jeudi, 05 juillet 2012
Aujourd'hui moment où la nuit tombe.
95/366
Aujourd'hui au moment où le jour renoncera à lui-même, les vacances s'ouvriront enfin. Il était temps. Après l'interruption due au brevet, les élèves ont oublié de revenir. Aussi nous enchaînons les réunions et nous prétendons préparer la rentrée de septembre. Mais la tête n'y est plus, elle secouille en toute liberté, entièrement soumise à son ébouillition. Nous tentons de nous concentrer sur l'histoire de lard et lorsqu'on nous demande de placer des croix dans des cases, j'entends "cochon"...
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mercredi, 04 juillet 2012
Aujourd'hui permission accordée.
94/366
Aujourd'hui permission accordée de déborder.
07:39 Publié dans 366 réels à prise rapide | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : 366 réels à prise rapide, débordement | Facebook |
mardi, 03 juillet 2012
Aujourd'hui est un plan.
93/366
Les spécialistes de la langue de Shakespeare se seraient-elles filé le mot? Ont-elles planifié le tout? L'objectif: sauver la bacchante quand elle regarde la contrainte, l'oeil éteint.
Il y avait eu un mot en anglais et rien n'aurait changé si. Aujourd'hui, l'emplumée que j'encombre, j'étourdis avec ma lutte contre les limaces depuis une semaine, m'a envoyé ce plan de piège ingénieux. A-t-elle pensé à le faire breveter?
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lundi, 02 juillet 2012
Aujourd'hui elle ressemblait à.
92/366
Elle ressemblait à une corde de linge la ficelle tendue.
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dimanche, 01 juillet 2012
Aujourd'hui clés.
91/366
Vivacité, Sotteville-lès-Rouen, Les baraques des Soeurs Langlais, par la compagnie Les Armoires Pleines
On approche des baraques des soeurs Langlais comme on passerait de l'autre côté de l'écran de Freaks. Comme on mettrait en espace les chansons de Juliette. On débarque là et il faut bien accepter d'osciller de l'une à l'autre, de l'étrangeté à la bizarrerie, de l'extravagance à la démence: la femme araignée, la taxidermiste éprise de ses chevreuils empaillés, la monomaniaque de la mesure ou celle à la mue ratée. On se rassure, on se dit que tout cela n'est que fiction, on ne fait que jouer un rôle, celui du voyeur. Le regard s'oublie devant la femme-oiseau. Les clés qu'elle enfile, a-t-elle seulement essayé de voir si l'une d'elles ouvrait la porte de sa cage?
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samedi, 30 juin 2012
Aujourd'hui tout nouveau.
90/366
Sur l'Epervier
le couvent des Pénitents
jouera un autre air
07:55 Publié dans 366 réels à prise rapide | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 366 réels à prise rapide, couvent des pénitents, école de musique | Facebook |
vendredi, 29 juin 2012
Aujourd'hui tout le monde ne dit pas merci.
89/366
7h00: à l'heure où je vous écris, il s'avance, un bruit d'orage dans sa féraille articulée. A l'entrée de la rue de la biquette, il va enfin emporter les trente ectoplasmes incarcérés. Pourvu que dans leur dernière bavouille, ils n'appellent pas à la révolte leurs congénères.
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jeudi, 28 juin 2012
Aujourd'hui tout le monde ne porte pas de lunettes.
88/366
Cette nuit, après la fermeture du réverbère, à minuit, dans l'obscurité enfin rendue au jardin, pieds-nus, suis allée griller un dernier clope sur le petit muret.
Bwouf fschhh fschuiii berk pof beurk pschitt kaï kaï.
Pas besoin de lunettes pour comprendre que je venais de m'asseoir sur un pélerinage de ces satanés trucs bavouillants en procession pour la sacro-sainte gamelle des chats. Me suis emparée d'un sac en plastique, les y ai enfermés un à un -trente au total- me suis soudain mise à imaginer leurs 810 000 dents attaquant consciencieusement la fragile matière, ai couru vers les toilettes pour les balancer par la lunette, me suis arrêtée in extremis -ils pouvaient ressortir par la fosse s(c)eptique- me suis précipitée jusqu'à la grande poubelle, celle du jardin, y ai incarcéré le sac, ai sorti le lieu de rétention improvisé dans la rue et n'y toucherai plus jusqu'à demain, jour de passage des éboueurs!
