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lundi, 26 octobre 2020

Biffure 99

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en son corps et son coeur
des blessures secrètes
pour en calmer les cicatrices
la suavité marine
blottie dans les nuits à venir

Biffure de la page 48 d'Héritage de Miguel Bonnefoy

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lundi, 19 octobre 2020

Biffure 98

insomnie.jpg

Entendre courir la nuit
des silences de ferrailles
des tourbillons de pensées
faire attention à ton sommeil

Biffure de la page 52 d'Impossible d'Erri de Luca

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mercredi, 14 octobre 2020

Biffure 97

ipomée.jpg

Bricoler de l'avenir
malgré l'étendue du désastre
de toutes ses forces
vers une joie irrémédiable

Biffure de la page 15 de Rimbaud, le fils de Pierre Michon

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lundi, 12 octobre 2020

Biffure 96

ouragan.jpg

ouragan de ferraille
je restais fascinée par
le bruit et la fureur
de ma vie minuscule

Biffure de la page 41 de L'autre Rimbaud de David Le Bailly

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dimanche, 11 octobre 2020

En bref (3)

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- Tu es maladroite.
- Tu as raison, je me sens mieux à gauche.

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mercredi, 07 octobre 2020

en bref (2)

anémones.jpg

Les anémones sont filles du vent
dit-on
et les asters, seraient-elles celles du silence ?

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lundi, 05 octobre 2020

Biffure 95

aspicere.jpg

J'ai bordé les grandes déclarations
ce soir-là
restait la tendresse étendue
contre le dos de la nuit
l'entendre respirer

Biffure de la page 61 d'Avant que j'oublie d'Anne Pauly

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jeudi, 24 septembre 2020

Biffure 94

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Vara(nge)ville
© Pili Vazquez


la mer faisait naître
en elles
un étrange bonheur
sans limites

Biffures de la page 295 de La peste d'Albert Camus

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mardi, 08 septembre 2020

Biffure 93

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© Pili Vazquez

Je peux résister à
un matin qui bombe le torse
aux grandes pompes d'un soir d'été
mais à ton regard qu'un rayon de soleil fait voleter

Biffures de la page 248 d'Il est juste que les forts soient frappés de Thibault Bérard

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jeudi, 03 septembre 2020

Biffure 92

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© Pili Vazquez

humeur matinale
j'ai bu le sourire
qu'elle a versé
dans ma tasse de café

Biffures de la page 329 de La route de tous les dangers de Kris Nelscott

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samedi, 29 août 2020

Biffure 91

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Je sais déplier
un sourire sur des bouts de ciel
mais dire l'asphalte à fleur de peau
je ne sais plus

Biffures de la page 131 de Valencia Palace d'Annie Perreault

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vendredi, 28 août 2020

Biffure 90

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Fragment d'un collage de Gaspard Lieb
Saint Nicaise, Rouen

La vie ordonnée, prévisible
vous vous dites qu'elle peut être
dé-rangée
par la possibilité de croire en une personne.

Biffures de la page 168 de Paria de Richard Krawiec

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lundi, 24 août 2020

Biffure 89

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© Pili Vazquez

Les étoiles se dressent
en une longue bouffée
par la fenêtre
il soulève des yeux
le cosmos

Biffure de la page 93 de Le dernier Syrien d'Omar Youssef Souleimane

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samedi, 22 août 2020

en bref

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Éclats de verres
sur le comptoir s'impatiente
un silence de femme

 

 

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vendredi, 14 août 2020

Biffure 88

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Ma vieille, pensais-je
pour reprendre du poil de la bête
tu peux tourner le dos
au tiède compromis.

