Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 30 avril 2012

Aujourd'hui ce qui craque.

pigne005.jpg
Les gisants de la commune, Ernest Pignon-Ernest, 1971

29/366
Aujourd'hui ça craque de partout. Ca craque sur le blog de la pêche à la baleine au simple mot orange...Pas de vaines craquelures ou d'inutiles craquèlements qui n'effleureraient que la surface. Non, des cassures, des failles, des béances qui ont l'ampleur de ces géants de papier posés par Ernest Pignon Ernest sur les marches du sacré damné coeur, tours à la crème édifiées pour expier le crime courage des Communards.

La Commune, justement, Philippe Torreton la pleure dans sa lettre à Jean Ferrat. La tenancière de ces îles avait le choix entre plusieurs sites pour vous renvoyer à cette lettre, elle a choisi une officine vilipendée par un gouvernement dont les jours sont comptés.
La Commune, toujours, avec la compagnie des Lioralets accueillie à la Cartoucherie par Arianne Mnouchkine.
Mnouchkine, sera-t-elle là demain, dans les rues de Paris, avec ses Naufragés du fol espoir et ses banderoles peu communes? Demain, 1er mai, j'irai à la capitale et foulerai le pavé. Puis je pousserai sans doute mon pas jusqu'au cimetière du Père Lachaise et devant le mur des Fédérés, j'écouterai le silence qui n'en finit plus de craquer de ceux abandonnés à la fosse commune.
P.S. Quand chanterons-nous enfin Le temps des cerises, le coeur plus léger?

dimanche, 29 avril 2012

Aujourd'hui comment lui dire? 28/366

rue.jpg

samedi, 28 avril 2012

Aujourd'hui confort.

366 réels à prise rapide,confort

27/366
Alors, là, c'est fort con -facile, direz-vous. Ne vous inquiétez pas, je sors dans trois lignes-: "confort" est un mot ikeaïste auquel je n'ai nulle envie de me frotter, de me contraindre, de me forcer à associer à d'autres mots. Celui-là est bien trop souvent en ménage avec "petit" ou "personnel".
..

vendredi, 27 avril 2012

Aujourd'hui orange.

r41450.jpg
 Raphaël, fragment de La Madone de Saint Sixte, 1512

26/366
Orange douce ou amère.

En espagnol, elle se dit naranja. J'en profite pour saluer Colo qui d'en bas compte sur nous. Douceur.
En arabe, elle se dit naranj. Piqûre de rappel pour ceux qui s'évertuent -mais où est donc la vertu dans tout cela?- à élever des murs, espérant ainsi laisser l'Autre de l'autre côté. Amertume.
En sanscrit, cela se dit nâgaranga, de naga, éléphant, et rañdj, être malade. Les éléphants mangent des oranges, paraît-il, à s'en rendre malades. Il faudra que l'emplumée aille mener son enquête.
Quant aux anges, ça leur donne une couleur or...

366 réels à prise rapide,orange

Orange (2) à 11h30 précises...
En lisant le commentaire de Tania, je me suis demandée à quoi pouvait songer l'ange. Ai suivi son regard et ai soudain regretté de ne pas y avoir pensé. Catfish de l'Ours et sa couverture orange, tous les deux sur mon bureau comme une évidence! J'aurais pu vous chuchoter que cet album, c'est comme une caresse qui s'attarde sur un bras saisi par la chair de poule. J'aurais pu vous dire combien, en parlant d'un passé qui ne passe pas, il entre en résonnance avec des jours amnésiques. J'aurais ajouté qu'en ces temps où on voudrait nous faire tourner autour de l'arbre de l'oubli, il est craquelure dans l'écorce, faille dans le mur.

366 réels à prise rapide,orange



jeudi, 26 avril 2012

Aujourd'hui table de.

8.jpg

25/366
A la table des matières, depuis dimanche, tout le présidentiable, tout l'inenvisageable, peut-être déjà tout l'irrémédiable. Les vocables ne suffisent pas à dire la peur de voir cela mal finir. Cette table-là, on aimerait la tourner pour en voir les dessous mais sans l'araser: les miettes finiraient pas remonter, inexpugnables...

Dans l'attente de, je suis allée m'asseoir à la table de l'Ours, comme on s'assied à une table d'écoute. Pour y retrouver tout l'indispensable -un thé à la menthe, des expériences en architecture- tout l'inestimable -son dernier album, Catfish- tout l'impensable -le permis de  se travestir de Rosa Bonheur. Cette table-là, on la veut à rallonges, on la veut re-table pour ne pas avoir à partir trop vite.

mercredi, 25 avril 2012

Aujourd'hui la famille.

