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vendredi, 23 mars 2012

LA FLEUR DE L'AMANDIER

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Parcours Mahmoud Darwich, Ernest Pignon-Ernest

Que dire de cette semaine? Que j'ai éteint postes de télévision et de radio. L'info seconde après seconde, en provenance directe de Toulouse, de l'écoeurement jusqu'à la nausée, je n'ai pas voulu. Le pourquoi du comment que chaque journaliste se faisait fort de réinventer chaque heure, je n'ai pas écouté.
Me suis concentrée sur la dernière ligne droite de la préparation de l'oral en Histoire des Arts pour mes 3ème. Entre les quatre murs de ma sallle 207, l'actualité de l'autre côté de la porte, j'ai parlé d'Ernest Pignon-Ernest et de son parcours Mahmoud Darwich. La sérigraphie du poète collée sur le mur de la honte pour exorciser l'exil même après la mort. Au milieu de ce chaos de barbelés et de papiers, surplombé par la verticalité des lampadaires et du mirador, sous un ciel bas et lourd, la parole du poète:

« Je tente de défendre une certaine image de la Palestine en célébrant des choses très simples et très modestes : de l’herbe, des rochers et une fleur d’amandier. J’ai conscience que la poésie ne peut s’opposer à la guerre par les armes de la guerre, ni par un langage belliqueux, mais par son contraire. Elle fait la guerre à la guerre en s’armant de fragilité humaine. »


samedi, 17 mars 2012

NO LIFE

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Un nolife:personne qui consacre l'exclusivité de son temps à des jeux video. Cette addiction affecte ses relations sociales et sentimentales...
Ah oui? Un peu comme la Emma Bovary avec ses romans?
En espérant que les "no-life" trouveront une seconde vie grâce à une plume bien taillée...

19:09 Publié dans ROMAN | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : no-life |  Facebook |

samedi, 10 mars 2012

AH LES BEAUX JOURS!

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Mon dernier billet
était-il prémonitoire de ma propre disparition des îles indigo? Coupée du désir d'écrire. Mots absents pour retranscrire des jours dont j'aurais voulu garder traces et cartes. Exilée, donc, j'ai lu L'ignorance de Kundera, ai vu les séries-graphies d'Ernets Pignon-Ernest sur le mur de Gaza, hommage à Mahmoud Darwich.

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Ai vécu la guerre de cent ans pendant une dizaine d'heure dans un théâtre à l'italienne à Cherbourg, Henry VI par la Piccola Familia. Suis devenue figurante l'espace d'une soirée pour cette même troupe.
Quand ont sonné les trentes ans de la disparition de Perec, j'ai cherché des destinations en "a" pour abolir le silence: cela aurait pu être Valparaiso ou Casablanca, cela fut les Calanques de Marseille à Cassis. Le pied a retrouvé la terre, le clavier retrouvera sans doute ses lettres...

piccola familia, henry VV, perec, les calanques

samedi, 14 janvier 2012

L(...) DISP(...)RITION


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Notre contrée est sur le point de perdre une lettre triple. Peu importe et rebondissons même sur cette nécessité. Le moment est donc venu d'en jouer et d'écrire moins elle. Le défi pour Perec fut plus difficile.

Signé: l(...) B(...)cch(...)nte

PS: Combien de fois cette lettre pestiférée est-elle sur cette photo?

samedi, 31 décembre 2011

TREIZE A LA DOUZAINE!

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Découpage de Maurice Pommier

Les mauvaises langues et dentiers mal embouchés combleront sans nul doute les points de suspensions par un dicton faisandé -les poules mangeront du renard, le jour où elles auront des dents- et n'attendront rien de plus des jours à venir.
Qu'à cela ne tienne, à la marge ou à la page de ces certitudes qui toujours font ronronner le monde en rond, je nous veux des rives et des dérives, des rêves et des grèves, des fleuves et des effluves, des emblèves et des emblaves, des alternatives collectives et coopératives, des qui-vive et des qui ravivent, et surtout des terres-neuves...

mercredi, 21 décembre 2011

SOLSTICE

 

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Arrimer à la rive
Les chemins de râlage
Accrocher aux barbelés
Les breloques d’intranquillité
Et traverser le solstice d’hiver
De bord à bord
Comme on passe le fleuve Léthé.

 

dimanche, 18 décembre 2011

VALE HAVEL...

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Vaclav Havel a tiré sa révérence. L'homme avait marqué mes vingt ans. Le dissident puis le président-citoyen. Et toujours la vigilance de l'écrivain. Je suis allée chercher dans ma bibliothèque un court texte qu'il avait écrit en 1989 Quelques mots sur la parole...