Biffures de la page 108 de Marcher jusqu'au soir de Lydie Salvayre

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jeudi, 13 août 2020

Biffure 87

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Chaque nuit
j'entends le monde qui rature
quelques chiures de mouches
et invite des étoiles
à clignoter.
Biffures de la page 124 de Un jour j'écrirai une chanson pour Johnny de Boris Lanneau

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lundi, 13 juillet 2020

Biffure 86

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J'ai rempli le formulaire
temps libre
vous pouvez compter sur moi
pour l'user sans modération

Biffure de la page 42 d'Ainsi parlait ma mère de Rachid Benzine

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mercredi, 08 juillet 2020

Equilibre

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îles Chausey, septembre 2017

Je ne savais pas que tout pouvait s'arrêter juste après le tournant de la cinquantaine. Brutalement. Sans appel. Irrémédiablement. J'avais la naïveté de penser qu'il y avait un âge pour mourir et que cent ans était un âge acceptable.
Elle ne savait pas que c'était pour elle la dernière randonnée, le dernier livre lu, le dernier repas entre amis, la dernière nuit quand elle s'est allongée sous les draps. Qu'il n'y aurait plus de demain et après-demain. Elle nous les laissait, avec les aujourd'hui aussi. Amers et iodés.
Depuis les pas sont plus fragiles ; au milieu du jour, il est possible de dévisser parce qu'on voit soudain la vie abrupte, vertigineuse. La tête tourne, le coeur vrille.
C'est implantée dans ton transat comme sur un radeau, traversant le jour de bout en bout, immobile, blottie contre la toile que je me suis souvenue d'une phrase lue récemment : vivre chaque instant intensément comme si c'était le premier. Dans lequel des deux Alma était-ce, celui de Le Clézio ? Celui de De Fombelle ? Oui peut-être. Juste à côté du sous-titre, moitié d'un vers, emprunté au poète, Le vent se lève. Il faut tenter de vivre. Intensément. Chaque instant. Comme si c'était le premier.

 

jeudi, 02 juillet 2020

Biffures 84 et 85

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Le vent malmène
l'ombre des cartes
il tire l'aventure

Biffure de la page 240 d'Alma de J.M.G. Le Clézio

le poids du hasard
est aussi redoutable
que l'eau-de-vie
coupée à la gouge

Biffure de la page 101d'Alma de Timothée de Fombelle

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mercredi, 17 juin 2020

Biffure 83

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Il dépend de nous
qu'un atome éclate
en un grondement de mer

Biffures de la page 30 de La baleine de Paul Gadenne

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mardi, 16 juin 2020

Biffure 82

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Rondo sur Seine

Le racisme trouble l'histoire
le remède immunitaire reste
la lecture du monde fraternel
et l'insurrection de nombreuses voix

Biffures de la page 13 d'Europe, mes mises à feu d'Erri de Luca, tracts Gallimard

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dimanche, 07 juin 2020

Biffure 81

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J'irai, si vent veut,
jusqu'au bout de ma vie
en nomade
pour m'agrandir comme une terre

Biffures de la page 406 de La horde du Contrevent d'Alain Damasio

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lundi, 11 mai 2020

Aux confins de soi (12)

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Il y a eu le vent qui se lève, il faut tenter de vivre
autrement

il y a eu portés par les rafales
des fragments et des bribes de ces deux mois de confinement
venus me rendre visite
avant de s'enfouir
les trois pleines lunes
les cercles tracés dans la terre et parfois dans l'eau
les journaux de confinements de Wadji Mouawad
écoutés chaque jour dans le quart d'heure le plus fragile
pour grandir en humanité
Il y a eu dans le hamac balloté par le slamino la lecture de La horde du contre-vent
Il y aura la route vers toi librement

lundi, 20 avril 2020

Biffure 80

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- Quelle histoire vous amène ? ai-je dit à tout hasard.
- Le passage du temps au trot sur des chemins pentus.

Biffure de la page 70 de Vie de Gérard Fulmard de Jean Echenoz

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dimanche, 19 avril 2020

Biffure 79

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Chaumont sur Loire
Juin 2019

Penser le savoir vivre
malgré la liberté désactivée
voir là-bas la veine du temps
et bredouiller des invocations au hasard

Biffure de la page 149 d'Ordesa de Manuel Vilas

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samedi, 18 avril 2020

biffure 78

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Chaumont sur Loire
Juin 2019

Mais à l'instant où je vous ai vue
m'attendait - ni destin ni hasard
toujours entre les deux -

un voyage à la géographie insoupçonnée.

