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dimanche, 28 mars 2010

HORA

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L'heure manquante au cadran lunaire s'est-elle volatilisée dans le noir d'un couvre-feu monumental?

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mercredi, 17 mars 2010

ENTRE DEUX FEUX

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Fragment de Bonne entente, Jan Voos, 2005

Les « tout feu tout flamme »

Risquent-ils de s’éteindre

Le temps d’un couvre-feu ?

 

Fera-t-elle long feu la nouvelle contrainte des impromptus littéraires?

vendredi, 12 mars 2010

ERRATUM

Les bruits qui courent prennent le départ trop vite. C'est ce que nous allons montrer aujourd'hui.
Il a été murmuré que l'estomac du tigre ici présent menaçait les insulaires indigotiens. On a entendu ici et là quelques craintes pour le rire de la biquette. On lui a même conseillé de se faire plus discrète. Elle en est tombée en hilarité. Pourquoi aurait-elle peur d'un félin épris d'un arbre?
Mais enfin, Biquette, et ta congénère de provence? Ne crains-tu pas la gueule du loup? Une histoire à courir couché -ndlr traduire par "dormir debout"- que cette gueule du loup!
Elle sort aussitôt de sa poche un calepin et brandit la preuve de ce qu'elle avance.

Blanquette de M. Seguin.jpg
Biquette mise en pot par Maurice Pommier

Comme dirait l'Ours, voilà enfin rendu à César ce qui appartenait à Jules...

lundi, 08 mars 2010

PLAIRE OU PLEUVOIR

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Découpage de Maurice Pommier

Il a plu ce soir
à l'arbre de s'inspirer
des rayures du tigre

En réponse au "plu" -mot plaisant ou pluvieux- des Impromptus littéraires.

 

dimanche, 07 mars 2010

LA BIQUETTE RIT


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Découpage de Maurice Pommier

Elle rit, la biquette,
d'un brin de soleil charmeur
derrière le carreau.

Et si un Ours venait à vous raconter qu'un tigre a dévoré la biquette, n'ajoutez pas foi à ses racontars...

samedi, 06 mars 2010

WONDERLAND

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Photo et découpage de Maurice Pommier

Juste aujourd'hui, la lumière d'un matin...

mercredi, 03 mars 2010

CAPTCHA

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Le capte-chahut

Ignore du silence le son

Embruité qu’il est.

... En réponse au CAPTCHA des Impromptus littéraires.

samedi, 27 février 2010

CARNAVALESQUE

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Carnaval de Nice

Monsieur La Fontaine s'est trompé.
Ai croisé une grenouille qui pour égaler le boeuf en grosseur s'est enflée, enflée si bien qu'elle est montée.

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mardi, 09 février 2010

ÉXILÉE

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Exilée: du latin ex insulis, "hors des îles".
Se dit de celle qui a perdu le chemin qui mène aux îles, faute de temps pour provoquer la rencontre de mots sur le clavier.
D'aucuns affirment que ce mot vient de exilio "sauter, bondir hors de, prendre son essor", moi, en attendant de bondir et rebondir, je trépigne...

13:04 Publié dans MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : exil |  Facebook |

lundi, 25 janvier 2010

TOUT SEUL

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Dans l'océan, il y a un rocher. Sur ce rocher, un phare. Dans ce phare, un homme. La ritournelle s'arrêtera là parce que dans l'homme cinquante ans de solitude s'entrechoquent, à ce qu'on raconte, une vie à tourner en rond sur son caillou, sédentaire malgré lui, rien d'autre. Du monde il ne connaît que le chalutier qui le ravitaille, l'écume et ce que les vagues lui apportent comme objets malmenés. Il ne se montre pas, on le dit monstre. Son nom, même les mouettes l'ont oublié, là-bas, tous l'appellent Tout Seul. Ce qu'il fait de ses journées, personne ne s'est jamais posé la question. C'est pourtant bien, les premières planches tournées, ce qui intrigue. Comment interpréter ces BOUM! qui s'échappent de la tour de pierres? Dans un tête à tête muet avec son poisson -j'allais dire rouge mais aucune certitude à ce sujet lorsque toutes les cases se déclinent entre le blanc et le noir- Tout Seul lance son unique livre, un dictionnaire, sur sa table, l'index pointe alors au hasard un mot, une porte ouverte au-delà de l'horizon.
Etonnant de finir la journée avec cette bande dessinée alors qu'elle avait commencé avec l'avant-première du film émoustouflant de Tony Gatlif sur la déportation des Roms, Libertés. A la genèse de ce film,  le destin d’un dénommé Tolloche. "Interné à Montreuil-Bellay, il réussit à se faire libérer après avoir acheté, par l’intermédiaire d’un notaire, une petite maison à quelques kilomètres de la ville. Incapable de vivre entre quatre murs, il reprit la route pour retourner dans son pays d’origine, la Belgique. Il fut arrêté dans le Nord et disparut en Pologne avec ses compagnons d’infortune”
Taloche et Tout Seul, tout les sépare et pourtant une rage unique à se rouler par terre, se couvrir d'humus et regarder le balancement des arbres pour l'un, à jeter son dictionnaire pour obliger le monde à se dire pour l'autre.

