîtra les prisonniers de guerre, les fusillés pour l'exemple, ce sera peut-être autre chose".
Sur le sujet, vous pouvez lire l'excellente chronique d'Alain Korkos pour @rrêt sur images: Jacques Tardi raconté au ministère français de la culture.
Pas d'acheté aujourd'hui mais si vous tenez absolument à ce que je solde son compte à cette contrainte, je vous propose un vendu...

tardi,366 réels à prise rapide
montage de Mister Go

vendredi, 04 janvier 2013

Aujourd'hui le plus petit des petits riens.

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Photo de Moucheron

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Les lacets de mer
de vides en liés -
signent l'infini.

jeudi, 03 janvier 2013

Aujourd'hui taper.

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Taper ici et imaginer ce qu'aurait donné le post d'hier avec la consigne d'aujourd'hui.