Biffure de la page 27 de Tous des oiseaux de Wajdi Mouawad

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vendredi, 17 avril 2020

biffure 77

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c'est déjà quelque chose :
verser sur mon chemin la beauté du hasard
notre rencontre comme des herbes hautes dans le vent

Biffure de la page 127 de La vitesse sur la peau de Fanny Chiarello

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samedi, 11 avril 2020

Aux confins de soi (11)

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Tôt ce matin, la lune a accepté une partie de bilboquet avec le poteau électrique. Elle l'a laissé gagner. Ça lui a permis de voir le soleil se lever.

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mardi, 07 avril 2020

Aux confins de soi (10)

lune

Tard la nuit dernière, c'était déjà aujourd'hui, j'étais sur le point de refermer toutes les portes et une nouvelle journée de confinement. Je sais combien de portes a ma maison. Quatre. Une dans l'entrée, une dans le bureau, une dans la cuisine et une dernière dans la salle. Je sais combien de journées de confinement nous avons traversé. Vingt deux. A ce stade, les doigts de nos mains, quand elles sont réunies, ne suffisent plus. Ce que je ne sais pas, c'est combien il en reste encore. Aucun compte à rebours n'a été lancé. Si seulement on nous disait dans quarante, ou même soixante jours, ce sera fini ! Je sais qu'alors, dans mon périmètre restreint, si restreint que certains jours on dirait une peau de chagrin, chaque pas me rapprocherait de cette ligne à franchir.
Tard la nuit dernière, c'était déjà aujourd'hui, j'étais sur le point de refermer la dernière porte de la biquetterie. Quelque chose a suspendu mon geste. Je suis allée m'asseoir dans le jardin, à côté de l'oranger et ai écouté. Le silence était absolu. Semblable à celui que l'on croise dans une chapelle vide. Seules quelques chauves-souris le traversaient. La presque pleine lune grimpaient entre les fils électriques. Ce n'était pas celle du poète comme un point sur un i. Elle était une ronde blanche sur une portée musicale, un son unique et prolongé qui ne parvenait pas jusqu'à moi. Je les ai suspendus au fil à linge, elle et son halo, le temps de laisser renaître d'autres lunes et d'autres halos blottis dans les plis de ma mémoire ;  puis je les ai laissés reprendre leur cours. C'est alors que le silence s'est brisé en mille éclats. En contrebas, des grenouilles ont pris coassements, joyeusement, éhontément. L'espace déserté par les hommes leur appartenait. Une chouette les a rejointes. Longtemps je les ai écoutées.
Ce soir, après notre apéro messenger puis mon entraînement pour la classe virtuelle de demain - toi la prof, moi l'élève, moi la prof, toi l'élève  - je reste attablée dans le jardin, fixant la ligne d'horizon. Le jour peu à peu se retire, des volets se ferment, les voix s'estompent. La lune apparaît et reprend sa montée entre les fils. Elle est aussi ronde et rousse qu'une matsa sucrée au vin et à l'orange de la marque La bienfaisante. De celles que j'allais chercher à Belleville quand j'étais étudiante, avant de descendre à Nice chez mes grands parents pour fêter la semaine de Pessah.
Me revient cette phrase que nous chantions le premier soir : Ma nishtana, halayla hazè, mikol haleylot ? Qu'y a-t-il de changé cette nuit par rapport aux autres nuits ? La lune est plus ronde, j'ai attendu son lever avec la même joie que le lever du soleil le matin. Est-ce suffisant pour la rendre différente des autres nuits ? J'essaie d'imaginer cette dernière nuit qui sera passage vers ce jour où nous sortirons enfin du confinement. Le temps sera encore plus doux que ce soir, la lune peut-être pleine à nouveau ; les volets resteront ouverts et des maisons s'échappera l'impatience d'être le lendemain  ;  dans l'instant qui précèdera l'aube,  nous délaisserons nos nippes d'intérieur pour revêtir des habits de fête.
Dans combien de nuits encore, cela sera-t-il ?

lune

mercredi, 01 avril 2020

Aux confins de soi (9)

poirier

Ce matin comme tous les matins
côte à côte
le poirier et le poteau

l'un écorcé vif et rectiligne
n'occupant pas plus d'espace à sa base qu'à son sommet

l'autre tortueux, ligneux, vertigineux
son envergure immense

tout mettre en oeuvre
pour matin après matin
être poirier plutôt que poteau