 

jeudi, 21 janvier 2010

TÊTE-À-TEXTE

entexté.jpg

Préparer son texte dans sa tête,
Préparer sa tête dans son texte,
Entêtée,
Entextée jusqu'au bout de la ligne.

jeudi, 07 janvier 2010

RÉSOLUTIONS

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Photo de l'Ours

Que résout-il le Goupil en cette ouverture d'année? De dégoupiller les mauvaises langues qui coureur de lapins le disent? D'houspiller les pinces à linges incrédules qui depuis toujours en pincent pour le linge?

 

 

dimanche, 03 janvier 2010

DÉPARTS

V?ux 2010.jpg
Oeuvre de Frédéric Bihel, in Africa dreams

Quand mes amis illustrateurs et auteurs envoient leurs voeux, ce sont des parts d'eux qui se dévoilent sur leurs dessins et qui en disent bien plus long que les formules décongelées et passées aux micro-ondes, chaque année les mêmes.
Cela a appelé ceci...

 

Assez vu. La vision s’est rencontrée à tous les airs.
Assez eu. Rumeurs des villes, le soir, et au soleil, et toujours.
Assez connu. Les arrêts de la vie. - Ô Rumeurs et Visions !
Départ dans l’affection et le bruit neufs !
Arthur Rimbaud, Illuminations

 

12:52 Publié dans MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : bihel |  Facebook |

samedi, 02 janvier 2010

NINETTE ET PÉPETTE

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Oeuvre désopilante de l'Ours

Je me demandais encore ce que j'allais bien pouvoir rajouter à une telle carte. Ninette appelait inévitablement Pépette. Une blague de mon grand-père revenue soudain de loin: "Tu connais l'histoire des amours de Pépette dans les champs?". Je pensais même ne rien dire, juste la carte, elle toute seule. Et puis ce mail de l'Ours... je ne résiste au plaisir de vous le glisser tout en vous souhaitant une année sans sérieux aucun.
"Lorsque j’avais proposé “les contes du poulailler “ au “centre du monde” on m’avait laissé entendre en me les rendant que ce n’était pas très sérieux! Depuis, les contes du poulailler continuent de caler le pied de l’établi à miquets. Il y  a trois contes avec de somptueuses illustrations réalisées entièrement à la main, à l’encre de Chine fabriquée par des enfants dans un pénitencier et aux crayons de couleurs!"

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11:02 Publié dans ALBUM | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ours gris, 1er janvier |  Facebook |

lundi, 21 décembre 2009

DÉBÂCLE

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Matin du premier jour -
dans le poêle
quelques braises de l'an passé
Hino Sôjô

Nous y voilà donc, de l'autre côté, date miroir que ce 21.12. Le soleil s'est arrêté pourtant sa chute semblait irréversible. La dame de la météo peut encore nous annoncer avec jubilation tous les cataclysmes de la terre sur une carte tourmentée par la neige et les pluies givrantes. Elle sera bien obligée de le reconnaître juste après avoir salué le saint du jour (nous faudra-t-il un jour ajouter Pie XII au calendrier?, je referme la parenthèse) et juste avant de rendre l'antenne que nous gagnerons quelques minutes de clarté. Il ne souffrait plus de dégringoler, le soleil. Qu'est-ce à dire? Etonnant comme un même verbe peut dire une chose et son contraire. Souffrir vient du latin sufferre, supporter. Aussi lorsqu'on ne souffre plus quelque chose -"d'être mendiant" par exemple et par le plus pur des hasards- cela signifie qu'on ne le supporte plus ou qu'on n'en éprouve pas de souffrance. Pour ce qui est du soleil, le doute n'est pas permis.
 