1.jpg

24/366

Familles

La fille, l'ami de la fille
Le fils, l'amie du fils
L'âme de l'amie
Les ailes des amis,
En partance, en arrivance

En arrivage, en partage
Et dans le mille de tous ces fils tendus au-dessus du jour,
Une faille... Je m'échappe pour Giverny.

7.jpg

Là-bas, ça finit de tuliper...

3.jpg

Là-bas, ça pavote...

4.jpg

Là-bas, ça ne nénuphe pas encore...

366 réels à prise rapide,giverny,claude monet

mais ça touriste déjà...

366 réels à prise rapide,giverny,claude monet


mardi, 24 avril 2012

Aujourd'hui à 11h30 précises

P1060675.jpg

23/366
A
ssurément,aujourd'hui à 11h30 précises,on prêtera serment ou sarment, je ne sais pas.

lundi, 23 avril 2012

Fragment d'aujourd'hui raconté en sondage d'opinion

P1060653.jpg
22/366
Je ne sais quand le contraigneur des 366 réels à prise rapide a conçu ses contraintes. Il ignorait sans doute que ce "fragment d'aujourd'hui raconté en sondage d'opinion" prendrait place, en 2012, un lendemain de premier tour d'élection présidentielle. Au sortir d'une overdose de chiffres. Opinions sondées jusqu'à la nausée.
Il Prévoit Salamalecs Ou Salmigondis,
Baratin Variable Annoncé,
Croque au Sel Amer
Et l'on voudrait que je soumette un fragment d'aujourd'hui à cela?

P1060655.jpg

dimanche, 22 avril 2012

Aujourd'hui je renonce à.

3.jpg

21/366
Aujourd'hui, même si j'habite juste à côté d'une ville qui, paraît-il, est représentative du vote français -depuis hier, Louviers est assiégée par TF1 mais nous ne rendrons pas les armes-, même si j'ai la certitude de savoir à quoi m'en tenir à 18h30, je renonce à dévoiler le moindre résultat avant 20h...
Cela dit, pourvu qu'à cause de la révolution, les bateaux coulent!

P.S à 10H35: le maire de Louviers, lui, n'a pas renoncé...
P.S à 13h00: Créons du pseudo-évènement lovérien. La participation est plus élevée qu'en 2007.

samedi, 21 avril 2012

Aujourd'hui plaque de rue.

253560_2056733667508_1519607152_2192141_6871290_n.jpg

20/366
Et vous voudriez en plus que j'écrive quelque chose?

P.S.: Merci à l'emplumée pour cette photo qu'elle a grapillée, elle ne sait plus où...

vendredi, 20 avril 2012

Aujourd'hui rouge.

rouge.jpg

19/366
Vermillon, garance, cinabre ou pourpre?
Judicieuse idée que de placer cette contrainte précisément aujourd'hui.

En effet, je ne sais si, après-demain, cette façade, sous l'emprise tenace des déluges actuels, de la valse des lavements et des délavements, ne tendra pas plutôt vers un rose dépassé.
P.S: Toute allusion à l'actualité politique ne saurait être que fortuite...

jeudi, 19 avril 2012

Aujourd'hui mains touchées.

mains.jpg

18/366
Mains touchées par cet improbable Arlequin, elles qui n'aspiraient qu'à se réchauffer autour de la tasse de café.
Post-scriptum: la tenancière de ces lieux affectionne tout particulièrement le mot "improbable" ces derniers temps. Signe qu'elle aspire à voir son agenda lui fredonner autre chose que "ça se passera comme ça"...

mercredi, 18 avril 2012

Aujourd'hui, ça n'aurait pas dû se passer comme ça.

366 réels à prise rapide,la madeleine,proust,du côté de chez swann

17/366
J'aurais dû emprunter la ruelle courte et dodue. Machinalement, accablée par la morne journée et la perspective d'un triste lendemain, j'aurais dû porter mon pied sur son pavé. J'aurais tressailli, attentive à ce qui se serait passé d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'aurait envahie, isolé, sans la notion de sa cause. II m'aurait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire...

Mais c'était sans compter que la dite ruelle était barrée et échafaudée.

mardi, 17 avril 2012

Aujourd'hui chaleur de.

1.jpg

16/366
M'y voilà donc. Face à la contrainte du jour, je sèche, reste sans mots. Pourtant entre rafales de vents, effleurement effréné des arbres, spirales de pétales et, à peine conçue par les nuages, pluie lourde, je quête, détrempée à force de guet, un interstice oublié de tout cela, chaleureux.