"On s'aperçoit aisément que toutes les grandes menaces qui pèsent sur le monde actuel (...) cachent quelque part au plus profond de leurs entrailles, une cause commune: l'imperceptible mutation d'une parole humble à l'origine en une parole orgueilleuse.
C'est par orgueil que l'homme s'est dit que lui, le sommet et le maître de la création, comprenait parfaitement la nature et pouvait en disposer à sa guise.
C'est par orgueil qu'il s'est dit que, doué de raison, il était capable de comprendre sa propre histoire et de planifier pour tous un avenir heureux; qu'il s'est arrogé le droit de balayer de son chemin tout opposant au nom d'hypothétiques lendemains qui chantent dont il prétendait avoir trouvé la seule clé véritable.
C'est par orgueil que, maître de la fission atomique, il s'est cru désormais si évolué qu'il n'avait plus à redouter le danger d'une course à l'armement atomique, voire d'une guerre nucléaire.
Dans tous les cas, il s'est lourdement trompé. Voilà qui est très grave. Mais dans tous ces cas, il commence désormais à comprendre son erreur. Et voilà qui est bon.
Tirons donc des leçons de tout cela et déclarons, chacun pour soi et tous ensemble, la guerre aux paroles d'orgueil, regardons de près toute parole apparemment humble pour y déceler les oeufs de coucous déposés par l'orgueil.
Il ne s'agit pas là, et de loin, d'une tâche purement linguistique. C'est un appel à devenir responsable des mots et envers les mots, un devoir éthique par essence."
Vaclav Havel, Quelques mots sur la parole, éditions de l'aube

mercredi, 07 décembre 2011

SENTENCE (6)

benjamin constant,mnouchkine,théâtre du soleil

Que l’autorité se borne à être juste,
Nous nous chargerons d’être heureux.
Benjamin Constant, De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes

 

lundi, 05 décembre 2011

SENTENCE (5)

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Triste spectacle public
On ne songe plus qu’à soi
Les dignités, les places, l’argent
On prend tout, on veut tout, on pille tout
On ne vit plus que par l’ambition et la cupidité.
Victor Hugo, Ruy Blas, préface

vendredi, 02 décembre 2011

SENTENCE (4)

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Quand l’Ordre est injustice

le Désordre est déjà un Commencement de Justice.
Romain Rolland (Le 14 juillet)

jeudi, 01 décembre 2011

SENTENCE (3)

shakespeare


Le frelon ne suce pas le sang des aigles,

Il pille la ruche des abeilles.
Shakespeare, Henry VI

mardi, 29 novembre 2011

SENTENCE (2)

shakespeare

A présent des révoltes incessantes lui reprochent ses parjures.
Ceux qu’il commande n’agissent que sur commande. Rien par amour.
Maintenant, il sent son titre qui pend, flasque, sur lui,
Comme la robe d’un géant sur un faussaire nain.
William Shakespeare, Macbeth

dimanche, 27 novembre 2011

SENTENCE (1)

eschyle

Ce n'est pas dans un palais de peur que l'Espoir entrera.
Eschyle, Agamemnon

mardi, 08 novembre 2011

DEROUTE (2)

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"Comme une eau, le monde vous traverse et pour un temps vous prête ses couleurs. Puis se retire, et vous replace devant ce vide qu'on porte en soi, devant cette espèce d'insuffisance centrale de l'âme qu'il faut bien apprendre à cotoyer, à combattre, et qui, paradoxalement, est peut-être notre moteur le plus sûr."
L'usage du monde, Nicolas Bouvier

Il a donc fallu quitter le GR pour de bon et se laisser dérouter, retour à la Biquetterie. Je n'aime pas ces jours qui suivent une longue randonnée: le corps est étonné de son immobilité, le regard tente de s'accrocher au paysage familier sans trouver d'aspérité et la main est orpheline de carte IGN. Sont-ce là les symptômes de "l'insuffisance centrale de l'âme"?
Je retrouve au pied de mon lit une pile de romans lus ces dernières semaines. Tous parlent de femmes en marche.
Le prix Médicis étranger: Une femme fuyant l'annonce de l'Israélien David Grossman et Ora qui, à coup de routes parcourues qui toujours l'éloignent plus de sa porte,  pense pouvoir échapper au fatum, au destin qui lui annoncerait la mort de son fils parti pour une opération militaire au Liban. Ne surtout pas être là lorsque des messagers viendront frapper. Une fuite qui pourrait avoir la force d'une conjuration.
Des solidarités mystérieuses de Pascal Quignard et Claire, Marie-Claire ou Chara -c'est selon- qui foule la lande de terre bretonne jusqu'à l'usure, écorchement de corps sur granit pour un amour puis son souvenir.
Le prix Goncourt des lycéens: Du domaine des murmures de Carole Martinez et Esclarmonde qui choisit de vivre en déroute, comprenez emmurée, emmurmurée, pour regarder le monde et ses désirs derrière des barreaux.
Traversée littéraire comme une autre façon de faire usage du monde...