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mercredi, 27 juin 2012
Aujourd'hui me manque peut-être.
87/366
Depuis hier, jour où le tenancier de Ah oui m'a gastéropodé les références de ce plan de lutte contre les limaces, je ne manque pas d'idées pour exterminer le troupeau gluant et expert en raids nocturnes dans mon potager et la gamelle de croquettes de Muse et Zic. Si ces machines rampantes ne dépassent pas le 0,0113km/h, elles sont armées de 27 000 dents, chacune!
Ah j'attends avec impatience le matin où, limaçouillant le drapeau blanc, elles me supplieront d'en rester là. Je les fixerai droit dans leur impudeur et leur dirai: "Pour bénéficier de ma grande clémence, il vous manque assurément une coquille."
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mardi, 26 juin 2012
Aujourd'hui des nombres concrets.
86/366
Concrètement, si vous comptez combien de paires de pieds étaient présentes ce matin en cours, vous n'obtiendrez pas un nombre mais un chiffre...
08:32 Publié dans 366 réels à prise rapide | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : 366 réels à prise rapide | Facebook |
lundi, 25 juin 2012
Aujourd'hui présentation.
85/366
Présentation
-entêtement étêté-
du corps au soleil;
Haïku cou coupé en écho à la discussion avec Obni sur la ponctuation… (...)
Post scriptum: après passage d'Obni, j'ai modifié mes points de suspension; j'en suis insatisfaite: ils font étriqués, ainsi resserrés; ils n'osent plus prendre de la voilure sur l'indicible;
07:36 Publié dans 366 réels à prise rapide | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : 366 réels à prise rapide, ponctuation | Facebook |
dimanche, 24 juin 2012
Aujourd'hui ceux qui s'accrochent.
84/366
1. Aujourd'hui, échafaudage d'une structure toute en branches; les pieds de courgettes chercheront la verticalité du potager plutôt que son invasion;
2. Aujourd'hui, suis parvenue au terme de cette phrase unique qu'est L'empreinte à Crusoé ;
"Le point-virgule est un passeur d'énergie. Je le découvre. Sorte de contrebandier très cool que les belles-lettres ont pourtant traité comme petit télégraphiste de la nuance. Erreur."
Chamoiseau, L'atelier de l'empreinte.
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samedi, 23 juin 2012
Aujourd'hui ce qui s'accroche.
83/366
Ce qui s'accroche peut tomber tôt ou tard...
Proverbe indigotier
13:01 Publié dans 366 réels à prise rapide | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : 366 réels à prise rapide | Facebook |
vendredi, 22 juin 2012
Aujourd'hui rien n'aurait changé si.
82/366
Aujourd'hui rien n'aurait changé sur mon Indigoterie avant ce soir si une heure ne s'était soudain libérée à l'instant: une collègue vient de kidnapper une classe que je devais avoir. Je m'engouffre dans cet espace soudain libéré pour étripailler la contrainte du jour.
P.S: pour la 2ème fois, une spécialiste de la langue de Shakespeare me sauve la mise...
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jeudi, 21 juin 2012
Aujourd'hui feu de.
François Place, Le secret d'Orbae
81/366
Anse de mon indigoterie, forte probabilité d’orage.
Ai abandonné à la miséricorde des plages les feux de la St Jean pour guetter les artifices d’Elme.
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mercredi, 20 juin 2012
Aujourd'hui la fin de.
80/366
Mensonge: du latin "mens" esprit, imagination.
Qu'attend-il le législateur des 366? Que l'on fasse rimailler 20 juin avec fin du printemps? La dite saison est restée en berne pendant les trois mois qui lui sont ordinairement consacrés: tantôt à mi-mât, tantôt au pied du mât. Laissons juste ce mensonge battre au vent: aujourd'hui, début du printemps. On verra bien demain ce que l'on inventera pour le feu de la St Jean.
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mardi, 19 juin 2012
Aujourd'hui, qui, quoi, quand, où, comment et pourquoi.
79/366
Aux questions indiscrètes, réponds par un mensonge.