2.jpg

lundi, 16 avril 2012

Aujourd'hui faux et usage de faux.

P1060428.jpg

15/366
Code pénal, article 441-1
"Constitue un faux toute altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d'expression de la pensée
. (...)

Le faux et l'usage de faux sont punis de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende."

Tout autre support de la pensée, dit le législateur. Une tribune, en plein air, le dimanche, par exemple, ça concorde aussi?

Note post méridienne: je reviens d'une bal(l)ade du côté de chez Interférences et Comm'un blog. Il est temps que les élections se passent. Toutes trois, nous avons eu la même idée pour la contrainte du jour!

dimanche, 15 avril 2012

Aujourd'hui je ne sais pas.

DSC02911.jpg

14/366
Je ne sais pas si cette journée a prévu assez d'heures, minutes, secondes pour que je case tout ce que je dois y caser. Il faudra bien que cela marche.

samedi, 14 avril 2012

Aujourd'hui sacs.

DSC02915.jpg

13/366
Vous ne le trouvez pas déconcertant, vous, ce "s" à la fin de la consigne? Obligation faite d'employer le pluriel. Appel à un inventaire? Précaution prise pour éviter toute tentative de recyclage de ce que l'on porte ou pour éloigner la tentation d'aller chercher son homonyme?

Ce matin, j'en étais encore là de mes réflexions quand je suis montée dans le TER, direction Rouen, pour une journée consacrée à Koltès, Vinaver et Mouawad. Pour tromper mon absence d'inspiration, j'ai lu l'huma. A la une, prévision d'une lame de front phocéenne dans l'après-midi. Interview de Guédiguian, humanisme et espérance. J'ai regretté alors d'avoir pris un train qui me menait un peu plus vers le nord...
Terminus, tout le monde descend. Sur le quai d'en face, un sac, plusieurs sacs, pleins de sacs: à dos, à main, besace, bissac, fourre-tout, escarcelle, réticule. Une mise en sacs de l'espace sous le regard impassible du panneau: train à destination de Marseille Saint-Charles. A cet instant précis, je vous promets que j'ai failli le faire: mettre à sac mon programme de la journée et monter dans cet improbable TGV.

vendredi, 13 avril 2012

Aujourd'hui une pièce particulière.

DSC01133.jpg

12/366
Sur l'air de la Métaphore...
Le fou et sa diagonale? Le cavalier et son L saugrenu? Non, à ce qu'il paraît, c'est le pion qui est une pièce particulière: il serait l'âme des échecs.

jeudi, 12 avril 2012

Aujourd'hui ils vont bien ensemble.

366 réels à prise rapide,le mariage de figaro,ruy blas

11/366
Hier matin, j'ai abandonné mon morveux, après lui avoir extorqué deux bisous, au pied d'un car qui les conduirait, lui et ses quarante-neuf congénères en Andalousie.
L'après-midi, rendez-vous était pris avec ma morveuse et son binôme
au grain de café: le patron y gratte sa guitare et nous décortiquons des textes, bac blanc français oblige; la correction de mes brevets blancs attendrait. Au programme, la tirade de Ruy Blas aux ministres "intègres" et conseillers "vertueux":
"Soyez flétris, devant votre pays qui tombe,
Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe !
– Mais voyez, regardez, ayez quelque pudeur.
L'Espagne et sa vertu, l'Espagne et sa grandeur,
Tout s'en va."
Oh tchatcha, Mnouchkine aurait pu le griffoner sur une banderole celui-là d'extrait.
Puis le fameux monologue de Figaro dans Le mariage de Figaro:
"Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier ! Qu'avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus : du reste, homme assez ordinaire ! tandis que moi, morbleu ! perdu dans la foule obscure, il m'a fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement qu'on n'en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes"
Les bachelières se prennent au jeu, tirent des fils, hasardent des hypothèses et boivent des chocolats chauds. Entre Victor Hugo et Beaumarchais, est venu se glisser un couple espagnol sur la table d'à côté. Ils webcament avec leurs compatriotes tandis qu'à l'autre bout Ruy Blas fait ses adieux à la Reine.


Ils allaient si bien ensemble mes hasards hispaniques d'hier. Les écrire me permet d'attendre calmement en ce petit matin, le texto du morveux qui va bien finir par indiquer qu'ils sont enfin arrivés à bon port, lui et ses congénères...

mercredi, 11 avril 2012

Aujourd'hui moment professionnel.

