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jeudi, 28 février 2013

Aujourd'hui froid.

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Le vent de l'est* souffle,
L'araignée a déserté
Ses fils éphémères.

* : personne ne semble avoir pensé à nommer les vents normands. Si j'avais vécu dans les Cévennes, mon vent de l'est se serait appelé agueil ou aiguolas. Quant à Homère, il l'aurait appelé Euros.

mercredi, 27 février 2013

Aujourd'hui est un slogan publicitaire pour vous vendre.

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Pourquoi voudriez-vous que je me mette en vente? Quelle drôle d'idée vous auriez de m'acheter...

mardi, 26 février 2013

Aujourd'hui machines.

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Photo de Bernard

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Machine: du lat. machina "astuce, invention ingénieuse"


Machines à café ou à pain
Machines à aspirer ou à congeler
Machines à coudre ou à laver
Ma Chine, mon Japon
Hiroshima ou Fukushima
Machines à broyer ou à calciner


lundi, 25 février 2013

Aujourd'hui moi je.

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Hier, mes deux morveux ont emménagé dans leur nouvelle chambre respective. Inévitablement ils ont fait un tri. Moi, je savais bien qu'allait rapidement se poser la question des albums de littérature jeunesse. Ceux qu'on a lus et relus ensemble. A l'entrée de chaque nuit. En un rituel incontournable. Ceux avec lesquels se jouait quelque chose d'indicible. Ceux qui nous accompagnaient au camping et ceux qu'on ouvrait au sommet après une longue randonnée. Ceux qui sont devenus notre mémoire familiale. Mon fils est descendu, les bras chargés de son enfance et d'une pile aussi haute que lui de tous ceux-là: "Je n'ai plus trop de place sur mes étagères mais je ne veux pas qu'ils quittent la biquetterie. Je te les confie." Ce qu'il venait de déposer sur la table était d'une valeur bien plus inestimable que tous les albums photos et films super 8 réunis.

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dimanche, 24 février 2013

Aujourd'hui parce que je le vaux bien.

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Aujourd'hui je ne vaux plus grand chose. Nous avons employé hier toute notre énergie pour que les combles reçoivent enfin l'appellation officielle de chambre! Il nous reste aujourd'hui à ranger tous les outils utilisés, dépoussièrer la biquetterie de fond en comble chambre et remercier par ordre d'apparition sur le chantier:
Matthieu qui croyait venir se reposer en Normandie et qui connaît désormais parfaitement la déchèterie de Vironvay,

Manvel et mon Morveux qui ont enlevé l'ancienne laine de verre et posé la nouvelle,
Fabrice qui a posé le velux au-dessus des courbes de la Seine,
Olivier qui a pratiqué avec une grande patience la sculpture de lambris,
Nathalie qui trouvait que c'était vraiment le bazar sur ce chantier et nous redonnait un peu d'espace vital à chaque passage,
Alexis qui a dévoilé la face cachée de la poutre aux cables électriques,
Yvon qui a détourné la tuyauterie,
l'Ours et sa fiancée qui ont menuisé les marches, enlevé l'ancien parquet, posé la ouate de cellulose entre les poutres comme on y cache la manne en prévision des jours où l'Eternel serait moins généreux puis ont recouvert le tout d'OSB,
Moucheron qui, pas une seule fois, ne s'est laissée impressionner par la pièce biscornue,
Les passants sur ces îles qui par leurs commentaires m'ont permis de ne pas trépasser lorsque je ne voyais pas la fin de ces travaux,
A vous tous, merci.

samedi, 23 février 2013

Aujourd'hui musique.


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D'habitude quand les quatre morveux de la biquetterie se mettent à écouter en boucle la même chanson qui sévit sur toutes les ondes et à l'entonner en choeur à tout bout de champ de la cuisine, de la salle de bain et d'une conversation, je finis par sortir le drapeau blanc ou mes albums de Ferré, Brassens et Barbara. One day fait exception.
Hier, en regardant Camille redouble de Noémie Lvovsky, j'ai fredonné Une petite cantate au-dessus d'un juke box -le bistrot qui nous servait de Q.G. après le lycée en possédait un à l'identique- et l'improbable One day au bord d'une piscine dans les années 80.

vendredi, 22 février 2013

Aujourd'hui quelque chose écrit sur un objet.