samedi, 05 novembre 2011

DEROUTE (1)

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Un coup de dé-, s'il n'abolit jamais le hasard, finit toujours par abolir la route en une déroute. De débâcle, débandade, déconfiture, défaite, désastre, cette déroute-là ne fut pas escortée... Le GR s'est tout simplement arrêté à La Dame Blanche. Un petit coin de paradis et par les fenêtres grandes ouvertes, Brassens qui donne le ton.

 

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mercredi, 02 novembre 2011

ROUTE...(2)

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Routes et déroutes, donc, lu chaque soir jusqu'à ce que la paupière tire un rideau sur le sentier foulé et la pensée de Bouvier. Défoulement imposé.
Au réveil, ma mémoire est incapable de restituer ce que j'ai lu. Elle attend que le pied se concentre sur le chemin, le souffle sur son rythme et l'oeil sur la carte IGN pour mettre un terme au refoulement. Dame Nature défie l'heure d'hiver et sa cohorte de mois sombres. Sa palette ne se plie à aucune contrainte, toutes les couleurs sont expérimentées. Mon lexique se bute à sa pauvreté et les mots pour en rendre compte n'affluent pas. Bouvier a fait route avec son ami peintre Thierry Vernet. Il explique combien ce dernier l'a initié à nommer l'espace traversé. "Je crois que chaque chose à son mot. Quand je dis:"faire la poste entre les choses et les mots", c'est comme réunir deux partenaires qui ignoreraient leur adresse respective. L'écrivain va chercher le mot juste pour une chose ou la chose juste pour un mot." Postière inexpérimentée, je me laisse envahir par la beauté du monde, du dehors au dedans et ma carcasse frémit devant une telle irruption. Cela encore, il le dit si bien...
"Moi il y a eu des moments où j'ai cru que j'allais étouffer de bonheur. Et, comme je n'ai pas comme les chats, la faculté de ronronner... Les chats n'explosent pas parce qu'ils ronronnent comme des bombes."

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Photo de Moucheron

mardi, 01 novembre 2011

ROUTE... (1)

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Cela s'appelle sans doute l'arrière-saison et la plante de pied ne désire qu'une chose: rejoindre la semelle et aller de l'avant. Des Rochers du Parc au Pain de Sucre en passant par la Roche d'Oëtre...Trois jours de randonnée en Suisse normande. Accepter de déchausser à la tombée de l'heure d'hiver, toujours trop tôt, on voudrait pousser plus loin, au-delà de l'obscurité. Tromper l'impatience du lendemain, se calfeutrer dans la prose d'un marcheur insatiable et lire Routes et déroutes de Nicolas Bouvier. S'endormir avec cette certitude que ses mots remonteront à la surface du sentier et diront l'indicible et l'ineffable offerts au regard lorsqu'à nouveau le pied retrouvera la semelle...

vendredi, 28 octobre 2011

QUE FAIT LA PLUIE?

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Que fait la pluie ?

Sa présence ravine la Terre

Son absence la  fracture

Que fait la pluie ?

Elle fait des failles

Quand elle fait défaut

Que fait la pluie ?

Elle rigole

Quand elle fait des vrais.

 

Pour répondre à une interrogation des Impromptus littéraires...
Bonus: un lien vers cet autre billet, un jour où la pluie n'en finissait pas de rigoler.