Proverbe espagnol
11:15 Publié dans 366 réels à prise rapide | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : 366 réels à prise rapide, mensonge | Facebook |
lundi, 18 juin 2012
Aujourd'hui réflexe.
78/366
La pluie de retour
est-ce un réflexe du ciel
au hamac d'hier?
07:22 Publié dans 366 réels à prise rapide | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : 366 réels à prise rapide | Facebook |
dimanche, 17 juin 2012
Aujourd'hui une petite annonce.
77/366
Hamac accroché
à deux rayons de soleil
et le champ de lin.
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samedi, 16 juin 2012
Aujourd'hui faim de.
76/366
Faim d’autres choses que de purée et de compote même préparées avec amour. Soumise à ce régime depuis jeudi soir à cause de l’implant mal implanté, je croquerais bien dans quelques légumes tout crus et tout juste arrachés de la terre du jardin des possibles et finirais mon festin par un gâteau juif tunisien dont ma grand-mère a le secret, un de ceux qui nécessitent un ratelier sans peur ni reproche.
Bonus déconsigné: mercredi, j'étais à la table de l'Ours. Au-dessus du cake au gingembre, il a soudain proféré un ensemble de mots, un de ceux qui me fait tout de suite sortir mon carnet: "un implant de sein à la place du cerveau". Je ne sais plus de qui il parlait, m'est surtout resté en mémoire son étonnement. Tu ne te souviens pas de la Une de Charlie Hebdo?
Hier, j'entends que la Morano s'est lâchée face à un Alliot-Dahan. Et si dans tout cela, se dissimulait un rapport de cause à effet? Et si l'ours avait par sa parole quelque pouvoir proleptique? Il a suffi qu'il en parle pour que la Nadine ait envie de nous le montrer, son implant.
P.S.: le lecteur non averti pourrait penser à la lecture de ce billet que la contrainte du jour est Aujourd'hui implant!
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vendredi, 15 juin 2012
Aujourd’hui comme ça et pas autrement.
75/366
Quand les astres ne sont plus alignés, c’est comme ça et pas autrement. D’abord la cellule d’innovation qui ne peut pas donner les moyens d’innover, ensuite la côte grelinetée, puis la voiture laissée chez un copain pour réparation, -il ne devait pas la conduire, il l’a conduite, preuve en est la prune reçue et le décompte de points- enfin le rendez-vous chez le dentiste pour un simple contrôle d’implants qui se termine en boucherie sans anesthésie. Un désalignement des astres à ce point mérite l’appellation incontrôlée de désastre.
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jeudi, 14 juin 2012
Aujourd'hui envie d'être à.
74/366
Aujourd'hui envie d'être à l'abri de l'arc en ciel pour relire La ballade de Sean Hopper de Martine Pouchain. Bien trop contente qu'il ait décroché le prix Dévoreurs de livres!
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mercredi, 13 juin 2012
Aujourd'hui cheveux.
73/366
Face à une contrainte pareille, j'avais bien peur d'être dans l'obligation de sortir soupe et potage dès le petit matin pour y faire tomber un cheveu singulier ou le pinard pour me prendre une cuite, histoire d'avoir mal au mot du jour.
Il s'en est fallu d'un cheveu mais ma fille m'a sauvé la mise. Qu'elle était belle, hier, en montant sur scène, pour jouer la reine des fées dans Le songe d'une nuit d'été! D'où tirait-elle sa prestance? De ses cheveux ainsi maintenus, eux qui d'habitude sont en pétard faute de se laisser dompter?
Je lui souhaite une chose, ce matin: tirer tout à l'heure pour son oral de bac français la dernière scène de Ruy Blas. Elle n'attend que ça. Et moi, en attendant qu'elle m'appelle, je vais tâcher de ne pas me faire trop de cheveux blancs...
P.S. à 17h40: elle est tombée non pas sur la dernière mais la première scène de Ruy Blas!!! Par contre, elle a trouvé l'examinateur dépourvu de toute bienveillance. Quant à moi, j'ai fait un saut chez le coiffeur avant de rentrer.
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mardi, 12 juin 2012
Aujourd'hui une confidence.