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Hier je me suis extraite de mes combles, direction l'hypersuperméga temple du bricolage. Haut lieu d'errance et de temps perdu: le rail pour la porte coulissante est là, le panneau de bois, quatre rayons plus loin et les vis à l'autre bout. J'allais oublier l'enduit pour siporex: ma p'tite dame, ce n'est pas là, il vous faut sortir du magasin, traverser le parking, prendre deux ronds-points, vous verrez c'est très bien indiqué. Avant de m'engager dans le parcours fléché, je suis retournée dans le rayon abattants de toilettes. Je vous ramène ces deux specimens: à lire plusieurs fois par jour le premier, on finit sans aucun doute par se suicider la tête enfoncée dans les chiottes, à parcourir l'imbroglio de mots pseudozens du second, on se dit que finalement l'abattant on ne l'abattra plus.

jeudi, 21 février 2013

Aujourd'hui hygiène.

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La Médecine*, Klimt, 1901

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Hygiène: n.f. du grec Hygeia, fille du dieu de la médecine, Asclépios. Elle invitait les mortels à respecter l'ordre des choses et la terre pour rester en bonne santé. Elle suggérait à tout être vivant le choix des aliments nécessaires à son existence. Soeur de Panacée, du grec pan "tout" et akos "remède".

* Le 8 mai 1945, devant le château d'Immendorf en flammes, il ne s'est pas trouvé un seul homme en possession d'un tant soit peu d'hygiène mentale pour se dire: "ce n'est pas la panacée" et s'emparer d'un seau d'eau.

mercredi, 20 février 2013

Aujourd'hui ce qui pourrait me faire passer pour folle.

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Hier, à l'heure de fermer le chantier pour une courte nuit, cette pensée m'a traversée: troquer ma biquetterie biscornue vieille d'un siècle et demi contre un pavillon bien propre et sans âme, tout juste sorti de terre.
Ce matin, en ouvrant le velux aux odeurs d'enduit et aux idées noires, j'ai renoué avec la vieille batisse: ensemble, nous avons attendu que la Seine dévoile ses courbes au creux du brouillard.

mardi, 19 février 2013

Fragment d'aujourd'hui raconté en fait divers.

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Je pourrais laisser courir votre imagination en vous demandant d'écrire le scénario d'un fait divers qui se déroulerait dans cette pièce en chantier depuis décembre. L'exercice serait fort simple étant donné le nombre de scies au sol ajouté à la dose de fatigue de M. et de la tenancière de ces lieux. Cela pourrait être tarantinesque, version hémoglobine à outrance. Quel gachis, cependant, pour le lambris qui a fait appel à la patience de tant d'amis pour s'adapter à tous les coins et recoins biscornus! En plus vous auriez du mal à ne pas faire gicler le sang sur le nouveau velux qui, cela dit en passant, offre une vue sur la plaine telle que vos instincts meurtriers s'en retrouveraient anéantis si vous preniez le temps d'y jeter un coup d'oeil.


Laissez-moi plutôt vous raconter comment hier, au contraire, la probabilité d'un fait divers a soudain disparu. Pour cela, je vais à nouveau avoir besoin de votre imagination. La première photo vous permet d'entrer dans la pièce, la seconde d'en sortir. Faites maintenant abstraction des marches situées au premier plan. A chaque sortie de chantier, pour peu que la fatigue pesât lourd sur nos épaules, nous risquions de dégringoler la tête la première puis le cul par dessus la tête dans l'escalier. Le fait divers nous attendait avec de plus en plus d'assurance un étage plus bas si l'Ours -cet homme-là trace du trait de charpente comme d'autres s'adonnent aux mots croisés- et sa fiancée n'avaient débarqué, hier, avec un établi, des scies japonaises, un maillet en bois de houx, un vilebrequin, un rabot et des planches de framiré. De ce qui s'est passé dans la rapidité de cet après-midi-là, je ne garde plus que des fragments: le lieu transformé en fabrique à copeaux, la poussière de bois qui se joue des rayons de soleil, les marches qui apparaissent avec une évidence insolente, le rire de l'Ours au-dessus du vide.
En écho au billet d'hier, je pourrais ce matin installer une pancarte:"ça marche".

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lundi, 18 février 2013

Aujourd'hui sonnerie.

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La pancarte déclenche plusieurs interrogations. Pourquoi ne pas avoir réparé la sonnette plutôt que de graver son dysfonctionnement? Admettons que cela convenait aux habitants de cet appartement et qu'ils n'avaient nulle intention de la réparer, pourquoi l'avoir indiqué, alors? Enfin, est-ce parce que le mot sonnette contient déjà un "ne" que le graveur n'a pas jugé utile d'inscrire "sonnette ne marche pas"?