Neige qui tombais sur nous deux -
es-tu la même
cette année?
Matsuo Bashô

samedi, 19 décembre 2009

EMBÂCLE

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Sur le coteau-
de la feuille ou de la neige
qui l'emportera?

Là-haut spectateurs nocturnes
mes pas n'osent plus bouger.

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19:16 Publié dans MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : neige |  Facebook |

jeudi, 10 décembre 2009

PLEURIRE

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Au fond de la brume
Le bruit de l'eau
Je pars à sa rencontre-
Ozaki Hôsai

lundi, 30 novembre 2009

IMMARCESCIBLE

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Hier, lettres reçues
D’un hanneton coruscant
Et immarcescible.

J'en reste sans voix... Drôles de mots défouloirs pour répondre par retour du courrier aux Impromptus littéraires mais aussi pour le plaisir d'utiliser deux mots dégottés par les papous, la semaine dernière au Havre.
Emission à écouter par ici...

vendredi, 27 novembre 2009

DUBABAÏL

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La tour de Babel, Brueghel l'ancien, 1563

Dubaï, comme un écho à Babel...
Tant va l'homme aux nuages
Qu'il dégringole.

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Tour de DuBaï en 2007

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dimanche, 22 novembre 2009

APIBEURSDÉ

Doukipudonktan? L'air change à l'approche du Havre. Une coque de fumées d'usine qui se mélange au rideau de pluie. Une fois de l'autre côté, on a déjà oublié. (gestes) Les poumons sont rapidement bénévolents et cessent leurs trisyllabes monophasés Kèss, Kèss, Kèss. Faut dire que dans st'urbe, ça fait des jours qu'on se trémule à l'idée d'y venir. La Zazie, elle fête ses cinquante ans, mon cul! (gestes)

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On est allé courir les rues pour adspicer avec des kidans le quartier d'enfance de Queneau, en gros puis en détails, enfin ce qui nen reste, sa bibliothèque, son lycée. On na stoppé net sur des bandes blanches, en plein milieu de la rue, comme dans z'un film. (plus de gestes) Une zazou a déclamé un texte du zoizo.

Clous clous chers clous
qui protégez le pieton fou
contre les voitures démentes
feux rouges feux verts
grâce auxquels on va vers
le trottoir d'en face
bandes jaunes striées
priez priez priez
pour les pauvres piétons
qu'ont bien besoin de la protection de St Cloud.

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Il a plu, il a plu, il a plu. Jamais on upu croire qu'il y en u tant de pluie. Une Havraise a partagé son pébroque avec moi. Le Havre d'avant les bombardements, ça devait faire partie de son enfance. Elle l'aimait sa ville, elle m'a esspliqué les avenues rectilignes qui mènent toutes z'à la mer, l'hôtel de ville d'Auguste Perret. Quand elle est repartie, je me suis même dit qu'il n'y a que dans les romans de Queneau qu'on recroise les gens au chapitre suivant.

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Un coinstot d'une illustration de Clément Oubrerie

Arrêt à la station Bibliothèque Armand Salacrou et son expo consacrée à la sale mome. Lu la lettre que Marie Desplechin lui a envoyée, elle qui a egzactement 50 ans c'te année. Egzaminé des illustrations de Trondheim et Corvaisier, lu des articles de gougnafiers qui charabiaïsaient à kimieumieu  tout en s'essclamant sans infériorité de complexe que le public n'avait rien compris à Zazie. Ils causent, ils causent, c'est tout ce qu'ils savent faire. (gestes)
On est allé vider un glass, puis direct au théâtre de l'hôtel de ville. Au programme, un chahut lunaire, un boucan somnivore, une médianoche gueulante: trois heures d'enregistrement en public des Papous dans la tête. Pour Zazie, ils ont fendu la campagne et battu les flots.

-Alors tu t'es bien amusé?
-Comme ça.
-Tu as vu la mer?
-Non
-Alors qu'est-ce que t'as fait?
-J'ai vieilli.

jeudi, 12 novembre 2009

FANTAISIE

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Photo de L'arpenteur des étoiles

Des chimères trompées
En un étrange équipage
Hurlent à la lune.