jeudi, 27 octobre 2011

HOMO SAPIENS DEMENS

Viveret, Louviers
Patrick Viveret: je suis allée l'écouter un soir de la semaine passée. Après une journée pleine et je ne savais pas qu'il y avait encore un interstice de libre où accueillir cette pensée lumineuse. Cet homme-là a fait le pari de la réappropriation démocratique et sémantique des mots, le pari de gratter le langage de ses scories. Il nous renvoie aux racines pour penser notre monde en pleine mutation. Prenez deux mots que notre société a exilés si loin de leur sens: la valeur et la richesse. Qui se souvient que Valeur vient du Valor latin qui désigne la force de vie et que Richesse vient d'une racine reich- qui n'est autre que la puissance créatrice? Cet homme-là "défige" le langage, le remet en mouvement: pourquoi le dépôt de bilan ne serait-il qu'économique? Pourquoi pas écologique ou social?
Ce matin, le temps d'un espace vide et avide tout à la fois, entre deux randonnées, avant le réveil de mes morveux, j'ai lu Comment vivre en temps de crise? d'Edgar Morin et Patrick Viveret. Je dépose ici un fragment.
"Ce n'est pas faire du catastrophisme que de dire que l'humanité risque la sortie de route, qu'il est possible que cet Homo sapiens demens* voit son aventure se terminer prématurément. (...) L'humanité peut aussi saisir ce moment crucial pour vivre un saut qualitatif. Des sauts qualitatifs se sont déjà produits dans les grands moments de bifurcation de l'histoire humaine. C'est dans ce rameau qui courait moins vite, qui était moins gros, qui ne volait ni ne nageait, qu'a émergé le fabuleux processus de la conscience. Ce qui se jouait dans l'ordre de l'hominisation se joue aujourd'hui dans
l'ordre de l'humanisation.
Nous ne pouvons y parvenir que si nous affrontons la question de la barbarie intérieure. Le politique s'est construit sur le traitement de la violence interhumaine, en extériorisant cette question de la violence. Qu'est-ce qui caractérisait la construction d'une tribu, d'une cité au sens grec, d'un Etat ou d'un empire? Le processus de pacification, de civilisation utilisait le danger que représentaient les Barbares, les étrangers et les infidèles. Ces trois grandes formes d'étrangeté permettaient de constituer la paix et la civilité à l'intérieur d'un espace restreint. A l'échelle de la mondialité (...) la quetion de la barbarie se pose de façon intérieure: comment l'humanité traite-t-elle sa propre part d'inhumanité?"
*: l'expression est d'Edgar Morin

comment vivre en temps de crise, viveret, morin



mercredi, 21 septembre 2011

LE GARCON QUI VOLAIT DES AVIONS

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Le garçon qui volait des avions, Elisabeth Fontenaille, doAdo, Rouergue

Le roman s'ouvre sur une dédicace "(...) à Colton Harris-Moore, aux enfants perdus" et s'achève sur une note "Colton Harris-Moore, le bandit aux pieds nus, a été arrêté le 11 juillet 2010, après des années de cavale éperdue". L'on se prend à douter. Elise Fontenaille se joue-t-elle du lecteur? Ce Colt qui non seulement vole des avions mais aussi de belles bagnoles et des hors-bords sur son île au large de Seattle, qui entre dans les maisons pour se réchauffer et passer des commandes sur internet, ce Colt, une légende en marche, les pieds-nus, ne serait donc pas tout droit sorti de son imagination? On cède à la tentation: aller voir si la page facebook et ses milliers de fans existent bien.
Le fait divers est bien là et la force du roman tient dans la polyphonie qui le structure: du narrateur externe à Colt, en passant par sa mère, une éducatrice, des voisins, une flic. Tous tentent, avec colère ou admiration, de dire ce gamin qui a décidé de brûler sa vie sous la forme d'un pied de nez à la société. De Colt à Eden de La cérémonie d'hiver, il n'y a qu'un pas qu'Elisabeth Fontenaille franchit.

 

lundi, 19 septembre 2011

CEREMONIE D'HIVER

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Celui-là, je l'ai défendu bec et griffes pour qu'il soit sélectionné pour le prix Dévoreurs de livres 2012. D'aucuns lui reprochaient une fin sans morale... La fameuse morale qui a fait sa rentrée avec tambours et trompettes cette année dans les classes devrait-elle s'immiscer aussi dans la littérature? Les livres sont là pour déranger et nous interroger sur le monde pas pour y tracer des autoroutes.

Vancouver, réserve n°7, 23ème étage de la Piazza Tower.
Là vit Eden –son nom comme un dernier écho au paradis perdu de ses ancêtres,
les Indiens de la tribu Haïda- la porte-fenêtre toujours ouverte sur l’océan pacifique.
Pour échapper à cette tour semblable à un épi de maïs, elle a choisi les airs, via son para, son delta ou son aigle Sky. Sa grand-mère, Violett le lui a répété si souvent: « Toi, ma beauté, tu seras libre parmi les aigles. » Sa liberté et sa vie,Violette les a perdues. Elle avait posé ses pas sur le sentier de la guerre contre ceux qui défiguraient sa Terre : réorganisation de l’espace en vue des Jeux Olympiques oblige.
La phrase est courte, hachée, aiguisée. Elle scande la colère d’Eden. Elle ne fera pas machine arrière, elle vengera sa grand-mère et son arme sera son aigle.
P.S: Le personnage de Violett est inspiré d'Hariett Nahanee, morte d'une pneumonie attrapée en prison. Elle y avait passé quinze jours pour avoir osé s'opposer à un gouvernement dont la préoccupation unique était les JO à Vancouver. Morale, vous avez dit morale?