Hier, le soleil donnait à la journée un air de printemps. Nous avons pris les vélos pour rejoindre Louviers par la voie verte déserte. Le grand forum projetait une dernière fois Alceste à bicyclette. Le scénario brinquebale quelque peu mais qu'importe, Luchini lisant Le Misanthrope, tantôt Alceste, tantôt Philinte au fin fond de l'île de Ré met en sourdine tous les autres bémols.
Retour en fin d'après-midi par la même voie verte soudain surpeuplée de familles à pieds ou à patins, de couples tirés par un chien ou poussant la poussette. Au milieu de toute cette humanité s'adonnant à la balade dominicale, il a fallu slalomer et nos ombres envoyées loin sur l'asphalte précédaient le son grippé de ma sonnette.
Une fois retrouvé le silence de la Biquetterie, nous avons lancé Dans ma maison: Luchini dans le rôle de Germain Germain, professeur de français qui façonne la plume d'un de ses élèves.
Dans la dernière demi-heure, on a frappé au carreau: les amis qui avaient décidé de faire un crochet par chez nous savent bien que c'est ainsi qu'on manifeste son arrivée. Seul le livreur occasionnel laisse son étonnement sur l'avis de passage dans la boîte aux lettres: "pas de sonnette?".

dimanche, 17 février 2013

Aujourd'hui certitude absolue.

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L'origine du monde, Courbet

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Si vous rajoutez une tête à l'Origine du monde, ce ne sera plus qu'une femme nue parmi tant d'autres.

samedi, 16 février 2013

Aujourd'hui liste à faire demain sans faute.

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Un temps de vacance s'ouvre aujourd'hui. Demain, je desserrerai la trame du jour après cet enchaînement de semaines emmaillées les unes aux autres.

vendredi, 15 février 2013

Aujourd'hui serrer.

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Photo de Bernard
Cliquer sur la photo pour admirer
les Umbilici Rupestres

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L'assemblée des Umbilici Rupestres qui s'est tenue à fleur de coque du Côte d'Emeraude a rendu public, ce matin, le résultat de son vote. Après dix jours d'une bataille intense menée par une poignée de députés Umbilici Moderati Patricii, l'assemblée a adopté en première lecture, par 329 voix contre 229 -on remarquera que le scrutin n'a pas été serré- le projet de loi selon lequel le seul nom vernaculaire qui la désignerait serait Nombril de Venus*.
NDLR: nous ne doutons pas que le second nom qui était proposé, oreille-d'abbé, fera la une de vos quotidiens le mois prochain.

jeudi, 14 février 2013

Aujourd'hui action de votre corps, que des verbes.

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Photo de Bernard

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Soulever une paupière puis une autre. Se rendre à l'évidence: l'une est prête à pétiller d'un bout à l'autre du jour naissant, la seconde se prélassera dans ses bas fonds. D'ailleurs, elle n'est pas d'humeur à se laisser décrire par une cohorte de verbes, sous prétexte de contrainte.

mercredi, 13 février 2013

Aujourd'hui végétal.

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Photo de Telos

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La silique* de la lunaria annua** ne dira rien de ce qui se trame au Vatican. Elle la fermera***. Elle a bien trop peur de se faire appeler médaille de Judas.

*  fruit sec déhiscent qui s'ouvre spontanément à maturité
** plus connue sous son nom vernaculaire "monnaie-du-pape".
*** devant une telle détermination, vous pouvez vous rabattre sur Habemus papam de N. Moretti.

mardi, 12 février 2013

Aujourd'hui l'imprévu.

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Photo de Bernard

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Qu'espérait-elle l'Europe après avoir interdit aux Roumains de circuler en charrette? Pensait-elle vraiment que tous les chevaux mis à pied allaient finir sur un bûcher et que les postillons allaient recycler les os calcinés en peintures rupestres? A entendre les hypocrites cris d'indignation qui soulèvent nos ondes depuis quelques jours, je me marre bien: ils y vont tous de leur couplet dédié à la sacro-sainte traçabilité de ce qui finit dans nos assiettes. Je l'attend toujours le politicien courageux qui osera montrer le chemin suivi par le steack bovin ou équidé: de l'animal qui n'a jamais connu l'herbe d'un pré à l'abattoir déchaîné et en chaîne. Au moins le steack de cheval roumain aura vu du pays avant de défrayer la chronique.

lundi, 11 février 2013

Aujourd'hui noir.

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Rupestres!