72/366
J'aurais bien aimé jouer avec la contrainte à la manière d'Obni ou tout simplement avoir l'idée d'énumérer ma sentimenthèque à la manière de K.
D'humeur quelque peu morose,j'ai laissé mes lunettes roses sur la page précédente, j'ai ressorti cette photo prise un froid dimanche d'automne. Cela manque sérieusement de lumière et le ton est sans doute trop injonctif pour une confidence.
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lundi, 11 juin 2012
Aujourd'hui si je portais des lunettes roses, j'écrirais.
71/366
Aujourd'hui, si je portais des lunettes roses, j'écrirais une fiction qui ressemblerait à ça.
11 juin - En l'an de grâce 2012
Mon lit serait une caravelle ou peut-être juste un frêle rafiot -oui un rafiot c'est plus tragique- chahuté par une tempête divine et implacable. Nulle déesse aux yeux pers pour venir à mon secours. Par contre, tenus par des amarres et déjà détrempés par la saumure quatre romans que je me mettrais à lire à contre-courant: L'empreinte à Crusoé de Chamoiseau, Contre la philosophie de Son Altesse, Vendredi et les limbes du Pacifique de Tournier et Robinson Crusoé de Defoe. Les plaines liquides déchaînées ne m'impressionneraient plus, quitte à finir à cheval sur l'ultime poutre de mon embarcation, j'irai héroïquement jusqu'à la dernière page de ma robinsonnade en quatre tomes...
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dimanche, 10 juin 2012
D'aujourd'hui j'oublierai certainement demain que.
70/366
Demain j'oublierai sans doute ma douleur au côté gauche. Le manche de la grelinette a frappé entre la 4ème et 5ème côte.
Demain, j'oublierai combien ma carcasse et moi cohabitons mal, à cause du point précédent, depuis huit jours. Au moins l'obligation de repos m'a offert le temps de finir le roman de Reif Larsen. Il rejoint ceux de ma sentimenthèque dont je me souviendrai longtemps après.
Demain, j'oublierai ma frustration de n'avoir pu monter sur mon vélo direction les Hauts Prés pour voir où le champ de lin en était de ses promesses.
Mais demain la terre pensera à ensemencer les graines de l'épinard sauvage recueillies en ses plis.
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samedi, 09 juin 2012
Aujourd'hui une petite lumière.
1er pavot de l'année
69/366
Petite ou grande la lumière vient du latin lumen, luminis. Il existe un autre mot latin, identique en sens: lux, lucis. De là, nos lucioles et lucifer.
Quant aux lumifer, luminioles et lucières, ils ont le poids de la poussière, faute de n' avoir jamais existé.
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vendredi, 08 juin 2012
Aujourd'hui je n'ai rien dit quand.
68/366
Je n'ai rien dit quand mon morveux a aligné sa paire de baskets sur le muret de la cuisine. Je venais de lui demander de ne pas les laisser traîner par terre...
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jeudi, 07 juin 2012
Aujourd'hui orgueil.
Patrick Chamoiseau, Etonnants voyageurs, 2012
67/366
Je trouverai d'ici peu les lignes pour vous parler de cet oiseau de Cham, de son empreinte à Crusoé. Dans le blanc qui me sépare de ce désir, sa réflexion sur l'orgueil de la langue...
Qu'est-ce que l'orgueil de la langue?
C'est quand on est pris dans un lexique admis, imposé ou précieux. La langue perd son orgueil quand elle est récapitulée, c'est-à-dire quand on peut y mettre librement des termes de toute époque, de toute origine, et quand elle est habitée par d'autres langues. De ce point de vue, le choc pour moi, petit créole, est aussi venu d'écrivains comme Rabelais... ou San Antonio. Ils secouaient, inventoriaient et mettaient le français à l'oral.
Libération, 21 mars 2007
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mercredi, 06 juin 2012
Aujourd'hui un jeu.
66/366
Jeu, jeu, je ne sais par quel coup de hasard lancer la contrainte du jour.
S+7
Jingle, jingle, je ne sais par quel coupe-circuit de hast lancer le contravis de la joute.
06:50 Publié dans 366 réels à prise rapide | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : 366 réels à prise rapide, oulipo | Facebook |