A fredonner sur un air des Impromptus littéraires...

 

lundi, 09 novembre 2009

MUR MUR (2)

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Montage de Ma2thieu à partir de photos trouvées ici, ici et .

En ce 9 novembre, je suis à son pied, il faut se le faire, tâcher néanmoins de ne pas foncer dedans, éviter trois de ses confrères, lorsqu'ils sont quatre, l'horizon disparaît.
9 novembre 1989: Berlin, burins contre le mur déjà transpercé de graffitis et l'archet de Slava, Check Point Charlie.
Reste un espace traumatisé. Ailleurs d'autres murs, parfois inachevés et toujours ces mêmes pans de béton et déjà ces images en faux-semblant.
9 novembre 2009: je relis Quand les murs tombent d'Edouard Glissant et Patrick Chamoiseau, comme une entamure.
"La tentation du mur n'est pas nouvelle. Chaque fois qu'une culture ou qu'une civilisation n'a pas réussi à penser l'autre, à se penser avec l'autre, à penser l'autre en soi, ces raides préservations de pierres, de barbelés, de grillages électrifiés ou d'idéologies closes se sont élevées, effondrées et nous reviennent avec de nouvelles stridences. Ces refus apeurés de l'autre, ces tentatives de neutraliser son existence, même de la nier, peuvent prendre la forme d'un corset de textes législatifs, l'allure d'un indéfinissable ministère. (...) Ainsi le mur peut-il être subreptice ou officialisé, discret ou spectaculaire.
La notion même d'identité a longtemps servi de muraille: faire le compte de ce qui est à soi, le distinguer de ce qui tient de l'autre qu'on érige alors en menace illisible, empreinte de barbarie.(...)
Le monde a quand même fait Tout-Monde. Les langues et les cultures, les civilisations, les peuples se sont quand même recontrés, fracassés, mutuellement embellis et fécondés, souvent sans le savoir ou le manifester."

Post-scriptum

A écouter sur France Culture
Vivre sa ville: Des murs à abattre
Les pieds sur terre: La vie quotidienne à Berlin

A écouter sur France Inter
La nuit comme si: Le mur de Berlin
Interception: Allemagne, 20 ans après la chute du mur: le prix à payer


samedi, 07 novembre 2009

MUR MUR

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Photo de moucheron

On dit que quand un mur s'élève, les murmures grondent, mûrement. Et quand un mur, d'une brêche s'effondre, la rumeur l'a-t-elle longuement ruminé?

08:19 Publié dans MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : mur |  Facebook |

jeudi, 05 novembre 2009

UN P'TIT PLI EN PLUS

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Depuis que môôssieur Ka a soulevé à nouveau le couvercle de sa boîte à images, la vie est un enfer. Après la journée de boulot, commencent les nuits noires à chercher des fragments de tableaux. Cette semaine, une série d'arrière-trains, de bas ventre, de haut de cuisses masculins et cette fichue main sur vêtement bleu. Il m'en reste trois à trouver et je bloque, minablement, désespérément. Dans ces moments au bord du gouffre, un irrépressible désir de vengeance pointe et je m'y laisse aller avec un plaisir sans failles.
Dans ma quête effrénée, je suis tombée sur un tableau qui aurait pu constituer la onzième pièce du puzzle. Môôssieur KA, saurez-vous retrouver le titre, le peintre et bien sûr la date de ce tableau avant dimanche?

 

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lundi, 02 novembre 2009

BALLADE À LA LUNE

 

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Son reflet dans l’eau,
Comme un point sur un I-
Tangue et me nargue.

Pourquoi décrocher la lune
Quand il suffit de la boire ?