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Le premier sapiens à avoir dessiné sur une paroi avec l'os calciné d'un auroch malencontreusement oublié sur le feu -la chasse avait été rude, l'animal lui avait donné du fil à retordre, il n'avait su résister au plaisir d'une sieste réparatrice après avoir lancé le barbecue- ce premier sapiens, donc, s'est-il emparé de l'art comme trompe-faim?

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dimanche, 10 février 2013

Ajourd'hui note.

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Photo de Bernard


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Même la coque* croit dissimuler ses fractures sous quelque flamboyance**.

* Coque d'une péniche anglaise en cours de restauration. Prochainement réhabilitée déclassée en restaurant.
** Suture au minium (Pb3O4), un des pigments artificiels les plus anciens qui cherche à rivaliser avec le cinabre (HgS) et la sinopia.

samedi, 09 février 2013

Aujourd'hui véhicule.

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Hier, journée pedibus et bus pour cause de véhicule bloqué chez le garagiste. Je commence à amorcer le début d'une réflexion pour songer à en changer. Quelque passant de mes îles a-t-il entendu parler des moteurs hybrides essence/électricité?

vendredi, 08 février 2013

Aujourd'hui tourne.

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Le fait du jour: la tenancière de ces lieux s'en va à l'Inspection Académique négocier deux heures supplémentaires pour ouvrir un 2ème groupe de latinistes en 5ème, l'année prochaine. Autant dire qu'elle veut faire tourner le vent. Elle a regardé hier Kill Bill de Tarentino et se sent prête à en découdre. En face d'elle, le Directeur Académique Adjoint que nous nommerons D.A.A. pour plus de commodités.

Exercices de style
Pathétique: dès le début de l'entretien, elle expose la situation, enchaînant des arguments imparables. L'oeil droit du D.D.A. semble compatir. Son gauche ne lâche pas sa montre. L'heure tourne. Au bout d'un demi cadran, il la remercie pour son engagement mais malheureusement il n'a aucune marge de manoeuvre.
Circulaire: Une âpre discussion, telle une passe d'armes, s'engage entre le D.A.A. et la tenancière. Dès qu'il sent qu'ils tournent en rond sur le sable sec de l'arène,  il décide qu'il ne veut plus jouer et que c'est lui qui décide car il est le D.A.A.
Rapide: avant que ça ne tourne au vinaigre, elle prend la position de la grue ou du tigre et le somme de lui octroyer ces deux heures sous peine d'y perdre l'oeil gauche. (Elle s'est entraînée hier soir devant sa télé.)
Pratique: elle fait tourner la table, inversant ainsi les rôles. Dans son nouveau rôle de D.D.A., elle s'octroie deux heures de latin et s'engage à doubler les groupes pendant cinq ans.

jeudi, 07 février 2013

Aujourd'hui c'est presque.

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Aujourd'hui je pourrais presque dire: alea jacta est. Mais, main tenant, je préfère garder au creux de la paume, les dés et le sort. Demain, j'irai à l'Inspection Académique entourée d'une délégation syndicale pour essayer encore une fois d'obtenir les deux heures qui manquent pour ouvrir un 2ème groupe de latinistes. Il est inconfortable ce couloir entre des colonnes de cagettes...

mercredi, 06 février 2013

Aujourd'hui celui ou celle qui dit "oui".

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Dans deux mois moins quelques miettes, j'aurai achevé mon tour de piste des 366 réels à prise rapide. Inévitablement, je m'interroge sur l'après. Eviter de me dire que j'ai mangé mon pain blanc.
Certains ont déjà passé ce cap et se sont lancés dans une saison 2: Open Time a lancé un 366 obsolètes à prise rapide. Pour ma part, cela fait quelques jours qu'une souris trotte dans la farine de mon arrière-boutique. La contrainte du jour m'invite à en parler. Je propose à tous les passants de mes îles d'apporter les ingrédients des prochains 366 réels à prise rapide. Pour cela, il suffit de laisser "oui" dans le commentaire et de m'envoyer dans ma boîte à courriels une liste de contraintes.
J'ai bien conscience du risque que je prends étant donné les huluberlus, anthropopithèques, gougnafiers, anachorètes et autres malacostracées qui fréquentent ce lieu...


mardi, 05 février 2013

Aujourd'hui vêtement.

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Le vêtement, quel mensonge tisse-t-il?

lundi, 04 février 2013

Aujourd'hui ça me regarde.