samedi, 17 septembre 2011

TOUT PRES LE BOUT DU MONDE

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Tout près le bout du monde, Mathilde Lethielleux, Flammarion

 Le bout du monde : une ferme et sa grange en ruines pour adolescents en morceaux. Un lieu à rénover, un lieu où se reconstruire.  Mais le contrat passé avec Marlène, famille d’accueil à elle toute seule, est sans appel: pour rester, Jul, Solam et Malo doivent tenir leur journal de bord au quotidien.  Malo le fera consciencieusement, un peu comme on fait ses devoirs. Jul adressera le sien à son amour perdu qu’elle n’est pas sûre de vouloir retrouver. Quant à  Solam, il se pliera à la contrainte avec ses mots engorgés de rage et de hargne.

Trois écritures donc, trois points de vue, trois parcours qui au fil des pages vont relever la tête, ensemble. Et si l’obligation des mots à tracer chaque soir avait permis justement de reprendre la route le cœur moins lourd?

 

08:14 Publié dans ROMAN | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

lundi, 22 août 2011

BAL(L)ADE DE POINTES (8)

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Ce matin aspirait à une utopie, un eu-topos, un lieu bon où vivre...

Quand les murs tombent, une porte peut résister, affligeante et inepte: elle veut rappeler au Tout-Monde  son idée fixe et exaspérée d'Identité, de Territoire protégé. Et déjà, elle ne sait plus dissimuler l'appel à vivre au plus large...

dimanche, 21 août 2011

BAL(L)ADE DE POINTES (7)

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On dit bien se mouvoir, se bouger, se dégourdir les guiboles jusqu'aux doigts de pieds, se promener, se bal(l)ader et en profiter pour se vider la tête. Pourquoi ne dit-on pas se randonner? Où ai-je laissé le "se" pour pouvoir enfin randonner: entre un signe de GR et un phare, attaché à un fil de couleur?

samedi, 20 août 2011

BAL(L)ADE DE POINTES (6)

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Entre la pointe du Raz et pont l'Abbé

Les fils ne m'intéressent pas pour leurs couleurs mais pour leur capacité à transpercer les ampoules et à larguer les amarres.

vendredi, 19 août 2011

BAL(L)ADE DE POINTES (5)

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Entre la Pointe du Raz et Pont l'Abbé

2,7 mm cette nuit-là sont tombés!!! L'Océan ne s'en est pas rendu compte.



jeudi, 18 août 2011

BAL(L)ADE DE POINTES (4)

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Du GR ou du phare, qui s'est décidé en premier à signer le chemin en rouge et blanc?

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Photos de moucheron
Entre la pointe du Raz et pont l'Abbé

mercredi, 17 août 2011

BAL(L)ADE DE POINTES (3)

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Entre la pointe du Raz...
Allain Leprest a décidé de partir... Hier, je faisais route vers mes pointes en écoutant en boucle Donne-moi de mes nouvelles. Restent ses mots qui continueront de porter mes pas autrement sur ce monde.

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... et Pont l'Abbé.

07:00 Publié dans BAL(L)ADE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allain leprest |  Facebook |

mardi, 16 août 2011

BAL(L)ADE DE POINTES (2)

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Photo de moucheron
Entre la pointe du Raz et Pont l'Abbé

Tords-tu les années-lumière et aussi celles d'obscurité pour rejoindre au plus vite l'Océan?
Et l'Enfant, l'espace d'un remplissage de seau, t'imite, en un axe de symétrie connu de lui seul.

 

 

lundi, 15 août 2011

BAL(L)ADE DE POINTES (1)

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En cet espèce d'espace est numéroté, rangé, classé,  un monde de papier au grand complet, du pôle nord au pôle sud, de la naissance du soleil à sa mort. Nous voulions des pointes, pas celle de Pitre encore moins celle de Coeur ou de Côté. A nous celles dites du ou de -choississez la préposition à l'allure de particule qui convient- Castelmeur, Van, Raz, Feunteun Aod, Plogoff,  Castel, Penn an Enez, Lervily, Karreg Léon, Souc'h, la Torche, Penmarc'h. Et entre deux, des paluds et des plages et deux ponts, de croix et d'abbé. Mur de gauche, 3ème rangée en partant du haut, cartes 0419 ET et 0519 OT...