En réponse à une M.I. des Impromptus littéraires

samedi, 31 octobre 2009

SAMAIN *

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11h54 TGV rdc iDzen pour Lyon
A ma gauche, un jeune homme hésite à ouvrir un volume de Barthes, le range finalement entre un parapluie et des filtres, déplie une feuille et annote un poème en anglais. C'est un taiseux, je ne saurai pas quelle est sa langue maternelle. Sa présence est agréable et s'accorde en plus au concept tégévien: iDzen, on ne cause pas, iDzap, on salue son voisin (sic).
Par la fenêtre, variant du jaune terne au jaune flamboyant, le paysage ne cesse de défiler, le ciel lui fait honneur par intermittence. Le regard cherche un point où se fixer.
De l'autre côté de l'allée, le tailleur prune overdosé de bijoux somnole comme on peut le faire dans un train, sans élégance. La mâchoire inférieure cède à l'attraction terrestre. Derrière la bouche, git une béance que jusque-là les couches de fond de teint prétendaient dissimuler si hasardeusement. Mis à nu, à mort pour quelques minutes d'inattention. Seul le choc d'un Tégévézenzap en sens inverse remet un peu d'ordre dans ce laissez-aller.
*Le 1er octobre novembre correspondait chez les Celtes à la fête de Samain, temps en suspension, passage de la lumière  à l'obscurité.

08:10 Publié dans MOTS ITINÉRANTS | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : samain, tgv |  Facebook |

jeudi, 29 octobre 2009

BON OU PAS BON

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11h24, terrasse d'un café, gare de Lyon.
La moitié d'une heure avant de monter dans un TGV.  Dans mon sac, Hôtel Hilton. Ce matin, je l'ai pris sans conviction. Comment l'accorder avec le fracas du paysage propulsé contre la vitre tout à l'heure? A l'intérieur du café, un homme est là, depuis longtemps à en juger par le nombre de feuillets répandus sur sa table. Son regard semble chercher par intermittence l'inspiration autour de lui. Nos regards se croisent, je connais ce visage, cheveu ras, carrure carré (sic) d'un homme entre deux âges. Connection google-images sur mon portable, recherche photos François Bon. Au cheveu frisé et aux lunettes rondes près, on y est presque. Pourquoi n'est-il pas encore possible de prendre quelqu'un en photo, de la balancer sur le net en une recherche google-nom? Je règle ma consommation, résignée à ne pas percer le mystère. L'amie qui  m'accompagne ne se décide pas si facilement à abandonner la partie. Elle veut nettoyer son coeur, elle part le lui demander.
Résultat: s'il griffonne autant de pages, c'est qu'il a des démêlés avec la justice. Rendez-vous est donné à cette même terrasse dès qu'il aura écrit son premier roman.
Joli scénario pour un François Bon qui aurait voulu passer incognito...

mercredi, 28 octobre 2009

DE VITA

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L'elixir de longue vie se dissimulerait-il dans la contemplation quotidienne de natures mortes?
Fleurs sur une cheminée aux Clayes, Vuillard, 1932

 

samedi, 24 octobre 2009

MORTES FEUILLES

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Les feuilles mortes, quand elles sont déjà de l’humus, as-tu essayé de les ramasser à la pelle ?

ou comment être iconocalaste avec la contrainte des Impromptus littéraires sur le poème de Prévert...

 

mercredi, 21 octobre 2009

BOUVARD ET PECUCHET

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Après une journée passée sur les ponts -de pierre ou d'Europe et je passe sous silence les averses soudaines et à répétition- l'envie me prend de vous parler de la lecture à haute voix entendue hier soir. J'aime bien dire "haute voix" et non "voix haute". Au-delà de toute idée reçue, on pressent le livre tourneboulé, mastiqué et fait sien.
Bouvard et Pécuchet, donc, lu par Patrick Pineau et Hervé Briaux. Ces deux-là étaient comme larrons en foire sur scène. Flaubert, ils s'en étaient déjà approchés l'année dernière avec la correspondance mais là il y avait de la jubilation dans leurs mains qui se frottaient avant de repartir le long des pages.
Je n'avais pas ouvert ce livre depuis les années fac, j'en avais oublié combien il était drôle. L'avais-je seulement perçu? Bouvard et Pécuchet ou comment épuiser deux vies en des chantiers toujours recommencés. Et puis le roman qui s'achève, inachevé et nos rires frustrés de devoir en rester là. Le mot de la fin, Pineau l'a placé dans la dernière phrase d'un roman lu le matin même, écrit à la hâte sur une feuille devenue moite depuis, peut-être comme un viaduc à ce qui précédait:
"On peut tout te prendre; tes biens, tes plus belles années, l'ensemble de tes joies, et l'ensemble de tes mérites, jusqu'à ta dernière chemise -il te restera toujours tes rêves pour réinventer le monde que l'on t'a confisqué."
L'attentat, Yasmina Khadra