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Photo de Bernard

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Ca me regarde d'un bon oeil, ces petites choses en bois et hilares. Le tenancier des Carrés de curiosités  m'a prévenue: ce sont des porte-bonheur. D'ailleurs dans son dernier courrier, il en a glissé deux. M. en a déjà adopté une et moi j'embarque la deuxième sur la dure journée qui m'attend: des cours, des cours, deux réunions et un conseil d'administration qui dira si le destin des latinistes dans le collège est sous l'égide des dieux de l'Olympe ou si nous allons rejouer le même scénario que l'année dernière.

dimanche, 03 février 2013

Aujourd'hui question idiote.

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Marie Morel
Cliquer dessus pour l'aggrandir

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Pour répondre à une question idiote avec un sens certain de la répartie, faut-il disposer de rouages culturels ou de coordonnées de réflexion?

samedi, 02 février 2013

Aujourd'hui toujours par deux.

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Photo de Guy
Cliquer dessus pour l'aggrandir

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La rue s'est tue. Le pavé rompu par tant de piétinements: pas de ceux qui sont contre, pas de ceux qui sont pour. Dans ce silence momentané retrouvé, branchez-vous sur Arte radio et laissez les bruits pas sages de Maman, sa femme et moi monter. Laure y raconte son enfance gay. Entre éclats de rire et chansonnettes improvisées. Y a une joie évidente dans ces fragments de vie. Et quand on se met à y chuchoter, on touche soudain à l'essentiel: "Tout à l'heure on discutait avec ma mère. On essayait de voir pourquoi elle était devenue homosexuelle. Mais là à 00h37, dans mon lit, je réalise qu'on n'a jamais cherché la cause de mon hétérosexualité. Alors pourquoi on devrait chercher la cause de son homosexualité? En dehors du fait que la société nous dit que ce n'est pas la norme."

vendredi, 01 février 2013

Aujourd'hui coup.

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Photo de Bernard

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Mercredi matin, mes Biobios rencontraient Jean-Michel Payet pour son roman 2065. Etant donné notre projet annuel autour du Développement Durable, ce bouquin, c'était un vrai cadeau: Emile, en une journée, se voit traiter de gros naze par sa copine et de bon à rien par ses parents. Il ne lui reste plus qu'une solution, aller voir dans le futur s'il sera ou non un mec bien. Justement son grand-père a un trou dans la cave qui remplit l'office de machine à voyager dans le temps... Lorsqu'il débarque plus d'un demi-siècle plus tard, les pires prévisions cataclysmiques se sont réalisées.
Mes Biobios ont dévoré ce roman, certains ont avalé les tomes 2 et 3. Je leur ai parlé aussi de Blue cerise, une écriture à huit mains du même auteur avec Sigrid Baffert, Cécile Roumiguière et Maryvonne Rippert : quatre auteurs, quatre personnages -Zic, Satya, Amos et Violette- quatre points de vue. J'avais pris ce jour-là dans ma bibliothèque la saison 1, L'ange des toits, espérant bien qu'il repartirait dans un sac à dos. J. s'en est emparée et elle avait le sourire d'une gamine heureuse du tête à tête qui se préparait entre elle et le roman.
Ce même mercredi, J. arrive, le sourire est toujours là mais quelque chose d'embarrassé s'y est rajouté. Elle me dit qu'elle n'a pas achevé la lecture de L'ange des toits parce qu'il y a "des trucs bizarres". Elle feuillette rapidement le premier récit, celui de Violette et me montre un paragraphe que ma mémoire avait complètement effacé: Violette refusant de se prêter avec son copain à une pratique sexuelle qu'elle ne peut assumer. En relisant ce passage, le regard de la gamine fixé sur moi, j'ai soudain regretté d'avoir joué le rôle de passeur avec ce roman: J., ses à peine douze ans et sa candeur n'étaient pas prêts à lire ces phrases. Je le lui ai dit, avec des mots maladroits, les premiers qui se sont pointés à mon esprit. Le soir venu, j'ai envoyé un mail à ses parents, non pas pour me protéger d'une plainte mais pour m'assurer qu'ils en discuteraient avec elle. Ce matin, la réponse de la mère dans ma boîte: "Ne vous inquiétez pas, J. m'en a parlé spontanément  et on prendra le temps de faire le point avec elle, nous sommes conscients que les livres peuvent cacher des trésors mais aussi des passages plus sombres. C'est  l'occasion de discuter avec J. et d'aborder des sujets qui  ne l'auraient peut être pas été." Du coup, le poids qui pesait sur ma poitrine depuis deux jours s'est volatilisé.