366 réels à prise rapide,les misérables,claude gueux,victor hugo

10/366
Moment professionnel capté en direct: mes élèves de 3ème qui planchent sur leur deuxième brevet blanc. Nous avions travaillé sur Les misérables et Jean Valjean qui condamne la société à sa haine. En écho, je leur propose un extrait de Claude Gueux, l'instant où l'irréparable est commis: le meurtre du directeur de la prison de Clairvaux. Ils ont lu le texte sans broncher. Sans broncher, ils ont découvert les lignes où Claude Gueux cherche de ses ciseaux trop courts son coeur de damné dans sa poitrine. S'ils ont froncé les sourcils, c'est uniquement en découvrant les questions auxquelles ils allaient devoir répondre...

Ils ne savent pas encore que dans la deuxième partie de l'épreuve, ils vont devenir avocat et monter de toutes pièces une plaidoirie pour éloigner la guillotine du cou de Claude Gueux. Assisterai-je à la même impassibilité?
La bacchante, de surveillance.

mardi, 10 avril 2012

Aujourd'hui tout ce qui brille.

maitou22-dalipersistmemoire.jpg

Salvador Dalí, "La Persistance de la mémoire", 1931

9/366
Une larme au bord de l'oeil aura toujours plus d'éclat qu'une montre Rolex promise à un lent avachissement...

lundi, 09 avril 2012

Aujourd'hui contre le mur.

P1050208.jpg

8/366
L'audace d'un rayon

adossera mon ombre
contre le mur -

Et si c'est l'ultime du jour
Le repos sera fugace.




dimanche, 08 avril 2012

Aujourd'hui itinéraire.

P1060606.jpg

7/366
L'itinéraire -pas à pas, aller jusqu'aux Hauts Prés, saluer l'arbre étêté, entêté, puis gagner les rives de la Seine sans passer par le littoral- quel mot à mot le rendra littéraire?

samedi, 07 avril 2012

Aujourd'hui laisser passer les petits papiers

pp.jpg

6/366
Aux quatre coins du marché, ce matin...

Prenez, prenez les p'tits papiers,
Papiers glacés, papiers F.N
Papiers sulfurisés ou d'U.M.P
Qu'un soir, ils puissent,
Papiers bavards,
Cesser leur tintamarre

Laissez passer, mon p'tit panier et ses dieux lares

Prenez, prenez les p'tits papiers
Papiers sensibles, papiers P.S.
Papiers recyclés, papiers de vert
Qu'un soir, ils puissent,
Papiers révolutionnaires
Ne pas se taire

Laissez passer, mon p'tit panier, par Jupiter!


vendredi, 06 avril 2012

Aujourd'hui temps qu'il fait.

55.jpg
5/366
Je prends un temps de réflexion avant de me prononcer...

jeudi, 05 avril 2012

Aujourd'hui un mot que j'ai écrit.

j.jpg
4/366
En ai croisé des mots
Mot à l'air à l'eau ment
Mot à l'ire à bile râle
Mot tôt ou tard laisse
Les ai mâchés
N'en ai écrit aucun.

mercredi, 04 avril 2012

Aujourd'hui ceux que l'on porte.

P1060602.jpg


3/366
Ceux que l'on porte à la bandoulière du coeur
un moucheron un ours et une dame blanche
à l'écoute de la terre
Ceux que l'on porte à sang et à chair
l'une perchée sur ses talons
l'un les cheveux hirsutes de gel
veulent grandir toujours plus vite
Ceux que l'on porte à bout de mémoire
de flots en jusants,
Suaves amers de ma canopée

mardi, 03 avril 2012

Aujourd'hui ce que l'on porte.

2.jpg

2/366
Ce que l'on porte: le sac en simili cuir, amené deux fois pour réparation chez le cordonnier, à la fermeture éclair, malgré tout, béante pour cause de contenu dépassant le contenant. Et dedans des classeurs qui confèrent à mes cours un semblant d'ordre, et de quoi résister par la beauté, Quand les murs tombent, Face aux murs, Murale, La trace du papillon et tout au fond le souvenir d'un champ de lin qui tiendra ses promesses de bleu rivalisant avec la bourrasque.

lundi, 02 avril 2012

Aujourd'hui signature.

1.jpg

1/366
Voilà quelques jours que je me tâte -allez, lance-toi, 100 mots, ce n'est rien- et me détâte -dans cette affaire quotidienne que faire le jour où je resterai sans mots? Indécise je pérégrine sur les blogs en prise rapide, de La pêche à la baleine à Obni, consignation de fragments réels.
Et puis la contrainte du jour comme un signal... j'appose donc ma signature au projet.